AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Patria (57)

- Je te rappelle que mon beau-frère à un prénom.
- Il me reste en travers.
- Enrique, si tu permets.
- Pour moi, c'est Entravers.
Commenter  J’apprécie          50
Certains ont des enfants terroristes. Le mien, il est médecin. Pourquoi ne pas le dire, puisque c'est la vérité ?
Commenter  J’apprécie          50
Des mots. Impossible de s’en débarrasser. Ils ne vous laissent pas une seule seconde. Fléau d’insectes insupportables, hein. Elle devrait ouvrir les fenêtres en grand pour chasser les mots, les lamentations, les vieilles conversations, tristes, claquemurés dans l’appartement inhabité.
Commenter  J’apprécie          50
— Il veut un petit mâle à lui, qui lui ressemble, qui joue un jour à la Real Sociedad. Ça l’obsède, ama. Et il va l’avoir. Ah là là ! Quand il a quelque chose en tête ! Mais je ne sais pas avec qui. Avec une fille qui veuille bien. Ne me pose pas de questions. Je n’en ai aucune idée. Il louera un ventre et paiera ce qu’il faut. Si cela ne tenait qu’à moi, je l’aiderais à trouver une femme saine qui satisfasse son désir.
Commenter  J’apprécie          50
L'ETA doit agir sans interruption. Il n'a pas le choix. il y a belle lurette qu'il est tombé dans l'automatisme de l'activisme aveugle. S'il ne fait pas de mal, il n'est pas, il n'existe pas, il n'a plus aucun rôle. Cette façon mafieuse de fonctionner dépasse la volonté de ses membres. Même ses chefs ne peuvent s'y soustraire. Oui, d'accord, ils prennent des décisions, mais c'est l'apparence. Ils ne peuvent en aucun cas ne pas les prendre, car une fois que la machine de la terreur est lancée, rien ne peut plus l'arrêter.
Commenter  J’apprécie          40
Elle avait porté le deuil la première année ; ses enfants avaient insisté pour qu’elle mène une vie normale. Une vie normale ? Ces naïfs n’ont aucune idée de ce qu’ils disent. Pour qu’on la laisse tranquille, elle a suivi le conseil. N’empêche qu’elle considère comme un manque de respect de marcher au milieu des morts en portant des couleurs.
Commenter  J’apprécie          40
Un défaut de la nature : de même que nous avons des paupières pour cesser de voir quand ça nous chante, nous pourrions disposer de vannes dans le canal de l'ouie. On les ferme et on n'est plus obligés d'entendre ce qu'on ne veut pas.
Commenter  J’apprécie          30
On le disait trafiquant de drogue. L’organisation l’affirma dans un communiqué qui serait publié quelques jours plus tard dans Egin. Une ekintza rapide et facile, rien de spectaculaire, mais l’idéal pour mettre ses nerfs à l’épreuve. […] Joxe Mari s’en souvenait souvent comme de sa grande première avec mort d’homme. Son baptême du sang des autres. Il devait faire un effort de mémoire pour se rappeler les autres actions. Il a oublié de nombreux détails de celles du début. C’étaient des bricoles : des plasticages, une attaque. L’action du bar, au contraire, lui était restée très présente à l’esprit. Pas à cause du type. Lui, sans importance. On m’ordonne d’exécuter un tel et je l’exécute, qui qu’il soit. Sa mission n’était pas de penser ou ressentir, mais d’obéir aux ordres. Un truc que les mauvaises langues ne peuvent pas comprendre. Les journalistes surtout, des mouches collantes qui à la moindre occasion leur demandent s’ils sont des repentis. C’est autre chose quand il se le demande dans la solitude de sa cellule.
Commenter  J’apprécie          30
Joxe Mari s’en souvenait souvent comme de sa grande première avec mort d’homme. Son baptême du sang des autres. Il devrait faire un effort de mémoire pour se rappeler les autres actions. Il a oublié de nombreux détails de celles du début. C’étaient des bricoles : des plasticages, une attaque. L’action du bar, au contraire, lui était restée très présente à l’esprit. Pas à cause du type. Lui, sans importance. On m’ordonne d’exécuter un tel et je l’exécute, qui qu’il soit. Sa mission n’était pas de penser ou de ressentir, mais d’obéir aux ordres. Un truc que les mauvaises langues ne peuvent pas comprendre. Les journalistes surtout, des mouches collantes qui à la moindre occasion leur demandent s’ils sont des repentis.
Commenter  J’apprécie          30
Je suis restée en vie jusqu'à maintenant et je vais peut-être durer encore un peu. Je sais ce que j'ai dans le corps. Je ne veux pas de chimiothérapie ni aucun de ces supplices. Je veux rejoindre mon mari, il va être temps, et personne ne va m'en empêcher. Vivre un an de plus ? Deux ? A quoi bon ? Il y a longtemps qu'on m'a tuée. Depuis, je ne suis plus qu'un fantôme. Au mieux, une demi-personne. Et encore, parce qu'il faut bien garder quelque chose pour ressentir le mal qu'on vous a fait et qu'en outre, avec deux enfants, on doit rester debout quoi qu'il arrive.
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (929) Voir plus




    {* *}