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Après "Le train des enfants", remarquabe, Viola Ardone poursuit son étude sociologique de l'Italie du Sud avec ce nouveau petit chef d'oeuvre de sensibilité. La narratrice nous emmène dans son histoire personnelle d'abord en douceur puis, peu à peu, la situation s'emballe et là on découvre avec beaucoup d'émotion combien il faut de courage et de persévérance pour s'attaquer aux traditions qui persécutent les jeunes femmes italiennes
depuis la nuit des temps.
Bravo ! "Le choix" est encore plus touchant que le train des enfants.
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L'histoire se passe en Sicile dans les années 60. Oliva, 15 ans rêve de liberté. Elle aime aller à la chasse aux escargots avec son père même si sa mère, pleine de principes, ne l'approuve pas.
Un jour, Paterno jette son dévolu sur Oliva mais les sentiments ne sont pas patargés. Il va user de la force car il est protégé par la loi. Oliva va se battre pour faire valoir son droit de choisir au risque d'en payer le prix fort.
J'ai bien aimé cette histoire qui se base sur des faits réels et qui montre la condition de la femme en Sicile dans les années 60.
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Un beau livre qui se passe dans les années 60 dans le sud de l'Italie, en Sicile.
Cela parle de la famille et particulièrement de la condition de la femme. 1960 et l'Italie, cela ne semble pas si lointain, et pourtant… En tout cas, il est difficile de naître fille dans ce contexte.
Oliva (16 ans) est enjouée et sa vie est douce bien que sa famille soit pauvre. Elle expérimente douloureusement tout le poids des traditions et du qu'en-dira-t-on. Son choix, c'est de dire non à tout cela et de s'affirmer en tant que femme « singulière » et indépendante. En cela sa famille, bienveillante la soutient, même si chacun en est également une victime.
Pour moi, ce livre fut un véritable coup de coeur !
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Dans la première partie du roman, qui se situe en Sicile dans les années 1960. La jeune fille dont il est question, vit dans une famille très traditionnelle dont la mère, calabraise, est sous l'emprise du « qu'en dira-t-on », demande à sa fille de se conformer strictement à ce que la société dans laquelle ils vivent, attend d'elle dans tous les domaines. le père lui est un taiseux, plutôt rêveur, il ne s'intéresse qu'à son jardin et ce qui y vit et pousse et laisse sa femme diriger la famille sans vraiment intervenir.
Là où j'en suis, (page 138), je suis un peu déçue par rapport à ce que j'ai éprouvé lors de la lecture du premier livre de l'auteure dont l'écriture m'avait séduite et emportée facilement dans « le train des enfants ».
Les personnages et les situations dans lesquels ils évoluent, sont caricaturaux. La jeune fille se retrouve plongée dans un dilemme pénible causé par une loi cynique qui a été abolie seulement à la fin des années 80, selon laquelle, un violeur lave l'honneur de la femme et de sa famille en épousant sa victime. Oliva a 16 ans, elle doit faire un choix, accepter le mariage avec cet homme qui l'a contrainte, traitée comme un objet et qui la dégoûte. Ou refuser cette demande en mariage, sa famille et elle-même perdront alors l'honneur et recevront l'opprobre de la communauté.
Avec le soutien de quelques communistes et sympathisants, ainsi que celui de sa famille, elle refuse cette solution et porte plainte contre son agresseur. Elle perd contre toute attente.
Nous la retrouvons 20 ans plus tard, elle a surmonté l'humiliation, sa famille habite dans un autre village, elle est devenue l'institutrice du village qui l'a vu grandir, les années ont passées, elle retrouve un équilibre et tout finit bien comme de juste, elle se marie avec son amour d'enfance….
Déçue je suis. Belle écriture, trop didactique.
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Italie, 1960-1981. La narratrice principale Oliva devenue femme doit prendre un mari pour respecter la tradition, mais elle refuse l'offre de Paterno qui, frustré, l'enlèvera et la violera. Elle se révoltera finalement contre cette loi qui dit qu'elle doit épouser son agresseur. C'est un beau roman sur la prise en charge des femmes et de leur destin. La narration est d'abord amusante car on a droit aux remarques naïves et charmantes de l'enfant puis, à mesure que l'histoire se déroule et que les moments importants de l'enfance sont bien campés, on a droit à une narration à double voix où les réminiscences chevauchent les événements présents. Ce procédé est original et a pour effet de donner de la profondeur à l'oeuvre. J'ai bien aimé aussi le rôle du père qui, bien que silencieux, occupe une place importante dans la vie de sa fille. Après le train des enfants publié en 2020, Viola Ardone nous offre ici un autre roman de qualité.
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Titre italien : Oliva Denaro. (anagramme de Viola Ardone)

En Sicile, en 1960, Oliva, la narratrice a quinze ans. Maigre, brune de peau et de cheveux, elle se croit laide.
Elle découvrir des mots dans le dictionnaire et réussit très bien sa scolarité.
Elle dit de sa mère calabraise :" Elle parle et elle passe son temps à me lister les règles à suivre". Règles qui deviendront draconiennes à la puberté. Alors, bien sûr, "nous finissons par devenir telles que nos mères nous voient ".

Le roman se divise en quatre chapitres qui retracent les diverses périodes de la vie d'Oliva, cette fille qui représente la condition des filles et des femmes dans une Sicile arriérée qui perpétue la tradition.
Le manque d'éducation conduit les femmes à être dépendantes et à épouser l'homme choisi par leurs parents.
Leur destin est déjà tout écrit, immuable et inévitable parce que déterminé par leur genre : être femme.

C'est un beau roman au style fluide qui traite des sujets brûlants de l'époque : les inégalités hommes femmes, le rôle négatif des mères, le rôle négatif des mères, le crime d'honneur, le mariage réparateur.

La conclusion est proclamée par Liliana, l'amie du lycée, "Un non isolé peut changer une vie, un grand nombre de non rassemblés peut changer le monde".
Et je n'oublie pas d'ajouter que j'ai aimé le personnage du père. Un sage.
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J'ai eu un vrai bonheur avec cette lecture.
Un grand coup de coeur.
La Sicile dans les années 1960.
Un tout petit village. Une famille avec Oliva, le père, la mère et le frère.
Une fille a l'époque n'avait pas beaucoup le choix ; mariée et mère d'enfants.
Un livre à lire pour les fans de #meetoo.
La virginité est le seul trésor de ces femmes, ou bien devrais-je dire des adolescentes.
Oliva a 16 ans. Elle se refuse au fils du pâtissier.
C'est le mariage ou rien.
Mais le bougre est beau garçon, il ne supportera pas le "non".
Qu'à cela ne tienne ; il l'enleverra et lui prendra son trésor intime, avec violence et sans amour.
Déshonorée, Oliva va rencontrer des femmes actives, vivant seules à la ville, avec chacune un métier, indépendantes.
Une avocate, une amie d'enfance et la voilà prête pour une belle aventure judiciaire.
Le choix ?? Dire encore et encore non. Elle ira jusqu'au procès, mais ne sera jamais vraiment reconnue comme victime.
Chaque personnage est si bien décrit ! Son père, un amour, qui parle peu mais parle bien.
Si bien.
Sa mère, raleuse mais bon coeur. Son frère, solidaire.
Le village frémit ; un procès alors que c'est une devergondée qui n'a que ce qu'elle mérite.
Ayant perdu sa virginité, elle ne pleut plus se marier, quoique....
Ça m'a fait penser à une amie chère qui a porté plainte pour viol, et qui a entendu : Vous étiez en jupe ou en pantalon ? Si, si. C'etait en juillet 2020.
On lui a craché au visage : Comment ! Mais c'est étrange, vous ne vous êtes pas défendue ?!! Comme quoi, même maintenant, un viol suspecte la femme très souvent.
Elle en est presque entachée.
Encore des progrès à faire dans ce domaine visiblement....
Allez, lisez-le, et j'espère que vous serez charmé tout au long de cette belle aventure pour revendiquer le droit des femmes au bonheur.
Sublime livre, si bien écrit.
Ce que j'ai beaucoup aimé et apprécié c'est, contrairement aux romans de Bouysse, que le viol a été très rapidement décrit, sans détails, sans violence extrême.
Et oui Mr Bouysse, un livre n'a pas besoin d'horreurs pour être un bon roman. Enfin, lorsqu'on est un écrivain digne de ce nom... (désolée de cet interlude, mais je déteste la violence gratuite).
Oliva deviendra maîtresse d école, et sera le symbole du Choix, ce choix qu'elle a volé, ce choix qu'elle a décidé, malgré les ragots , la méchanceté et la bêtise, envers et contre tout.
Belle écriture, pas de temps mort, je l'ai lu en deux jours.
Ne passez pas à côté, ce serait vraiment dommage.

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L'Italie a dû attendre 1981 pour abroger l'article du code pénal qui instituait le «mariage de réparation» en permettant à un violeur qui épousait sa victime de "réparer" son crime et ainsi ne pas être poursuivi pour celui-ci.
Avant cette date, une multitude de femme ont dû subir cette infamie mais certaines ont commencé à dire « non ».
C'est ce que raconte ce roman ; l'histoire d'une toute jeune fille de 16 ans qui va devoir décider d'épouser ou non son bourreau. Nous sommes dans les années 60.
Il est questions de pauvreté, de lutte des classes, de médisances, de loi du silence et de courage aussi.
Il est également questions de l'amour et du soutien sans faille d'un père, d'une famille qui sera à jamais impactée par ce choix, d'une mère qui va devoir se positionner et enfin de féminisme.
L'histoire prend son temps à s'installer, l'écriture est claire et limpide.
Une lecture intime et intéressante.
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Je recommande chaudement le dernier ouvrage de Viola Ardone car l'auteur a un don pour s'emparer de faits réels ayant marqué une époque et en faire une oeuvre de fiction de qualité. Sous couvert d'une écriture simple à lire, un récit aisé à suivre et des personnages très vite attachants, c'est L Histoire avec un grand H qui est illustrée. L'Italie que Viola Ardone dépeint est bien celle que je connais, rude, dure, parfois cruelle mais toujours accueillante. Je repars en voyage dès que j'ouvre l'un de ses ouvrages. Ce voyage ci concerne la condition de la femme et le poids du patriarcat. Tout comme pour le train des enfants, c'est une réussite. A lire !
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Le cruel apprentissage du "non" pour une jeune sicilienne qui a été élevée selon les convenances de la soumission au "oui" dans le microcosme d'un petit village dont on ne sort pas encore, à la lisière des années 60. Face à la dictature du commérage, dans un monde où il vaut mieux naître homme, l'émancipation va creuser son sillon dans la terre sèche et rocailleuse. Un livre profondément humain.
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