Shrimp, tome 1 : Le grand large

♫ C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme... ♫
Sur ce fond musical, Albert, dans la cuisine de son restaurant, prépare ses fameuses croquettes de crevettes, les meilleures de toute la ville. Mais, alors qu'il rêvasse en admirant sa jolie voisine, son employée le sort de son rêve en lui disant que ça sent le cramé. Ce soir-là, comme à son habitude, la salle est pleine mais lorsqu'Albert voit justement arriver sa voisine, Mia, il s'empresse de virer un couple qui avait presque fini et l'installe à cette table. Un peu intimidé, un peu gaffeur, il ne sait pas trop quoi lui dire. Son élan sera de toute façon coupé net par l'arrivée de l'ami de Mia, Mr Chang. Ce sont les deux derniers clients encore présents et le jeune homme les entend parler de Las Palmas, une cité balnéaire qu'il rêve de visiter, notamment pour ses plus grosses crevettes du monde, les palmitas. Mr Chang s'agace de cette incrustation, s'énerve et s'en va, accompagné de Mia. Alors qu'il fait le ménage, Albert aperçoit une enveloppe qui traine par terre, la ramasse et l'ouvre. Quelle n'est pas sa surprise de découvrir le billet d'avion de Mr Chang et s'imagine déjà sous les cocotiers avec Mia. Il entend alors le moteur d'une moto puis aperçoit ce dernier à travers la porte. Celui-ci tambourine de toutes ses forces jusqu'à casser le carreau et pénétrer dans le restaurant, un couteau à la main. Paniqué, Albert se cache dans la cuisine et réussit à enfermer son rival dans la chambre froide. le lendemain matin, un écriteau sur la porte indique "Vacances exceptionnelles". Albert ne devine pas un seul instant de ce qui l'attend au cours de ce voyage...

Albert, ce simple cuistot qui prépare des croquettes aux crevettes comme personne, ne se doute pas de l'aventure qui l'attend une fois qu'il aura embarqué à bord de ce bateau. Et heureusement pour lui, d'ailleurs... de nombreux rebondissements et surprises jalonneront son voyage. de vraies chinoiseries si l'on peut dire! Les scénaristes nous emmènent à bord de ce navire un peu spécial et nous font voyager dans un autre monde. Mêlant habilement romance, science-fiction et aventure, ce premier tient ses promesses et le personnage d'Albert est tout à fait attachant. le dessin de Mathieu Burniat séduit d'emblée: un trait alliant raffinement et modernité.

Shrimp... bon voyage!

Pour conquérir une jeune fille, notre héros, spécialiste des croquettes aux crevettes, va empreinter des chemins de traverse qui vont le conduire, non pas à las palmas comme il l'espérait mais à bord d'un vaisseau spacial affêté par le gouvernement chinois afin de sauvegarder leur civilisation.
dans ce premier tome on assiste à son départ, en attendant les suites de ses aventures extra-terrestres.

Comment vous raconter ça ?
...

Dans son petit resto de quartier, Albert est un spécialiste de la croquette de crevettes, voire de la crevette tout court.

Aujourd'hui, c'est son jour de chance, sa voisine Mia vient dîner dans son restaurant. Malheureusement, elle est accompagnée de son petit ami.
Albert épie le couple et perçoit dans leur conversation, le nom de Las Palmas.

Pour lui, c'est une destination de rêve : le royaume de la crevette.
Rêve inaccessible jusqu'à ce qu'Albert découvre que le jeune homme a laissé en partant son billet sur la table.
L'honnêteté a ses limites et Albert compte bien profiter de ce fabuleux voyage surtout que Mia en sera.

La surprise va cependant être totale quand il va s'apercevoir qu'à la place d'une belle croisière, il est coincé avec un groupe de chinois pas très sympathiques dans un vaisseau dont la destination est la planète Xing-Xiang...

Mon avis :
Quand j'ai refermé la BD, j'ai dit à Monsieur Mon chéri (qui l'avait déjà lu) : " mais qu'est ce qu'ils ont bu ou fumé pour avoir pondu un scénario pareil ? ".

Tout débute le plus normalement du monde puis, une fois Albert embarqué, on est bien obligé de suivre les scénaristes dans cet étrange voyage.
Franchement, c'est savoureux.
On sourit, on se marre, on se dit que c'est complètement barré et surtout on se régale.

Que ce soient les personnages, les dialogues ou les idées plus ou moins farfelues (cf les oeufs de poule carrés !!!), tout est mitonné aux petits oignons pour offrir un grand moment au lecteur (...)
Lien : http://www.livr-esse.com/art..

Merci aux éditions Dargaud et à Babelio pour cette agréable surprise reçue dans le cadre de l'opération Masse critique. Les BD, c'est pas trop mon fort mais Shrimp m'a tapé dans l'oeil. Tout d'abord, on commence en douceur : Albert possède un petit resto dans la capitale belge. Sa spécialité ? Les croquettes à la crevette. Rapidement, l'histoire sort du cadre familier et nous emmène dans une ambiance très loufoque. La vie est pleine de surprises et on en redemande. A quand le tome 2 ?

Monsieur Marcel est le roi de la croquette de crevettes. Mais attention, les croquettes de crevettes à la belge. de petites crevettes grises, nappées de bechamel et servies en croquettes avec du persil frit. Franchement, c'est une tuerie.

Il est amoureux de Mia, mais celle-ci aime Chang. D'ailleurs, alors que Marcel part en vacances pour Pannekoek, les amoureux prétendent aller à Las Palmas... Mais ils embarquent en fait pour l'espace. La Chine, suivant les préceptes du Grand Timonier, a en effet affrêté un vaisseau spatial superéquipé, à l'instar des films de SF de série Z des années 60. La terre est condamnée.

Marcel coince Chang dans la chambre froide et embarque sans savoir où il met les pieds sur le bateau des Chinois. Démasqué, il est condamné à être débarqué, à moins qu'il ne puisse convaincre les Chinois que ses croquettes valent la peine de le garder en vie.

Drôle, nonsens, bourré de clins d'oeil, c'est un tome prometteur qui trace, avec un bon rythme et peu de temps morts. Plutôt sympa et intéressant.

Suite à la découverte d'une gigantesque menace sismique, le gouvernement chinois décide d'expédier un échantillon trié sur le volet de sa population dans l'espace, afin de recréer une nouvelle Chine sur la lointaine planète Xing-Xiang. Vive Mao ! Ne se doutant évidemment de rien, un petit restaurateur bruxellois continue de faire tourner son troquet, attendant impatiemment la prochaine visite de Mia : une cliente régulière qui habite juste à côté. Alors qu'il s'apprête à servir une nouvelle portion de ses célèbres croquettes aux crustacés, la belle qu'il aime en secret franchit la porte de son établissement, accompagnée d'un certain M. Chang. Très vite, Albert comprend que les deux compatriotes s'apprêtent à partir ensemble pour Las Palmas. Voyant que M. Chang oublie son billet de croisière en quittant le resto, il saisit sa chance et décide d'embarquer pour la destination de ses rêves, accompagné de la femme de son coeur… Un voyage qu'il n'est pas prêt d'oublier !

Première réalisation de Matthieu Donck (scénario), Benjamin d'Aoust (co-scénario) et Mathieu Burniat (dessin), Shrimp est une bande dessinée issue du partenariat entre My Major Company et Media Participation, dont font partie Dargaud, Dupuis et Le Lombard. Ce système de financement participatif qui permet aux internautes d'acheter des parts d'une création et aux artistes de trouver leur public très en amont, vogue dorénavant dans les vastes eaux du neuvième art et force est de constater que cette fois la pêche est très bonne.

Dès les premières planches, cet anti-héros, jadis roi adulé au pays de la crevette, mais dorénavant clandestin intergalactique dans une Arche de Noé débordante de chinoiseries, s'avère extrêmement attachant. Après une mise en place efficace des protagonistes, le récit prend véritablement son envol lorsqu'Albert embarque dans une galère sans nom aux rebondissements innombrables. Mêlant science-fiction, aventure rocambolesque et romance impossible, le tout assaisonné d'un humour subtilement dosé, cette histoire totalement décalée déborde certes d'originalité, mais parvient néanmoins à garder le cap avec maestria.

Visuellement, le coup de crayon de Mathieu Burniat séduit dès la couverture. Alliant simplicité, dynamisme et élégance, son trait fait indéniablement mouche. Usant d'un style efficace, qui se place au diapason d'une autodérision intelligente, il livre des personnages aussi expressifs qu'attendrissants. La colorisation sobre aux tons sépia confère une certaine retenue à l'ensemble, qui semble vouloir confirmer que l'exercice est parfaitement maitrisé.

Le premier ouvrage de ces Belges un peu fous qui sentent la crevette et balancent des Chinois dans l'espace vaut donc le détour, mais ça, les « édinautes » l'ont compris depuis longtemps !