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Oliva vit à Martorana, un village sicilien avec ses parents et son frère, Cosimino. Elle aime apprendre, aller ramasser des escargots avec son père, discuter avec son amie Liliana. C est une jeune fille qui mène une vie similaire à celle de ses camarades, jusqu'à ce que sans rien avoir demandé, sa vie bascule. Un choix s'impose alors à elle.

J ai beaucoup aimé ce roman qui aborde des thèmes importants et nous plonge au coeur des mentalités italiennes des années 60, où la femme n'avait pas son mot à dire. Oliva est une voix singulière. Son histoire émeut. C est une enfant, puis une femme à laquelle on s'attache. Elle devient forte un peu malgré elle. Soutenue par son père, elle va refuser, ce que "l'honneur" lui commanderait de faire.

Un très beau roman engagé, qui nous livre un destin hors du commun pour l'époque. L'écriture nous emporte. le personnage d'Oliva ouvre la voie à l'émancipation féminine.
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Rien d'abstrait dans cette peinture où tout rêve ne peut se concrétiser. Les gestes quotidiens tissés dans la trame des événements et des pensées intimes immergent dans la vie du village sicilien sans impression de fiction. de suite on fait partie de ce village et avec la grâce de Viola Ardone on ressent ce que connaissent les différents personnages. La forme d'écriture évitant le pathos, il se fait que, même si on vibre au fur et à mesure de ce que produit la société de cette époque, on comprend et on espère, s'attachant à respecter le caractère réaliste de ces tableaux vivants.
Le chassé croisé entre les silences et la grande palette de flux verbaux donne une vivacité piquante pour les goûts et dégoûts. le père à l'attitude du Bartleby d'Herman Melville promet des surprises. le jeu des relations à tous les niveaux d'âges et de conditions sera aussi être bien décrit une fois les années passées, récompensant notre patience si jamais il en avait été besoin. Et sans être donneuse de leçon, si ce n'est peut-être de qualité d'écriture sensible et fluide,Viola Ardone sait rappeler que dans la vie on a toujours le choix, quelle que soir l'époque et quel que soit le lieu, sachant que les plus grandes décisions ne sont jamais totalement limpides, et ont des conséquences étrangères aux rêves mais pas toujours à certains progrès.
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Sicile, 1960. Oliva a quinze ans quand le pire lui arrive, elle est victime d'un enlèvement nuptial et, pour réparer son honneur, elle est obligée d'épouser son violeur. Mais elle va se rebeller contre cette loi ancestrale et peut-être en payer le prix.

Une fois de plus, j'ai été emportée par l'écriture de Viola Ardone. J'aime sa façon de mêler la petite et la grande Histoire. On est sidéré par cette loi d'un autre temps où la victime doit prouver son intégrité pour sauver sa famille d'un déshonneur sur plusieurs générations.
Le roman est divisé en quatre parties racontant l'avant et l'après et j'ai particulièrement apprécié la dernière où la voix d'Oliva adulte alterne avec celle de son père. Son père qui est peut-être mon personnage préféré, taciturne, dominé par sa femme et considéré comme « faible » mais qui n'en reste pas moins un soutien indéfectible pour sa fille. C'est si rare à cette époque quelle que soit la région. Une histoire forte d'un père et sa fille seuls contre tous. C'est simplement beau.

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Sicile 1960, Oliva a quinze ans. C'est elle qui va s'exprimer dans presque tout le roman. Elle vit avec sa famille dans un petit village. Ils ne sont pas riches et essaient de s'en sortir avec le potager, les poules, des petits boulots. À cette époque, dans ce coin d'Italie du Sud, les femmes ne sont pas maîtresses de leur destin ou si peu. On leur impose un mari, elles font des enfants, elles tiennent la maison et …se taisent et obéissent. Choisir un métier, aimer celui qu'on souhaite, dire « non », ce n'est pas vraiment possible ou alors à quel prix ?
Oliva aime la vie, elle adore courir, découper des gens célèbres dans des revues, jouer avec son bon copain même s'il boîte un peu, elle a envie d'apprendre tout un tas de choses. Son père est un sage, il comprend le besoin de liberté, d'indépendance de sa fille et plusieurs fois, il sera là pour la soutenir. Sa mère est plus « à l'ancienne », il ne faut pas faire de vague, se couler dans le moule et se taire, chut….
Dans les trois premières parties, c'est Oliva qui s'exprime. Dans la dernière, 1981, une vingtaine d'années après, les chapitres sont partagés entre le ressenti de son père et le sien. Elle explique que certains mots, dans le dictionnaire de son institutrice, n'existe qu'au masculin (juge, notaire, ministre…) Son amie Liliana, qui a grandi dans une famille communiste, lui dit que le changement doit venir des femmes du Sud. Pendant des siècles, on leur a appris à se taire, maintenant elles doivent apprendre à faire du bruit…. Mais que c'est difficile de s'opposer aux conventions, au patriarcat, au mode de fonctionnement ancestral et accepté de presque tous.
Lorsqu'Oliva va devoir se plier à une règle terrible (et injuste), elle se décide à combattre. Aidée par plusieurs personnes, elle avance. le chemin est long, douloureux. Va-t-elle s'éteindre et devenir transparente ou vivre libre ? Pourra-t-elle, un jour, prononcer les mots suivants : « Je suis venue acheter avec l'argent de mon salaire ce qu'un jour, il y a bien longtemps, tu as voulu me donner de force. Ce que j'y ai gagné ? La liberté de choisir. »
J'ai immédiatement remarqué que Oliva Denaro est l'anagramme de Viola Ardone. Pourquoi ? Pour donner plus de poids à sa parole, à son écrit ? Pour faire corps avec son héroïne ? Parce qu'elle lui ressemble, avec un côté rebelle en osant dénoncer dans son récit des faits réels, graves, inadmissibles et inconcevables portant au jour ce que des femmes ont subi, en silence la plupart du temps dans les années soixante ? Je n'ai pas de réponse… Ce qui est sûr, par contre, c'est que j'ai beaucoup apprécié cette lecture (merci à la traductrice). On ressent le mal-être d'Oliva, le côté coincé de sa mère, la volonté de son père de faire ce qu'il peut. On imagine les scènes dans le village avec les mauvaises langues qui se déchaînent dans son dos, sans savoir…. Oliva est volontaire, c'est une femme qui a du caractère, elle est vivante et veut le rester. En lui donnant la parole, l'auteur nous rappelle que des femmes, dans différents lieux du monde, doivent encore, à notre époque, se battre pour leur indépendance. Mais comment faire face aux communautés imperméables, fermées, où trouver le courage de dénoncer car il peut y avoir des représailles ? Comment prouver que la femme n'est pas complice, consentante ? Pourquoi l'homme est-il cru dès qu'il dit ouvre la bouche alors que la femme doit prouver sa bonne foi ? Autant de faits révoltants qui sont parfois encore d'actualité.
En nous présentant tout cela, l'auteur nous fait une piqure de rappel, ne laissons pas de tels actes se perpétrer encore et encore…..


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1960, dans un petit village de Sicile, vit Oliva, son frère et ses parents.
Oliva est une jeune fille éprise de liberté, elle aime la nature, les langues entretient une jolie relation avec son père. Elle s'est toujours évertuée à faire ce que l'on lui demandait. jusqu'au jour où elle décide de dire non, de faire son propre choix qui ne sera pas sans conséquences pour elle et sa famille.

Je découvre la plume de Viola Ardone avec ce roman et quelle plume ! Emmenée dans cette Italie conservatrice des années 60, l'autrice écrit avec justesse le quotidien de ces femmes et dénonce une tradition ancestrale dont beaucoup furent victimes. Je ne vous en dirai pas plus, car je ne veux pas spoiler le roman.
Oliva, le personnage principal est très attachante et se bat pour ce qu'elle souhaite. J'ai beaucoup aimé la relation qu'elle a avec son papa. Un père qui malgré les représailles et les regards protège sa fille jusqu'au bout.
C'est un livre qui parle de la place de la femme dans notre société, dans une époque pas si éloignée que la notre et qui a une certaine résonnance dans l'actualité.

Un autre coup de coeur de cette rentrée littéraire et j'ai très envie de lire son précédent roman !
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Italie, dans une petite ville de Sicile dans les années 60, une famille paysanne pauvre survit avec les moyens du bord : potager, vente d'escargot, couture.

L'histoire est racontée du point de vue d'Oliva. Une jeune fille curieuse, ouverte, intelligente. Elle aime partager ses choix et être "pour ou contre". Oliva vit avec son père, Salvo, d'une grande sagesse, d'une douceur et d'une gentillesse infinie ; et une mère aux idées très italienne, car pour elle tout est douleur dans ce bas monde.

Le temps passe et Oliva devient une ravissante femme. A 16ans, elle va être kidnappée et violée pour un jeune du village. Elle refusera de l'épouser et le dénoncera devant la justesse.

Après "Le train des enfants", Viola Ardone revient avec une histoire intense, une histoire d'apprentissage, une histoire italienne forte : celle d'une jeune fille qui veut être libre dans un pays où naître femme est conditionnée, où naître femme est une voie toute tracée.

Oliva est un personnage féminin que l'on n'oublie pas en refermant ce roman, une jeune femme qui est impossible de ne pas aimer.

La relation père/fille observée, décrite, est extraordinaire. Une relation toute en délicatesse, douceur et profondeur. Car, contrairement aux coutumes de l'époque, la famille mais surtout le père prend parti pour la défense des droits de sa fille, et que c'est beau !

Viola Ardone est une écrivaine qui sait raconter avec brio des sujets à caractère social avec un petit clin d'oeil à son précédent roman. Viola a une grande puissance narrative, sa plume est évocatrice, à tel point qu'à la lecture, il est aisé d'imaginer les personnages, mais aussi les décors, les odeurs.. D'ailleurs, Oliva Denaro est tout simplement l'anagramme de Viola Ardone : hasard ou oeuvre autobiographique ?

Une plongée dans les années 60 dans une réalité oubliée du Sud de l'Italie mais qui se trouve en réalité à notre porte ! Une sublime histoire de courage et d'émancipation. Un coup de coeur !
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En 1960, en Sicile dans le Sud de l'Italie, Olivia Denaro, jeune fille de 15 ans, rêve d'être libre. Elle aime apprendre le latin, chasser les escargots et réaliser de nombreuses tâches qui ne sont pas dédiées aux femmes. Décidant de ne pas se soustraire à une loi ancestrale, elle va devoir en assumer les conséquences. Liée à sa famille malgré une relation conflictuelle avec sa mère, un amour paternel silencieux, une grande soeur absente et un frère jumeaux libre, Olivia va apprendre à grandir dans ce monde où la femme au singulier n'existe pas.

A travers la voix de cette jeune fille Viola Ardone nous donne sa réflexion sur les conditions de la femme en abordant des sujets tel que la liberté, l'avortement, le mariage forcé... Écrit à la première personne, elle fait entrée, par le biais de petits chapitres, dans la réflexion d'Olivia et dans l'évolution de la société Italienne. Ce roman est la naissance d'un "Non" ouvrant la possibilité à d'autres de se manifester.

Je n'ai pas particulièrement aimé ce livre. J'ai trouvé qu'il manquait de dynamisme. Toutefois, le sujet était très intéressant et devait être raconté. Un peu déçue.
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Coup de coeur pour ce roman, écrit avec justesse et sensibilité, où chacun des personnages est finement décrit, où l'on s'immerge pas à pas, subtilement, dans une époque et un lieu dont les coutumes nous sont inconnues, où l'on s'attache à une jeune fille qui a décidé d'avoir le choix de la vie qu'elle veut mener, quel qu'en soit le prix à payer.

Il fut un temps, pas si éloigné de nous, dans les années 1960, où les jeunes filles, les jeunes femmes, n'avaient pas le choix en Italie.

Le choix de nouer les amitiés qu'elles désiraient, de se promener seule une fois devenue "jeune fille", de danser, lever les yeux vers un jeune homme, parler en public, être seule, même sur la place du village, avec un garçon, aller à l'école et être trop instruite, avoir des idées d'émancipation...

Tout acte risquait de les transformer pour toujours en "dévergondées", de leur faire perdre leur réputation, leur vertu, leur honneur.

Leur mariage était arrangé sans leur consentement par les familles et lorsque un prétendant avait des vues sur elles, il "suffisait" à celui-ci de les compromettre, pour qu'elles soient définitivement perdues aux yeux de la société et qu'un "mariage réparateur" soit organisé.

C'est dans cette époque cadrée, régie par les lois des familles et de la société, qu'Oliva 15 ans cherche son chemin d'adolescente.

Olivia, cette jeune fille "garçon manqué" qui aime l'école, adore apprendre de nouveaux mots, courir à perdre haleine avec ses sabots aux pieds, aller aux limaçons ou aux grenouilles avec son père, jouer avec son ami Saro "le boiteux", rêver devant les formes des nuages et leur inventer des noms, réciter les déclinaisons latines, dessiner les vedettes de cinéma en cachette, rêver avec son amie Liliana devant les revues, deviner l'amour dans les pétales d'une fleur.

Olivia qui pense avec justesse que « la femme n'est jamais au singulier ».
« La femme au singulier n'existe pas. Si elle est à la maison, elle est avec ses enfants, si elle sort, c'est pour aller à l'église, au marché, ou aux enterrements, où il y a toujours d'autres femmes. Et s'il n'y a pas d'autres femmes pour la tenir à l'oeil, il faut qu'elle soit accompagnée par un homme ».
« Moi, une femme au singulier, je n'en ai jamais vu » dit elle….

Olivia qui nous conte ses ressentis avec beaucoup de profondeur pour son âge.
"Je ne sais pas si le mariage je suis pour, je ne veux pas finir comme Fortunata... C'est pour ça que je cours tout le temps, dans la rue: l'air qu'expirent les garçons est comme celui d'un soufflet qui aurait des mains et pourrait toucher ma chair. Alors je cours pour devenir invisible, je cours avec mon corps de garçon et mon coeur de fille, je cours pour toutes les fois où je ne pourrai plus, pour mes camarades qui portent des chaussures fermées et des jupes longues, qui ne peuvent marcher qu'à petits pas lents, et puis aussi pour ma soeur qui est enterrée chez elle, comme une morte, mais vivante."
"Les veuves, je suis pour, parce qu'elles n'appartiennent qu'à elles-mêmes".
"Je suis aussi ma mère, et un jour de deviendrai comme elle sans même m'en apercevoir. Nous sommes des poules, des femmes de poulailler. Et le poulailler, je suis contre."

Ce roman est un coup de coeur car il nous immerge dans la vie de cette jeune fille, dans le choix qu'elle va prendre, dans ses relations avec sa mère, stricte et étriquée, avec son père qui parle peu mais est là et bien là dans sa vie (dont les expressions « je ne préfère pas » ne sont pas vides de sens, bien au contraire) et dans les conséquences qu'aura sa décision sur son avenir et celui de sa famille.
Coup de coeur pour sa relation toute en non-dits, silences puissants et sensibilité avec son père !

Le choix est un roman puissant et sensible à la fois. Un de ceux que l'on referme en ayant vécu avec les personnages, en ayant appris de l'Histoire avec un grand H par les petites histoires d'une famille et d'un village, un de ceux où l'on se dit que l'on est heureux que les temps aient changé et que les femmes soient un jour devenues au pluriel !

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Oliva, en grandissant, garde encore un pied dans l'enfance. Elle aime donner des formes aux nuages avec son ami Saro, courir à toute allure dans les rues de son petit village sicilien, manger des gâteaux plein de crème, réciter ses déclinaisons latines comme un mantra, aller à la chasse aux escargots avec son père ou rêver des stars qu'elle trouve dans les magazines que lui refile en cachette son amie Liliana. Nourrie aux préceptes de droiture et de bonne conduite inculqués par sa mère, la jeune fille rêve d'une vie sans histoires et se conforme autant que possible à ce que l'on attend d'elle, sans pour autant se départir d'une certaine indépendance et d'un goût prononcé pour la liberté.
Mais avec l'adolescence, celle que l'on jugeait laide avec sa peau mate, ses petits yeux noirs comme des olives et ses cheveux bruns hirsutes, embellie et devient désirable, notamment aux yeux de Paterno, le petit caïd du coin… Peu soucieux de respecter le protocole, ce dernier lui mène une cour farouche et effrontée mais, face aux refus répétés de la jeune fille, seule la violence parviendra à faire plier le roseau…

A travers le récit de cette innocence volée parmi tant d'autres, Viola Ardone nous livre un épisode mémorable de l'histoire italienne: celui où, pour la première fois, une femme a osé refuser un “mariage réparateur”, quitte à rester une “femme déshonorée” aux yeux de la société. Allant contre cet héritage ancestral, transmis de mère en fille, selon lequel une femme ne vaut rien sans un mari, elle a osé réclamer justice et réparation au risque de se heurter à l'injustice d'une loi encore trop ancrée dans le passé et les traditions…

Malgré peut-être quelques longueurs, j'ai trouvé cette histoire absolument passionnante! Elle nous rappelle à quel point les acquis sociaux d'aujourd'hui sont le résultat de combats longs et acharnés qui ont nécessité bien du courage. Si nous sommes à l'heure des #metoo et de la parole des femmes qui se libère, les années 60 étaient encore bien loin de ces considérations… En cela, Viola Ardone nous offre un portrait saisissant d'une époque et d'une culture très marquées par les traditions et les superstitions.

Le récit est construit sur quatre époques et l'auteur prend le temps de développer ses personnages ainsi que le contexte dans lequel ils évoluent, ce qui nous permet de grandir et de nous heurter au monde en même temps qu'Oliva. On s'attache très vite à cette famille qui tente de se fondre dans le paysage mais s'avère plutôt avant-gardiste, laissant à sa fille la possibilité de faire des études (même si ça ne sert à rien pour une fille, bien entendu) et la soutenant corps et âme dans ses choix. En cela, la relation au père est assez formidable.

La plume de l'auteure, quant à elle, est très fluide et immersive avec ses mots truffés de dialecte et ses sentences qui peuvent sembler bien désuètes aujourd'hui. En somme, voilà un très bon roman qui se dévore, offre de beaux portraits de femmes et devrait en toucher plus d'un(e)!

Merci à Sandranae d'avoir précisé dans sa chronique que le personnage d'Oliva était probablement inspiré de Franca Viola car je serais complètement passée à côté des accents véridiques de l'histoire sans cette information!
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UN ROMAN SI PUISSANT ! ❤️

1960, dans un petit village de Sicile.
Olivia, une petitoune rêve de liberté, aime courir à en perdre son souffle, ramasser des escargots, et utiliser des mots complexes pour agacer son entourage. Elle aurait préféré être un garçon, porter un pantalon et ne pas se soumettre à certaines moeurs. Mais les conventions vont l'obliger à se soumettre à une loi ancestrale. Elle va alors se rebeller et faire valoir son droit au choix...

Après mon gros coup de coeur pour le train des enfants, le premier roman de l'autrice, j'étais ravie de me plonger dans celui-ci et je n'ai vraiment pas été déçue ! Une fois de plus, Viola Ardone, nous raconte la petite histoire dans la grande, à travers le point de vue d'un enfant qui sort de l'innocence.

Olivia, une enfance dans les carcans d'une éducation rigide, où la femme ne peut pas être vraiment libre, ne peut se conjuguer au singulier.
Dès les premières pages, je me suis tout de suite attachée à cet enfant qui trouve que décidément, la vie est un vrai sac de noeud quand on est une fille.
Marre de raser les murs, de devoir rester entre les quatre murs du foyer. Envie de fuir, sa mère, son éducation à l'ancienne. Envie d'échapper à ce mariage forcé, à cet amour non choisi. Elle va alors devoir assumer son choix et les conséquences qu'il aura sur sa vie et celle de sa famille...

Ce roman dénonce une loi effarante (abolie il n'y a pas si longtemps 🥺) qui dit qu'un homme qui prend une femme de force reste libre s'il lui offre le mariage en échange. Un roman sur les choix que l'on peut faire et ceux que l'on subit.

Le choix c'est une histoire de femmes, d'hommes, de loi ignobles. C'est des personnages inoubliables, une plume délicieuse et une héroïne vraiment charismatique. Un hommage vibrant et rempli d'espoir à celles qui n'ont pas pu choisir.

Décidément, cette autrice italienne conquis mon coeur. J'ai frôlé le coup de coeur, j'espère que ce roman fera du bruit en cette rentrée littéraire !
Je recommande chaudement ! ❤️

Alors... Ça vous dit? 😇

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