Un enfant sans histoire(s)

Après “Pourquoi tu pleures ? ” j'attendais avec impatience le nouveau roman d'Amélie Antoine.

Ici, elle nous emmène dans un roman sombre qui frôle le fantastique, avec une histoire qui colle un peu les frissons. Au début, je me sentais un peu perdu, mais je me suis laissé emporter par l'histoire, surtout parce que je voulais découvrir comment tout cela allait se terminer.

Je ne peux pas dire que je n'avais pas envisagé ce dénouement, surtout étant donné que l'autrice avait semé quelques indices au fil du livre. Mais, je dois avouer que je suis un peu déçue, non pas à cause de la qualité du roman, mais à cause de la fin. C'est exactement le genre de fin qui m'agace et qui pourrait presque me faire regretter ma lecture.

Mais c'est, bien sûr, un avis complètement subjectif. Mis à part cette fin, l'intrigue est très intéressante ainsi que le coté psychologique du roman qui m'a bien plu.

Amelie Antoine nous fait entrer dans l'intimité de cette famille.
Un enfant adopté, Vadim puis un petit frère, Nathan. C'est le bonheur pour Sylvain et Marianne.
Sauf qu'on comprend très vite qu'un drame c'est produit dans cette famille.
Et puis un jour, un ami imaginaire, Voldoia, collé au grand frère, va faire son apparition.
Nous allons suivre l'évolution de cette famille au fur et à mesure que cet ami va prendre de l'importance.
Histoire intéressante mais j'aurais apprécié d'en savoir plus sur "l'après".

Je l'ai lu d'une traite cette nuit, je le finis à la seconde (nuit blanche pour changer) et je découvre un peu surprise, je dois l'avouer, tous les commentaires dithyrambiques. Je ne connais absolument pas l'autrice, c'est ma première oeuvre d'elle, donc je la découvre avec ce roman et j'ai trouvé ça sympa. Je ne cherche pas l'originalité à tout prix, tout dépend pour moi de la façon dont les choses me sont racontées et ce que je ressens ou non, puis simplement du plaisir que j'ai pris. Ou parfois du nombre de morceaux de mon pauvre petit coeur brisé que je dois ramasser. ^^ Donc le manque d'originalité de l'histoire ne m'a gêné, en plus, je dois reconnaître que les personnages sont plutôt bien travaillés, on voit tout de suite comment chacun, à sa manière, envenime les choses inconsciemment en pensant souvent faire pour le mieux. Ce qui m'a vraiment intéressé et qui a fait que je n'ai pas lâché le bouquin, c'est tout le sujet autour de l'adoption parce que beaucoup de choses traversées par le pauvre Vadim, et par extension sa famille, sont de réelles choses intéressantes. L'adoption n'est pas un miracle tout rose et on ne parle pas assez de la difficulté au début, mais surtout sur le long terme, pour ses enfants (et leurs traumatismes) à se (re)construire.

Mais en dehors de ça, j'avoue que le "jeu" du "est-ce que c'est surnaturel ou non ?" m'a plutôt ennuyé et que je n'ai pas réussi à pleinement entrer dans le récit. Je n'arrivais pas à ressentir quelque chose pour les parents et au final, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas vraiment de suspens. On sait comment ça finit assez vite, et si la manière exacte n'est révélée qu'à la fin, l'effet pétard mouillé me semble assez approprié pour décrire ce final.
Après, c'est évidemment une simple question de goût et ce livre-là n'est clairement pas pour moi, bien que je n'aie pas passé un mauvais moment. Il m'a tenu compagnie pendant une bonne partie de ma nuit blanche. J'étais surprise par le manque de nuance dans les reviews, mais je suis ravie que tout le monde ait passé un excellent moment.

Certes les thèmes abordés ont déjà été vus et revus mais j'ai beaucoup apprécié ma lecture... jusqu'au dénouement final qui a été un gros flop pour moi.
La tension est à son comble quasi tout le temps grâce au côté mystérieux, au thème abordé qui flirt non stop avec le fantastique et grâce à l'alternance de chapitres courts où on a le point de vue des proches de la famille.
Tout le livre se construit et repose sur la révélation finale qui m'a bien déçue; elle m'a paru sans intérêt et pas à la hauteur du reste du roman... quel dommage! C'est délicat et souvent le cas avec les romans qui traitent de ce sujet; le climax peut malheureusement vite se transformer en pétard mouillé.