Apollinaire nous éblouit de ces lettres passionnées, enfiévrées, écrites dans un tourbillon d'émotions à la jeune Louise dont il est amoureux.
C'est au cours du mois de décembre 1914 qu'il semble être le plus assidu, peut-être le plus nerveux. A cette période, il écrit pratiquement tous les jours du mois. le style varie entre tendresse, drôlerie, érotisme torride (souvent une fois revenu de permission, c'est pour se rappeler de leurs étreintes).
Apollinaire angoissé, se sent ensuite délaissé par sa Lou au bout de trois jours de silence. C'est trop long pour lui, bien plus qu'il ne peut supporter.
Certains passages sont d'un ahurissant mélange de poésie, de sensualité, de drôlerie, de lyrisme, et puis aussi, de banalité, très inattendue venant d'un homme aussi extraordinaire.
Ô combien d'émotion, d'empressement, de sensibilité de prévenance, que cet
Apollinaire tout entier dévoué à sa Lou. Et penser à elle lui donne du courage alors qu'il doit mener cette vie austère et difficile de caserne parmi tous ces poilus qui l'entourent et qui s'entraînent à faire la guerre.
Dans ces lettres sublimes, on découvre un
Apollinaire, attachant, ayant des hauts et des bas, et on a le plaisir infini de goûter la poésie de ses mots.