En attendant demain

J'ai découvert N. APPANAH à la radio.
Elle était sur France Inter.
Elle parlait de son dernier opus.

Sa voix était si paisible, si ordonnée, si calme que j'ai oublié la sortie d'autoroute.

J'étais subjuguée par cette femme.

J'ai passé ma journée de travail, et de retour le soir au calme j'ai commencé mes recherches.

Babelio est mon fidèle ami.

En lisant les synopsis et les critiques j'étais déjà infidèle à Nothomb. ...

Me voilà samedi dernier à la mediathéque .

J'ai aimé cette histoire . Elle sonne vrai
Authentique
Comment les relations humaines s'entremêlent à la haine et aux mépris

Le quotidien d'un couple ou les rêves ont pris la poussière.

L'auteur est d'une grande sensibilité.

Comment a un moment, malgré que les personnages principaux incarnent la gentillesse, la modestie, des valeurs, comment a un moment pour pouvoir brilier aux yeux de la société. ..
Comment l'humain peut écraser cet autre . Son prochain

Adèle en prend plein la face ..

Bafouée ...

L'auteur arrive à nous remettre en question a la fin du livre....... ..

Je continue ma lancée avec
Tropique de la violence. ....

En attendant demain/Nathacha Appanah
Adam est peintre et architecte. Anita sa femme écrit. Leur petite Laura est une enfant magnifique. Ils habitent une belle maison dans la région d'Hossegor.
Leur vie parfaitement heureuse va croiser celle d'Adèle. Une amitié fusionnelle va naître entre Anita et Adèle :
« Il y a autre chose que l'amitié entre ces deux femmes, il y a un pays, des images qu'il ne faut pas légender, des gestes qu'il ne faut pas décortiquer, la petite mémoire des enfances, la petite mémoire des pays qu'on quitte… »
Et ce destin va emprunter une route totalement folle pour briser la belle harmonie, comme dans une tragédie grecque.
Ce roman de Nathacha Appanh est bien écrit, avec beau style coloré et vivant pour une prose délicate et élégante.
« Ce blues créole réveille en elles quelque chose qui vient de loin, à l'époque où elles dansaient sans gêne, quand il n'y avait pas de mensonges, pas de drame, quand il n' y avait que les jours infinis et sans inquiétude de leur enfance… »
Un très beau roman qui évoque les problèmes du couple, de la vie en province lorsque l'on est mauricienne, et du difficile équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale avec l'alternance des moments de grand bonheur et ceux d'incompréhension entre les êtres.

Même si ce roman ne se passe pas en île Maurice, on y trouve des thèmes qui nous y transportent. le thème du déracinement, des origines, d'un retour à la terre et à soi, de la souffrance intérieure aussi, y sont invoqués. Anita, une jeune femme immigrée qui a su s'intégrer, fonder une petite famille dans une ville de province, dépérit dans cette vie bourgeoise. Elle rencontre Adèle, une mauricienne plus âgée, qui porte de sombres blessures. Un étrange ménage à 3 se forme, plein de non dits et d'admiration. L'écriture est belle, fluide, et je l'ai lu quasiment d'une traite. La fin m'a laissé coite, je n'en dirais pas plus mais elle était nécessaire et tout y conduisait. J'ai trouvé ce roman poétique, l'autrice n'a pas hésité à aller jusqu'au bout de son idée, aussi douloureuse soit-elle. Un beau souvenir.

Anita est une Mauricienne installée en France, sur la côte atlantique, avec son mari Adam, et leur fille Laura. Auparavant mère de famille au foyer modèle, parfaite, soignée, les choses semblent perdre de leur superbe maintenant qu'elle travaille, d'abord comme pigiste pour un journal local, enquêtrice de terrain, avec des rêves de publication de roman. Des envies de reconnaissance, une soif d'ambition, des compétences à voir valorisées, un racisme ordinaire à combattre. Et puis, Adèle entre dans leur vie, dans leur famille, dans leur maison. Une compatriote, une Mauricienne aussi, une vie difficile, et un sujet pour eux deux, sujet non avoué d'un roman pour Anita, sujet de nouvelles inspirations picturales pour Adam.

Ce roman est d'une grande qualité littéraire. D'abord parce qu'il campe immédiatement une ambiance oppressante, dramatique, annonçant un drame survenu, parce qu'elle nomme à peine les lieux mais qu'on se les représente aisément, et qu'elle manie avec talent les flashbacks et la progression oscillante du récit. Et que les mots, tous, sont admirablement choisis.

Et puis, en approchant de son issue, le roman bascule dans un polar minuté, par une scène fatidique, décryptée, revécue, survenue il y a 4 ans cinq mois et 4 jours, juste avant qu'Adam n'aille en prison. Roman terrible, roman d'un déracinement, roman d'un malaise, roman des ambitions contrariées et d'un féminisme rageur. Un roman captivant et bouleversant.

Lien : http://chezlorraine.blogspot..

Quelle claque !
C'est un roman très court, admirablement écrit, qui parle de l'appartenance, de l'identité, des histoires qu'on se raconte sur soi-même et de l'impact qu'elles ont sur ce sentiment d'appartenence et qui nous croyons être, et du coup sur notre comportement.
Anita et Adam sont un couple apparemment parfait, mais des doutes les rongent : Anita, née à Maurice, est confrontée à un racisme ordinaire qui fait qu'elle ne se sent jamais vraiment acceptée dans le pays basque d'Adam. Tous les deux se sentent artistes sans forcément arriver à concrétiser cela, elle dans l'écriture, lui dans la peinture.
Jusqu'où vont les conduire ces ruminations internes ? On sait dès le début du livre que quelque chose d'horrible s'est passé, sans savoir quoi.

Ce livre, magnifiquement écrit (quoi que certains passagent soient un peu au-dessous du reste et cassent un peu le rythme, sans empêcher que cela soit une lecture exceptionnelle), est bouleversant.

Livre touchant.Histoire d'un couple d'artiste qui avait des envies de grandeur ,d'envolée, finalement rattrapé par le quotidien avec ses rituels et ses obligations. Une troisième personne intervient dans leur couple qui leur donne l'équilibre qui leur manquait.Cet intrus est finalement de trop, le poids de sa vie antérieure va entrainer cette famille dans le désarroi et l'explosion.Roman qui monte en intensité au fil des pages et qui doucement glisse vers l'horreur .