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sur 834 notes
Quand on m'a offert le livre, je me suis dit "Venise, Constantinope, religion, grands peintres, renaissance; tous les ingrédients pour me plaire. En lisant les 10 premières pages, je me suis dit "Aïe, on m'a offert le livre, je vais être obligée de le finir". le style d'écriture et la façon dont les nombreux personnages étaient amenés dans le récit m'ont dérangés. Puis la magie a opéré. J'ai été captée par le roman. L'intrigue est bien menée et bien amenée. On s'attache aux personnages principaux. On se laisse emporter par les couleurs et les odeurs de Venise et ses peintres, de Constantinople et son bazar. Un beau moment de lecture.
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Constantinople (1531), Elie (dit le Turqueto = petit turc) à 12 ans. Il a un don pour le dessin mais en est empêché par son père. A sa mort, Elie fuit Constantinople pour Venise.

Venise (1574), Elie est marié et c'est fait passer pour un grec à son arrivée. Il devient chrétien en se mariant. A Venise il est connu et reconnu en tant que peintre.

Sa vie bascule lorsqu'il peint le tableau "la cène" et que tous comprennent qu'il est juif.

Le roman tourne autour du mensonge sur ses origines et des conséquences. le personnage principal va se rendre compte au fur et à mesure de tout ce qu'il a mis de côté afin de pouvoir faire ce qu'il aimait le plus, peindre.

L'auteur pour écrire cette fiction fait croire dans le roman que le tableau "L'homme au gant" a été peint par Elie et aurait été sauvé de la destruction par Titien qui l'aurait autodafé en y mettant le T de sa signature.
Et quand on ne connait rien à la peinture, on y croit. C'est en me renseignant sur internet que j'ai découvert que le personnage de Elie n'a jamais existé.
Ce roman reste une belle fiction à découvrir et j'ai trouvé que la fin était très belle.
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À douze ans, Elie, enfant de la misère, vit dans les quartiers pauvres de Constantinople dans les années 1530. Issu d'une mère décédée à sa naissance et d'un père employé chez un marchand d'esclaves, le jeune garçon, livré à lui-même, mène une vie errante dans les ruelles du bazar de la cité. Il se lie d'amitié avec Djelal un fabricant d'encre qui lui apprend le métier de la calligraphie.
De religion juive en terre musulmane, il trahit sa famille en réalisant de nombreux croquis où, seule la reproduction des textes sacrées est autorisée par la Torah.

À la mort de son père, Elie s'enfuit, embarquant sur un navire, moyennant quelques croquis pour sa traversée. Nous le retrouvons quarante ans plus tard à Venise sous le nom du Turquetto (petit Turc), d'origine grecque et de religion chrétienne.

À son arrivée dans la cité vénitienne, l'adolescent rentrera dans l'atelier du Titien et apprendra pendant six ans tous les rudiments de la peinture. En quittant le maître, l'élève ouvre son propre atelier et suite à un travail acharné, atteindra rapidement la notoriété par des commandes privées et religieuses. Marié et père de famille, le Turquetto ne vit que pour sa passion de l'art dans une Venise qui, au XVIe siècle, se nourrit de guerres intestines pour le pouvoir, la notoriété, l'argent, l'orgueil, la reconnaissance... En pleine puissance de son art et de sa renommée, le Turquetto va réaliser le tableau suprême qui signera son arrêt de mort.

Metin Arditi a relaté l'existence d'un peintre fictif de la Renaissance à travers une écriture magique et fluide, transportant le lecteur vers un imaginaire à l'apparence pourtant bien réelle. Un roman captivant, riche de connaissances historiques et chargé d'émotions.
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L'homme au gant exposé au Louvre ne serait pas de Titien. C'est ce point de départ qui permet d'imaginer la vie d'Elie. J'imaginais un ouvrage plus énigmatique, alors que celui ci est plus sérieux, mêlant art, histoire et religion. A tel point qu'un lecteur non initié comme moi a beaucoup de mal à démêler le vrai du faux. Je pense que cet ouvrage aurait été plus interessant pour quelqu'un de plus cultivé sur le sujet. J'ai comme l'impression qu'il échappe et c'est dommage car il est bien écris, montre des réalités et est tout de même très sensible avec un regard sur l'amour différent du monde occidental.
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Metin Arditi nous propose, à travers le Turquetto, petit Turc, une explication fictive d'une anomalie observée au niveau de la signature de Titien du tableau de L'homme au gant, que l'on peut admirer au Louvre. En s'appuyant sur une note donnée à lire au lecteur, l'auteur déroule toute une histoire romanesque qui ne manque pas d'intérêt.

Ainsi, Metin Arditi nous fait revivre l'époque de Constantinople, en Septembre 1531, peu de temps avant l'arrivée massive des Turcs et de l'instauration de l'empire ottoman.
L'auteur nous fait (re)découvrir l'époque où les peintres étaient, comme cela est dit si joliment dans le roman," "des fabricants d'encre", dans la recherche et la fabrication de couleurs qui durent également dans le temps. C'est une époque où la religion prédomine, et régule toute relation. Comment en étant juif, et donnant à voir un talent de peintre peu commun, peut-on s'adonner à la peinture ?

Roman passionnant, Metin Arditi nous plonge dans l'histoire judaîque. à la Renaissance.

Challenge Multi-Défis 2019
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Ce livre a pris la poussière dans ma bibliothèque et sur ma table de chevet pendant longtemps. Il me faisait de l'oeil mais il ne m'inspirait pas (le titre, la couverture). Je craignais un roman historique comme il y en a tant, sympathique mais banal.

Il est bien plus que ça en réalité. A Constantinople puis à Venise au XVIème siècle, un homme juif envahi par son amour pour la peinture est obligé de fuir, de mentir, de trahir et de cacher son identité pour exercer son art. Et quel art ! Il construit une oeuvre immense et incroyable jusqu'à réaliser un tableau fabuleux mais dangereux tant il y révèle qui il est vraiment.

Ce roman offre une belle réflexion sur l'identité, l'art et ce qu'il exige, la filiation, les choix douloureux à faire pour exister dans sa culture ou encore l'ambition destructrice du pouvoir. Ces sujets ne sont pas nouveaux (j'ai pensé à Je m'appelle Asher Lev de Chaïm Potok) mais ce livre a une sensibilité particulière. L'écriture permet de voir l'œuvre de ce peintre comme si elle était bien réelle devant nos yeux. Ces tableaux qui n'existent pas vont me manquer. C'est également un livre sur le contact des cultures (celles des trois monothéismes) qui engendre des luttes aveugles où l'humain n'a plus sa place mais aussi la fusion de leur beauté propre dans un art universel qui peut consoler l'humanité.

Il y a certes quelques coïncidences un peu grosses au cours du récit mais elles sont vite pardonnées. Ce livre me donne envie de poursuivre la découverte de cet auteur à la jolie écriture fluide mais réfléchie.
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Si j'ai aimé me plonger dans la vie de Venise j'ai moins apprécié tout le côté religieux de l'affaire de la Cène.
J'apprécie notamment tout le côté artistique du roman, comment en apprenant auprès d'un faiseur de couleurs, le petit Elie a su manier le calame avant le pinceau, a su confectionner ses couleurs tout en finesse et devenir un peintre talentueux.
Toute la splendeur, la grandeur de l'art sont bien retranscrire par le biais d'Elie. Il fut victime de la bêtise humaine, une fois encore, une fois de trop.
Le roman est riche historiquement, on y apprend beaucoup, je ne savais pas qu'à cette époque les juifs devaient se couvrir d'un bonnet jaune.
Je ne savais pas non plus qu'ils étaient à ce point déjà persécutés.
Alors comment Elie a su mener sa barque sans se faire prendre, jusqu'au jour où !
Heureusement ce n'est que fiction, mais quand même cela m'a titillée plus d'une fois d'aller à la recherche de ce peintre Turquetto . le tableau 'L'homme au gant" existe bien, et signé de Titien, dont une anomalie et un mystère se trouvent dans la signature. Serait-il possible que le Turquetto ait vécu et que l'auteur ait su le faire revivre à travers ce roman.
Je reste dans le doute, et j'irai voir ce tableau de plus près.
Intéressant pour le côté artistique et historique, mais moins passionnant pour le côté lecture.

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Une lecture très plaisante, qui nous plonge dans le Constantinople des années 1500 puis à Venise. L'art et la religion se mêlent pour construire une intrigue intéressante, captivante et bien écrite. Entre fiction et réalité, c'est un livre qui change de tout ce que l'on peut trouver en tête de gondole en ce moment. Et c'est le bienvenu!
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Une histoire à laquelle j'ai eu un peu de mal à accrocher, trouvant les belles descriptions un peu superficielles, et les personnages sans beaucoup de subtilités. Il y a bien sûr une intrigue bien construite, la peinture, la vie vénitienne au 16ème siècle, le sort qui y était réservé aux juifs, et la cohabitation des religions, mais cela m'a laissé l'impression d'être si loin de nous. Sans doute m'a t'il manqué les bonnes dispositions pour me couler dans l'époque. le livre n'est pas mauvais, mais ce n'était pas le bon au bon moment.
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C'est chez Miss Alfie que j'ai repéré ce roman. Et après une interview radiophonique de l'auteur, je me suis décidée à le demander au Père Noël, et maintenant à le lire.

L'auteur fait démarrer l'intrigue d'un rapport fictif sur le tableau « L'homme au gant » attribué à Titien et qu'on peut voir au Louvre. Ce rapport constate des bizarreries sur la signature de l'oeuvre, qui serait en fait celle d'un peintre appelé le Turquetto. Metin Arditi ne nous embarque dans un voyage dans le temps et nous fait aborder à Constantinople au début du XVIe siècle, où un petit juif est brimé par les lois de cette terre musulmane et par la doctrine de sa religion qui l'empêche de représenter les êtres vivants. Pourtant, le jeune Elie montre un don certain pour le dessin et les couleurs. Il dessine alors « pour la pile », jusqu'à ce que l'occasion arrive de partir pour Venise, terre des arts, où on le retrouve 43 ans plus tard comme peintre établi.

Etonnamment, le monde de la création picturale est assez peu décrit. Ce qu'en dit Metin Arditi est cependant précis et très évocateur, au point que le lecteur se représente parfaitement les tableaux évoqués. Les mots choisis rendent à merveille les couleurs et le jeu d'ombre et de lumière. Mais l'auteur fait surtout apparaître le monde politique d'une époque où tout se jouait sur l'apparence. Un monde peut être pas si loin du notre en fait. L'art est plus un moyen de se montrer, de témoigner de son pouvoir et de sa sphère d'influence. Quelques soient les religions au pouvoir, il faut écraser l'autre : restriction des droits, confinement dans des ghettos, affirmation d'une autorité supérieure. de la musulmane Constantinople à la catholique Venise, où règne la dépravation, seule la religion catholique permet la représentation d'êtres créés par Dieu. Alors Elie, lui qui est juif et a découvert la calligraphie auprès d'un musulman, n'hésite pas à se faire passer pour chrétien, quel qu'en soit le prix. Il est donc ici question des rapports de l'art au divin et au pouvoir.

Comme beaucoup, j'aurais aimé qu'il y ait un brin de vérité dans cette histoire pourtant totalement fictive. Ma prochaine sortie au Louvre m'amènera devant ce tableau pour contempler la signature. Il reste un roman historique et d'aventures passionnant. Nul doute que je retrouverai l'auteur dans un prochain roman très bientôt.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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