Nous nous sentons asservis à un ensemble qui nous dépasse, condamnés à ne réaliser qu'une partie de ce que nous pourrions être, voués à l'exercice, toute notre existence, d'un métier limité sans autre espoir de grandeur que d'accepter cette limitation.
(P 563)
Sur Auguste Comte:
"Aucune doctrine morale ou religieuse, au moins dans son contenu intellectuel, ne peut être admise si elle ne résiste pas à la critique de la science."
(P 373)
Sur Pareto:
"Pour agir sur les Hommes, les raisonnements ont besoin de se transformer en sentiments."
Sur Durkheim:
"Pour expliquer ce mécanisme, Durkheim invoque le concept de lutte pour la vie mis à la mode par Darwin dans la deuxième moitié du 19ème siècle. Plus sont nombreux les individus qui essaient de vivre ensemble, plus la lutte pour la vie est intense. La différenciation sociale est la solution pacifique à la lutte pour la vie. Au lieu que les uns soient éliminés pour que les autres survivent, comme cela se produit dans le règne animal, la différenciation sociale permet à un plus grand nombre d'individus de survivre en se différenciant. Chacun cesse d'être en compétition avec tous et devient en mesure de tenir son rôle et de remplir une fonction. Il n'est plus besoin d'éliminer la majorité des individus à partir du moment où les individus n'étant plus semblables mais différent, chacun contribue, par un apport qui lui est propre, à la survie de tous.
(P 329)
Comme toute théorie qui veut devenir l'idéologie d'un mouvement politique ou la doctrine officielle d'un Etat, la doctrine de Marx doit se prêter à la simplification pour les simples et à la subtilité pour les subtils
Sur Tocqueville:
"Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-même pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart et comme étranger à la destiné de tous les autres ; ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d’eux, mais ne les voit pas ; il les touche et il ne les sent point ; il n’existe qu’en lui-même et pour lui seul, et, s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de patrie. Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul d’assurer leur existence et de veiller sur leur sort ; il est absolu, détaillé, prévoyant, et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche au contraire qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance ; il aime que les concitoyen se réjouissent pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir ; il travaille volontiers à leur bonheur mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages : que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre !
Tocqueville "De la Démocratie en Amérique" T2 P33
Ne tirons pas de conclusion précipitée du fait que la mort du capitalisme n'ait pas été démontrée par Marx.
Il est en ainsi parce qu'il ne peut pas en être autrement.
Sur Pareto:
"L’Homme est en effet un être déraisonnable et raisonneur. S'il se conduit rarement de manière logique, il veut toujours faire croire à ses semblables qu'il se conduit ainsi. Les "dérivations" sont les moyens divers, par lesquels les individus et les groupent donnent une logique apparente à ce qui en vérité n'en a pas."
(P 443)
Sur Marx:
"Toute théorie qui veut devenir l'idéologie d'un mouvement politique ou la doctrine officielle d'un État, doit se prêter à la simplification pour les simples et à la subtilité pour les subtils. A n'en pas douter, la penser de Marx présente au suprême degré ces vertus."
(P 147)