Et vous passerez comme des vents fous

Je ne connaissais ni l'auteur, ni le thème du livre quand j'ai commencé la lecture. Je suis allée au bout même si cela m'a très peu intéressée : il y a énormément de descriptions, que j'ai trouvées souvent redondantes. le fil conducteur de l'intrigue est pauvre. Tout tient dans l'amour de la nature et des ours. Seule la psychologie des personnages m'a plu. On n'a pas de réponse aux énigmes posées.

Je vais faire vite : contrairement aux avis majoritaires, je n'ai pas du tout apprécié ce livre. J'ai eu la lecture pénible... Je n'ai pas eu le sentiment de lire un roman, l'écriture est très mauvaise, il y a vraiment beaucoup de répétitions et c'est pauvre comme langue, il n'y a pas cette vague, ce courant qui vous porte, lorsqu'une écriture est là.


De plus, je pense que c'est une auto biographie déguisée.

Il eût mieux valut assumer pour l'autrice son récit de ce temps dans les Pyrénées.

J'ai été gênée par sa vision pas très consciente de ses passages dépressifs ainsi que ceux du berger Gaspard, ils sont tous deux très mal dans leur vie et cela arrive à bien des gens, mais j'ai ressenti que cela était imposé, infligé aux lecteurs, lectrices sans que finalement je connaisse bien le sujet du livre.

Pesant, cela fut très pesant.

Je déconseille très subjectivement.

Je suis déçue par cette lecture pour plusieurs raisons mais je pense que ce qui me déçoit le plus c'est le choix de la maison d'édition Acte Sud. Pour moi, cette maison d'édition est une valeur sûre, dès que c'est publié par eux je prends, même si je n'ai jamais entendu parler de l'auteur, si le thème du livre n'est pas un de mes thèmes favoris, j'ai (j'avais) une confiance aveugle en Acte Sud depuis des décennies.

Le thème ici me plaît, nature writing je m'y suis déjà confrontée plusieurs fois avec grand bonheur. Et dans ma jeunesse, j'adorais les "romans de terroir" comme on les nommait à cette époque.

La quatrième de couverture annonce un roman qui célèbre la beauté de la montagne et offre une plongée saisissante, très documentée, dans la vie pastorale moderne.

Alors certes, le texte est documenté (même trop pour un roman de mon humble point de vue). Je l'ai surtout trouvé très redondant, je ne suis pas bergère, pas éthologue, tant de descriptions, de mise en place de processus scientifiques, tout cela m'a lassée. Sans compter les retours sur les expériences précédentes en Alaska, etc ... qu'est-ce que cela apporte au récit présent ?

La forme narrative tellement lue et relue chez les feel good m'a profondément ennuyée également. Un chapitre pour elle, un chapitre pour lui ... et on attend, qu'enfin il se passe quelque chose.

J'ai apprécié l'aspect "historique" de la vie des montreurs d'ours et j'ai beaucoup frémi en lisant le traitement que subissaient ces bêtes de foire (mais à l'époque on se souciait peu du bien-être animal, ce n'est d'ailleurs que très récemment que l'on y fait attention dans les cirques et autres zoos et pas encore partout de toute façon).

J'ai aimé aussi quelques remarques émises par Gaspard qui ne supporte pas, par exemple, d'être tracé sous couvert de recherches scientifiques. Même si je peux comprendre que l'on veut tout connaître sur tout, je pense comme lui. Des caméras partout, même dans les coins les plus reculés des montagnes est-ce vraiment nécessaire?

Elle par contre m'a particulièrement insupportée avec son aspect jeune fille parfaite, brillante, à qui tout sourit et qui est pourtant "cabossée" ...

En conclusion: quelques pages intéressantes évidemment tant sur la psychologie des personnages que sur l'aspect scientifique mais une dilution trop importante dans un texte au final banal qui ne dit pas son nom. J'aurais préféré que l'autrice annonce une autobiographie ou un essai, mais qu'elle ne mélange pas bluette et essai. j'ai ce sentiment d'avoir été leurrée, ce n'est pas ça que je venais chercher.

Ne sont pas Ramuz ou Giono qui veut.

Tout d'abord, je tiens à dire que ce livre à trois voix est merveilleusement bien écrit. Je conseille à tout un chacun de s'y plonger, d'essayer l'expérience.
Pour ma part, je n'ai pas réussi à m'y plonger. Pourtant, la thématique du livre (la nature, les animaux, le calme et la tempête) contient tout ce que j'aime. Mais, voilà, impossible pour moi de m'immerger, d'entrer dans le livre, d'apprécier. Je l'ai lu pour le Prix Summer de Bron, et j'avoue avoir mis du temps avant de réussir à le terminer. Félicitations à l'auteure pour le prix !
Un autre élément qui m'a beaucoup dérangé : la forme du livre. Il est rectangle, pas facile à la prise en main, et gênant pour la lecture. Cela ne donne pas très envie de s'y plonger !

Ce livre m'a été conseillé avec enthousiasme et le sujet m'intéressait...

Et pourtant quel peine ai-je eu à le finir : impression de ressassement ( dans l'écriture monorythmique, dans les mots et les thème qui se répètent, dans les sensations... ) et personnages stéréotypés.
Moitié de pages en moins et le roman aurait gagné sur le fond qui est un sujet passionnant : comment négocier avec les autres vivants ?
Toutefois, sur ce sujet, je suis nourrie des textes de Baptiste Morizot qui ont, pour ma part, une vraie portée réflexive.

Anecdote d'une autre lectrice (qui nuance ma critique) :
Une amie a été tellement touchée par ce livre qu'elle est allée avec la LPO faire du comptage d'oiseaux dans la montagne...
Ce livre peut donc aussi avoir des effets directs dans le réel.