Comment à l'âge de 7 ans un enfant peut-il se construire quand des adultes décrètent que le mieux pour lui est de quitter sa mère, sa ville, son univers, pour échapper à la misère ?
Viola Ardone nous livre avec
le train des enfants un roman mélancolique écrit au travers des yeux d'Amerigo, un jeune napolitain de l'après-guerre qu'on va envoyer dans le nord de l'Italie pour goûter pendant quelques mois une vie meilleure. le garçon va alors pouvoir comparer : à Naples une existence incertaine gangrenée par la pauvreté, à Modène une véritable enfance auprès d'une famille aimante. La rupture est brutale. Les repères fragiles sont balayés. Mais l'adaptation s'avère plus facile qu'il n'y paraît. La nouvelle famille d'Amerigo lui octroie un statut qu'il ne connaissait absolument pas : celui de l'enfant choyé dont l'avenir dépend avant tout de ses propres choix.
Le récit a un peu de mal à démarrer mais on finit pas s'attacher au petit bonhomme qui se découvre un autre chemin.
Un roman plein d'espérance.