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Un thème traité à maintes reprises dans la littérature (le terrible destin des Juifs pendant la Seconde guerre mondiale). Sur ce point, le témoignage de Primo Levi (Si c'est un homme) est incontournable.

Personnellement, j'ai trouvé le style de l'auteur beaucoup trop complexe pour pouvoir vraiment apprécier cet ouvrage, même si l'idée originale du livre est justement de décrire la situation à travers le prisme d'un jeune garçon de onze ans.

Un peu de simplicité dans le style n'aurait certainement pas nuit à la pertinence du propos.
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♫Qu'est-ce qu'une ombre dans la nuit?
Qu'est-ce que la nuit pour la mort?
Qu'est-ce que la mort pour un homme libre?
Une âme libre en dehors de son corps
Je me demande où ça nous mène
Quand j'aime, j'y mets toute mon âme
J'ai vu le grand feu s'allumer
J'ai la flamme, j'y mets toute mon âme♫
Mon âme - Nekfeu - 2015 -

Cette part de nous-mêmes qui nous était inconnue il y a peu et que nous découvrons avec effroi et ravissement :
c'est l'âme mon enfant ....p156

Chaque mot de cette histoire est une pierre
la kippa calotte de prière
Et nous sommes chaque pierre de cette histoire
Une histoire différente
chaque fois qu'on la lit
Mogen, une Etoile , un bout de la nuit
Dis moi Céline, les années ont passé
pourquoi n'y as-tu jamais pensé ?
Au commencement, un cri là là lis !
Arrestation, Protestent à Sion
Une tête remplie d'oublis
les mots qui hier constataient
questionnent aujourd'hui
Souvenirs d'un père Majuscule
Style sans virgules
Prouesse litanique, tout bascule
Il luit le jour, lui fuit l'ennui
L'an nuit défit les jours
la nuit lui nuit
Voyage au devant de la vie...

Arfi Stéphane son premier Roman !!!!!
Histoire d'un Vif -Errant
Fourbu depuis le début
Souvenirs d'une enfance perdue....

Folie, Que Quatre et demie
j'ai moins aimé la dernière partie ;-)





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Si je pouvais mettre 6 étoiles je le ferai. J'ai pas pu lâcher ce roman sitôt que j'y suis entré. Une belle découverte car c'est à la fois grand public et hyper littéraire, avec un style peu commun. Beaucoup d'émotions à la lecture.
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Très beau roman, vraiment, j'ai trouvé difficile de cerner les personnages de prime abord, mais une fois entrée dans l'histoire, je m'y suis laissée submergée, happée, par le flot de mots étranges, de poésie, de souffle romanesque et de trame narrative qui permet de découvrir un roman magnifique (il porte bien son nom !) alors même que certains passages sont très durs de réalisme et la fin tranche avec tout le roman, comme si on passait d'un beau roman à un autre beau roman différent avec le même personnage. Acheté sur la recommandation d'un libraire, je me suis surprise à adorer ce style si original et si inattendu dans la "littérature" d'aujourd'hui qui n'en est plus, de la littérature, mais c'est un autre débat. Bref, cette vie magnifique de Frank D. fait partie de ces livres qu'il faut lire et relire, qui font du bien, font réfléchir, s'interroger sur la vie, la liberté, la part de liberté qui nous reste malgré toutes les épreuves de la vie. Je range l'auteur Stéphane Arfi dans la catégorie Grand romancier !
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« Pas d'amour de vivre sans désespoir de vivre. » Ainsi pourrait se résumer le premier roman de Stéphane Arfi, La vie magnifique de Frank Dragon. Une vie ordinaire, parce que celle d'un enfant juif, pris dans la tourmente de la seconde guerre mondiale, des rafles et des dénonciations. Une vie extraordinaire parce que immergée dans l'imagination lyrique et visionnaire du jeune Frank Dragon.
Il possède la rare clairvoyance qu'ont dès leur plus jeune âge certains enfants de transcender la réalité du monde, comme si celui où ils vivaient n'était que la copie dévoyée d'un autre, invisible, lumineux et bienveillant. Dans l'univers plein de fureur et de bruit et très labile de ce gamin de cinq ans, cloitré dans sa mutité, on ne respire pas, on ne renifle pas, on « narine les odeurs malicieuses » ou « chiffonnées » et les sentiments. le temps s'y compte en « année de jours », les camions sont « joyeux » dans la « maison des tout à fait fous » où vivent trois dragons - Tateh, Ona, et leur fils, Frank – aux griffes « profondes » ou « furieuses », aux doigts souvent « fourbus » et avec « des ailes de vent dans le dos ».
L'enfant écoute son rabbin de père lui raconter la vie du dehors et du dedans – la création du monde, Dieu, Ona sa mère-colère partie subitement pour un long voyage dont elle ne reviendra pas, la vie de la Pletzel, la petite Place, le Maréchal, les Képis, Hitler le Diable, les Frisés et les Sans-Képi - et lui expliquer qu'il ne doit jamais oublier qu'il appartient « au peuple qui voit le Dieu-fâché ». Frank dessine, rêve, discute à voix fermée avec ses « deux poupées de tissu soyeux », Nama et Sakti qui engloutissent « des collines de tartines » et observe ce monde des adultes dont le brouhaha se résume à une agitation silencieuse générant un désordre qui lui semble des plus bizarres, vision que Stéphane Arfi, traduit brillamment par un style jubilatoire, des métaphores improbables, des analogies surprenantes ou encore des oxymores rigolards, renvoyant – peut-être inconsciemment - à l'exubérance et à l'humour de la littérature populaire yiddish.
Ne pouvant parler, les questions s'accumulent et se bousculent dans l'esprit du jeune garçon où la réalité dérape sans s'inscrire, dans un vrombissement d'images bourrées de fantaisie. La disparition de son père, raflé par les Képis et dénoncé par une concierge collabo guettant les biens juifs comme un vautour sur une Tour du Silence, son arrachement brutal à cette armoire quasi utérine préparée par Tateh et l'abandon dans sa fuite du livre sacré, ouvriront en lui la voie labyrinthique vers un mutisme cette fois-ci conscient.
Il lui faut découvrir qui il est pour savoir où il peut éventuellement aller. D'où il vient, il le sait. C'est bien là le problème. Il n'a d'autre identité que celle niée par une étoile jaune. le fil conducteur pour sortir de ce dédale inextricable est de comprendre qui est ce Dieu, juif et chrétien, si présent et si absent, tour à tour fâché ou magnanime, père et fils tout à la fois, mais « aussi impuissant que totalement inutile ».
Recueilli par une « Grand-mère-de-la-guerre », puis dans la maison des Bons Pères où « habite le fils du Bon Dieu », guidé par la présence invisible de son amie Béata, l'enfant grandit en même temps que la guerre s'étend. A la fin de celle-ci, adolescent perplexe, il retrouve ce père qui revient des camps et n'est plus que l'ombre de Tateh. En quelques pages magistrales, poignantes et hallucinatoires, Stéphane Arfi nous plonge dans l'enfer des Sonderkommandos. Des cris effarés jetés en mots, une douleur hachée que le jeune homme refuse d'accepter.
Après le décès de Tateh, à « dix-neuf années de jour » Frank décidera « d'aller au-devant de la vie ». Tâche hasardeuse et difficile d'autant plus que le jeune Frank entretient une froideur distanciée tant avec les êtres qu'avec les choses. Sa déclinaison du monde est certes filtrée par son imaginaire débordant, mais l'empathie en est absente. Son coeur, dit-il, est littéralement hors de lui, de « sable mouillé » ou de pierre grise ou blanche qu'il lance « par la fenêtre ». Il croisera dans cette errance enfiévrée, sans le sou et rejeté parce que Juif, l'Abbé Pierre et le Dr. Destouches – hommage ambigu de Stéphane Arfi au célèbre écrivain vilipendé ? Une rencontre improbable qui néanmoins donne lieu, elle aussi, à des pages magnifiques bourrées de vitupérations céliniennes.
La dernière partie de la vie magnifique de Frank Dragon, de son admission à l'hôpital, délirant de fièvre et de faim, jusqu'à son départ pour les îles sur le bateau Liberté, qui rappelle le bateau Europa de Tateh, s'essouffle et essouffle. L'imagination du jeune homme par trop ancrée dans le phrasé de l'enfance et sa volubilité imagée, parfois logorrhéique, finit par être asphyxiante.
Néanmoins, cela ne retire en rien ni de la richesse symbolique de ce récit initiatique, où la vie est mort et la mort, vie ni de l'étincelance de cet univers singulier de l'enfance, où « pour vivre, il ne faut pas se sauver de quelqu'un ou de quelque chose, il faut de sauver de tout. »
Lien : http://www.lombreduregard.co..
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Une merveille de roman, porté par une langue inventée, superbe, foisonnante, singulière, déroutante c'est le livre d'un peintre qui aurait écrit et cela donne une tonalité fascinante à la lecture. La Vie magnifique de Frank Dragon de Stéphane Arfi raconte les affres de la guerre et de l'horreur à travers les yeux d'une enfant plein de poésie et de douceur. on pleure beaucoup, on rit souvent, on croise le Boches et le Maréchal Pétain, De Gaulle et Louis-Ferdinand Céline et on sort de ce livre la tête haute, le coeur battant et l'esprit serein. je ne sais pas si l'époque saura reconnaître l'importance de ce roman en forme de chef d'oeuvre littéraire mais nul doute qu'on le lire encore dans 50 ans la Vie magnifique de Frank Dragon.
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Une traversée initiatique dans la France des année 40, portée par l'imaginaire, l'humour.
Le regard fantasque du garçon devenu jeune homme à travers les drames de la seconde guerre mondiale
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Un roman magnifique mais très bizarre et déstabilisant, nous voici plongé dans les pensées imagées et magiques d'un petit enfant juif dès années 30 en France, à Paris. L'enfant, Franck Dragon traverse les horreurs de l'occupation et voit ses parents raflés puis il est caché par sa voisine puis par une mémé provinciale haute en couleur qui lui donne peu d'affection mais le protège. Il survit au massacre du village par les nazis (qu'il appelle Boches), porté par l'amour qui a pour la jeune Béatrice pour laquelle il semble vouloir vivre. A la fin de la guerre, il est dans un institut catholique et s'en échappe. Juste avant son évasion, il revoit son père qui revient par miracle des camps de concentration et il raconte cela à son fils et le quitte pour aller se suicider. le jeune franck s'évade vers Paris où il croise le chemin de Louis Ferdinand Céline, médecin des pauvres, le soigne. Je ne veux pas raconter la suite car c'est très prenant et les pensées et les délires de Frank gagnent en intensité jusqu'à la dernière phrase, que j'ai trouvé inoubliable. J'ai trouvé ce roman extraordinaire , en me demandant comment l'auteur a pu écrire son premier roman car on croirait qu'il en a écrit 100 avant celui-là car son style est fabuleux, il invente des expressions, des mots étrange mais compréhensibles. Ce jeune garçon que l'on voit grandit est d'une sensibilité parfaite qui est aussi sa protection contre les horreurs et il reste très enfantin comme pour être protégé des assauts de l'extérieur. On entre doucement dans ce roman, dès qu'on accepte le style nouveau qui vous prends tout de suite et je trouve que l'histoire va crescendo en émotion avec à la fin des envolées littéraires, on comprends que les mots, l'amour des livres le sauvent autant que son univers poétique qu'il a fabriqué comme une armure. Je recommande ce livre car il ne laisse pas indifférent, on y sort en se demandant ce qu'on vient de lire et pourquoi il fait cet effet là. ça fait du bien pour comprendre notre monde de fous d'aujourd'hui d'aller chercher dans le passé les remèdes.
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Dans « La vie magnifique de Franck Dragon », nous faisons la connaissance d'un petit garçon de cinq ans très particulier : Franck ne parle pas, mais possède un imaginaire très développé et un langage bien à lui. Franck est aussi un petit garçon juif, à Paris, en 1939. Il se trouve donc, dès son plus jeune âge, pris dans la tourmente de la Seconde guerre mondiale. Ses parents sont raflés et déportés, il assiste au massacre des habitants d'un village dans lequel il avait été recueilli.
Sur le papier, une histoire bouleversante, donc, mais à laquelle j'ai finalement eu du mal à accrocher. D'abord, dans les premières pages, les effets de style sont très (trop ?) présents : vocabulaire imagé, verbes et mots inventés, tournures de phrases. C'est parfois redondant, ça alourdit la lecture. Ensuite, le personnage de Franck m'a un peu déstabilisée : malgré les drames et les atrocités, les gens qui meurent devant lui, il ne semble pas touché, reste passif, distant ; il n'est pas dans l'émotion, il est dans la colère, la rage. Enfin, la dernière partie, où on le retrouve en 1954 était pour moi superflue, de même que ses monologues/délires fiévreux et mystiques et ses rencontres littéraires improbables.
Au final, une impression assez mitigée : le récit de la Guerre retranscrit bien toutes les horreurs et les atrocités de cette période, il y a de belles trouvailles stylistiques et de magnifiques passages une fois passées les lourdeurs du début, mais le personnage de Franck est trop déroutant, et je n'ai pas réussi à m'attacher vraiment à lui et à son destin.
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Superbe roman sur la force de l'enfance. Car les enfants sont souvent très forts, forts comme des dragons. Ce récit de l'errance d'un garçon à travers les ignominies de la seconde guerre mondiale et de l'antisémitisme est très émouvant et l'écriture de Stéphane Arfi superbe. P. 57. Récit de l'arrestation du père (le père demande aux gendarmes vichystes venus l'arrêter de prendre son manteau dans l'armoire afin de lancer un dernier regard au narrateur, son petit garçon, qui s'y trouve caché) : "Sa bouche tremblait au milieu de sa barbichette picorante qui sanglotait de larmes scintillantes. Dans ma tête, je récitais du faux charabia moelleux à Dieu-fâché pour que Tateh ne déguerpisse pas avec les Képis et le Sans-Képis. Je le regardais tellement Tateh. Il était beau. Il me regardait à travers ses larmes scintillantes. Il replaça la planche magique et la colline d'habits gris, car quelqu'un hurla dans la ruelle alentour. Les deux moitiés de Képis attrapèrent Tateh par la peau du cou et ils l'apportèrent devant la porte d'entrée."
Lien : https://www.instagram.com/ch..
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