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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Au travers la vie de son héros :Bruno Brumhart, Aharon Appelfeld nous livre son histoire.
Nous allons suivre ce jeune garçon, entouré de parents aimants , juifs communistes se dévouant pour les pauvres,de son enfance à sa vie d'homme de 50 ans.
Amputé très jeune de la main il devra faire face à des moqueries qui lui donneront un caractère fort et courageux pour affronter la vie.Parqué avec ses parents dans un ghetto ,au début de la guerre,il est embarqué un matin,dans un camion pour être envoyé dans un camp de concentration afin de construire des baraquements et les fours crėmatoires. Sentant leur mort approcher,ils ont été témoins de trop d'horreurs ,lorsqu'ils comprennent que les fours seront utilisés pour les déportés ,Bruno et trois de ses camarades s'évadent.Jusqu'a la fin de la guerre ,ils se terrrerront dans une forêt où là ils subsisteront grâce aux mûres ,pommes de terre et pommes. de cette cohabitation et promiscuité naîtra une profonde amitié.
A la fin de la guerre ,ses trois amis retourneront "chez eux" ,lui s'enrichira en faisant du commerce,et achètera un château en Italie ,à Naples,ayant à coeur de soigner ses frères déportés, il fera de ce château un havre de paix où chacun viendra s'y ressourcer en écoutant un orchestre jouant du classique et en écoutant la lecture de la bible.En fait dans cette histoire Appelfeld aborde la question de l'après : comment reconstruire ces êtres si durement éprouvés lors de leur internement ? C'est un formidable message d'espoir et de renouveau qu'il nous livre.
Il y a beaucoup de zones d'ombre dans ce roman mais j'ai aimé l'atmosphère qui s'en dégage ,entre réalité et symbolisme ,espoir et tristesse( lorsqu'il se bat avec certains déportés qui sont devenus violents et qu'il ne peut " remettre sur la bonne voie ou que certains le traitent de voleurs par jalousie).Mais au fond de lui ,une voix l'appelle "viens en Israël",hésitant, il vendra ,à regret son château et partira rejoindre ses 3 amis de la forêt à Tel-Aviv. De courts chapitres ,un très bon style en font un beau roman ,à recommander chaleureusement .
* traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti. ⭐⭐⭐⭐
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J'ai découvert assez récemment Aharon Appelfeld, avec Histoire d'une vie, qui laisse une trace vive dans l'esprit. Il me semble qu'avec celui que je viens de refermer – Et la fureur ne s'est pas encore tue – la trace laissée est une brûlure. Pourtant ce livre est celui d'un homme qui ne se laisse pas abattre, dont l'enfance baignée par l'amour de ses parents a été un ancrage profond et salvateur contre l'adversité et le désespoir. L'auteur ne s'attarde pas non plus sur l'atrocité des camps de concentration nazis. Et malgré tout on reste le souffle coupé.
L'écriture incisive, la phrase brève, les chapitres courts permettent au lecteur de reprendre souffle. L'histoire tragique est atténuée par la vitalité, voire la virulence de Bruno Brumhart, le narrateur. L'amour qu'il porte à l'humanité et l'espoir de voir les déportés relever enfin la tête comme des « princes » ne l'empêche pas d'affronter les mêmes déportés, lorsque ceux-ci, à ses yeux, sont décidément de la « racaille. »
Aharon Appelfeld, me semble-t-il, donne une piste de compréhension de sa force d'écriture dans une interview à l'AFP : « Vous ne pouvez pas être un écrivain de la mort. L'écriture suppose que vous soyez vivant. »
En ce qui me concerne, les récits d'Appelfeld me font approcher au plus près cette réalité très simple et pourtant si difficile à concevoir : cette horreur a touché des êtres « ordinaires » qui ont vécu l'inimaginable, l'impensable, l'indicible. Ce n'étaient pas des figures mythiques, des géants ou des guerriers, mais des êtres humains qui se sont retrouvés dans l'oeil du cyclone, sans la moindre idée de ce qui leur arrivait et qui leur était réservé : l'anéantissement total, conduit par le Troisième Reich avec méthode et ténacité jusqu'à l'extrême fin, en 1945.
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C'est un récit poignant sur fonds de ghettos, déportation, camps,... dans le silence, où la faim, le froid, la soif, la proximité de la mort... tenaillent ces hommes dévastés.
À peine sortis de l'enfer, s'évadent quelques survivants qui se réfugient dans la forêt. Commence l'errance en mode de survie au sein de cette forêt-refuge, parenthèse entre deux mondes, où ils construisent les bases fragiles d'une fraternité, en quête d'amitié.
Bruno, qui a subi une destinée tragique dès sa petite enfance, en manchot aguerri, va insuffler une fraternité pour braver ses propres peurs... sa mission s'entre-aider en développant tout un réseau de commerce.
Devenu riche et influant, son obsession sera de réparer ses semblables en perte d'identité, ces déportés, ses "princes" tous reconnaissables entre eux, car marqués à vie...
Il crée le Château à Naples où il accueille les déportés, convaincu que la musique les répare, qu'elle soigne ses "princes", apaise leur âme... et la sienne, face à la mer.
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