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3,98

sur 835 notes
Subterfuge efficace, en préface du livre, sur l'étude scientifique d'un tableau du Louvre, qui accroche le lecteur. Par la suite les rapports entre pouvoir, religion et arts dans la renaissance italienne sont intéressants mais il manque un "je ne sais quoi" sur la fin de l'histoire qui perd en intensité... dommage.
Tout de même ce livre était un bon compagnon de voyage pour ces vacances italiennes.
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J'ai mis un peu de temps à rentrer dans le roman dont l'intrigue n'est pas spécialement trépidante. Pourtant j'y ai pris du plaisir, au travers de l'ironie présente, des échanges parfois savoureux et par le voyage spatial et temporel proposé.
A noter, que je ne crois pas avoir déjà croisé de personnage devant "épouser" tant de religions différentes, ce qui fait de notre héros outre un peintre de génie un professeur émérite de la chose sacrée quoique sans doute assez désabusé!
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Un livre qui ne m'a pas vraiment emballé.


La lecture commençait mal. Dès les premières pages, impossible de comprendre les liens entre les trois personnages. Ça la fout un peu mal… Je pense que l'auteur a voulu montrer une scène de rue comme on pourrait en voir… Mais voir et lire, ce n'est pas pareil…
Ensuite, dans les 50 premières pages, il a trois « passages » liés au sexe parfaitement inutile. J'avoue que les descriptions de tripotages lesbiens dans les harems m'ont surtout donné une impression de voyeurisme… Ce qui est un peu emmerdant… Bref…

Pour le reste de l'histoire, j'avoue ne pas trop avoir compris où l'auteur voulait en venir. On découvre donc une partie de la vie – fictive – d'un artiste – totalement fictif – au sein de Venise à l'époque des grands peintres De La Renaissance. Oui… mais pourquoi ? C'est très… contemplatif ? Je ne sais pas trop. Les ficelles sont assez grosses, on voit certaines choses arrivées grosses comme des maisons : quand un mec passe des pages et des pages à parler de ce moment de gloire à venir, on sait que cela va être un flop…
L'auteur partait pourtant d'une bonne idée dans son livre. À partir d'un tableau du Titien où certaines anomalies ont été détectées après études, l'auteur s'amuse à imaginer d'où aurait pu venir ce tableau. Concept que je trouve très sympa, mais qui au final n'est pas très bien développé (le tableau en question est à peine évoqué).

Le livre se lit assez bien, même s'il y a des moments chiants, comme les descriptions des personnages (nez, yeux, joues, formes de tête, type de regard, à chaque fois, c'est chiant).
D'ailleurs le personnage principal est assez étrange. Je ne sais pas si je l'ai apprécié ou non. On dirait un grand enfant qui n'a jamais grandi… C'est particulier, mais ce n'est pas forcément désagréable.
Pour les autres personnages, j'avoue que j'ai trouvé qu'il avait des personnalités, mais des personnalités classiques, sans grandes originalités…

Pour le côté éventuellement historique, j'avoue que j'ai été assez déçu… Au final, la Venise des peintres n'est qu'un décor sans grand intérêt. Et c'est bien dommage parce qu'il devait y avoir des choses très intéressantes à faire.

Si le livre commençait assez mal, j'avoue que j'ai aimé les derniers chapitres que j'ai trouvés très tendres.

Le livre se lit bien et heureusement, parce que je n'ai pas trouvé grand-chose d'intéressant si ce n'est l'idée de départ. C'est bien dommage…
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1531, Elie juif de douze ans , orphelin de naissance vient de perdre son père , vendeur d'esclaves à Constantinople. Alors, il s'embarque pour Venise.
A Venise, Elie est devenu Ali Bay, il s'est fait passé pour chrétien aux yeux de tous , même plus tard à ceux de sa femme et sa fille. Il a refusé son identité de juif pour pouvoir peindre ce qu'il aimait , des portraits, des scènes bibliques. Après avoir travaillé dans l'atelier du Titien , il a eu son propre atelier et s'est fait connaître par ses oeuvres sublimes. Mais un jour la réalité va le rattraper .

J'ai bien aimé ce roman dense et plaisant à lire sur la passion, l'art, la religion, le pouvoir, la manipulation.
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Un roman historique sur l'art et la tolérance. le Turquetto rassemble en lui les valeurs des 3 religions monothéistes. C'est ce qui fera sa grandeur et ce qui le perdra. L'art comme langage universel face au fanatisme et à la bêtise, voilà ce que propose le Turquetto sans jamais oublier ses racines.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Elie Soriano est un enfant juif de Constantinople. Il vit entre sa nourrice Arsinée, grosse dame âgée sévère et tendre et son père, Sami, employé par un marchand d'esclaves, l'un des rares métiers autorisés aux juifs, et qui souffre d'une grave maladie du système urinaire. Il fréquente assidûment l'église où il s'émerveille des fresques peintes sur les murs ainsi que le calligraphe Djelal, qu'il nomme affectueusement Djelal Baba (papa Djelal). Il unit ainsi en son coeur et dans son approche de l'esthétique les trois cultures monothéistes. Mais il est pris d'un besoin irrépressible de dessiner, de colorer, de peindre, de faire vivre sur sa toile les gens et leurs expressions, toutes choses interdites par sa religion. Il fait ses armes auprès de Djilal le musulman mais, aussi beaux soient – ils toughras et firmans bientôt ne comblent pas son désir de peindre. Son père à peine mort, il décide d'embarquer pour la mystérieuse, la puissante, la richissime mais surtout la ville des grands maîtres de la peinture : Venise.

1574, Venise ! Elie le petit juif turc à tête de rat est devenu Ilias Troyanos, grec et chrétien. Il se fait d'ailleurs baptiser et fréquente les milieux artistiques. On le surnomme « le Turquetto » et sa gloire et son talent sont bientôt reconnus par tous. Ses madone et ses tableaux religieux ornent les églises et les confréries de Venise. Un puissant lui donne en mariage sa fille, Stefania, gentille semi-idiote qui lui donnera une fille. Tout semble aller pour le mieux jusqu'au jour où il a une liaison avec une jeune juive du nom de Rachel. Sur fond de guerre d'influence entre les Scuole vénitiennes, chacune essayant d'écraser les autres, le Turquetto se lance dans la réalisation d'un chef-d'oeuvre unique, celui qui fera de lui le maître incontesté de la peinture du Cinquecento : la Cène . Pourtant, c'est à compter du jour où il dévoilera son oeuvre que sa vie va basculer : juif, parjure, menteur, impie, sacrilège, adultère, on lui reprochera les plus grands crimes pour le mener au gibet. Ce n'est que par l'intervention d'un prélat amoureux de l'art et qui s'est indigné contre l'autodafé des tableaux du peintre, qu'il restera vivant.

Ce livre a pour toile de fond le milieu ô combien pittoresque du Bazar de Constantinople, puis celui de Venise et de ses milieux religieux, aristocratiques et artistiques, foisonnants, chatoyants, redoutables. Avec sérieux et légèreté tour à tour on aborde les thèmes de l'esclavage, de l'Inquisition, du contenu des religions, avec leur bien-fondé ou pas, mais surtout le thème de l'impérieuse nécessité de créer pour un artiste. On évoque aussi ces temps heureux où les trois religions monothéistes cohabitaient pacifiquement, à Grenade par exemple.

Le point de départ et l'épilogue de ce roman s'appuient sur un tableau, présent au Musée du Louvre, dont la signature réunit étrangement un T gris foncé et les lettres « icianus » d'une teinte différente. L'expertise a conclu que « L'homme au gant », attribué à Titien, est en fait l'oeuvre d'un artiste venu de Turquie en Italie. En atteste une lettre d'un grand prélat d'Assise, Mgr Gandolfi, qui l'aurait sauvée de l'autodafé sous l'Inquisition.
On aime toujours ces enquêtes menées à partir d'un point avéré et faisant naître une intrigue, des décors, des personnages attachants. Une lecture agréable, intéressante, propice à s'évader dans d'autres lieux et d'autres temps.
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Elie Soriano est un enfant juif de Constantinople. Il rêve de peindre, mais sa religion le lui interdit.
On va le suivre, tout au long de sa vie, dans Constantinople et Venise au 16e siècle, pour le voir devenir un peintre de renom.
Ces deux villes sont très bien décrites par l'auteur. Les intrigues de palais vénitiennes et les enjeux qui se jouent autour des religions sont aussi très crédibles.J'ai eu du mal à s'attacher aux personnages, et aussitôt refermé, le récit me laisse une impression floue... Je sens que je vais très rapidement oublier cette lecture.
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Elie est un jeune garçon qui vit à Constantinople avec son prèe qui a été obligé de quitter l'Espagne qui persécute les juifs. Obsédé par le dessin, Elie voudrait devenir peintre mais sa religion interdit toute représentation du réel. A la mort de son père, il s'enfuit, prend un bateau pour Venise, où, se faisant passer pour un grec, il étudie le dessin auprès de Titien avant de devenir le plus grand peintre de son époque. Mais 'est sans compter sur l'Inquisition qui découvre sa supercherie et le condamne comme hérétique. Un magnifique roman historique. L'auteur tisse une grande complicité avec son héros, un livre que le lecteur a du mal à lâcher.
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Ce roman met en scène un personnage inventé de toutes pièces: Elie, un Juif du XVIème siècle natif de Constantinople, très doué en dessin, qui parvient à s'expatrier à Venise où il devient un peintre très renommé. Pour obtenir le succès qu'il mérite, il doit cacher sa judéité; il se présente comme un grec orthodoxe issu du territoire ottoman, prénommé Ilias, mais tout le monde l'appelle "le Turquetto". Dans la Cité des Doges, où la corruption et la débauche ont tout le champ libre et où les intrigues font et défont les réputations, Elie est menacé par des ennemis qui cherchent à le confondre et à le faire condamner. L'occasion choisie par l'inquisiteur est la livraison d'un tableau monumental, représentant La Cène d'une manière très inhabituelle. L'auteur ménage un certain suspense au sujet du destin final d'Elie: je ne dirai rien du dénouement ici.

Je trouve que le héros de ce roman est décrit d'une manière fouillée, et bien campé dans son contexte historique. La création artistique est aussi un sujet important qui est abordé dans le livre. le romancier pose des questions intéressantes, par exemple celle-ci: une oeuvre d'art a-t-elle une valeur intrinsèque déjà reconnue au XVIème siècle, ou bien peut-elle subir un autodafé simplement parce que son auteur (Elie) a été condamné ? D'autres protagonistes sont aussi très réussis, alors qu'ils sont seulement des personnages secondaires: l'un d'eux n'est autre que le nonce du pape à Venise, un homme qui sort vraiment de l'ordinaire. L'auteur sait aussi évoquer la société de Constantinople et celle de Venise avec un esprit d'authenticité. le récit est de facture classique, bien mené, mais avec une certaine sobriété. En lisant ce livre, j'ai évidemment pensé au roman "Parle leur de batailles, de rois et d'éléphants" que j'ai lu récemment. Il s'agit là, aussi, des aventures d'un grand artiste au XVIème siècle, en rapport avec Istanbul. Je le dis tout net: "Le Turquetto" me semble bien mieux réussi que le roman de M. Enard, alors que celui-ci se veut sans doute plus ambitieux.
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L'histoire de ce petit juif qui renie sa religion pour avoir le droit de peindre m'a beaucoup plu. Mais ses racines le rattraperont. Il n'en sera que plus libre.
Metin Arditi est un vrai conteur.
J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre.
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