Personnellement, j'adore l'art de rue et rien ne me met plus en joie que de découvrir ici et là, et surtout dans nos campagnes, ces messages miraculeusement épargnés ; je dégaine aussitôt mon téléphone, pour ma ptite « collec » perso, ridicule si vous voulez, mais moi ça me plaît.
Bien sûr vous me direz il y a art et art, art et dégradation, évidemment, évidemment… nous parlons de la même chose…
L'art c'est vaste, disait il y a quelques jour Nagui à une étudiante en art… oui, l'art c'est vaste…
Je respecte beaucoup l'art éphémère tout simplement parce qu'il est l'art de vivre (pas de détruire, pas de saccager, encore une fois nous sommes d'accord…) car ces artistes-là ne s'agrippent à rien, se moquent de la postérité, ils s'expriment et voilà tout. Mettre de l'art dans notre quotidien, dans tout notre quotidien, cela j'aime.
Ce magazine m'a donc enchanté en m'emportant de découvertes en découvertes.
Au sommaire :
- une définition du Street art
- une histoire du Street art
- un état des pratiques récentes dans le monde entier
- des rencontres avec des artistes
- les interviews de spécialistes, collectionneurs, journalistes, passionnés par le Street art
- une étude inédite du marché du Street art : sa cote, ses foires, ses galeries et ses ventes aux enchères spécialisées
- un guide pratique des musées, festivals, galeries, salons et autre rendez-vous du Street art
- une bibliographie critique présentant les meilleurs ouvrages, films, DVD et sites internet consacrés au Street art.
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« Les murs ont la parole » disait-on en 1968. Le slogan est d’autant plus d’actualité que la parole individuelle est trop souvent jugulée. La liberté d’expression, voilà ce qu’est avant tout le Street art.
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Passant, badaud, riverain, prends ce que bon te semble !
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Dans ce tsunami inondant la place publique qui est la sienne, les notions de ville proprette et muette, de publicité imposée, de tristesse généralisée, de résignation acceptée sont balayées.
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Respirez l’art frais puisque la rue est vers l’art. L’art de vivre, ensemble, mieux, plus librement.
"Je veux montrer que derrière l'apparence se cache l'état de notre regard, de nos représentations et puis l'oubli d'une sexualité qui borde notre existence sous le mode de la consommation. a force de fréquenter les supermarchés nous avons adopté une sexualité de bazar !"
(Miss Tic)
Plus la ville se construit, plus elle est truffée de palissades de chantiers et de friches abandonnées. Une aubaine pour les artistes, qui trouvent là de nouveaux supports, monumentaux et illégaux, offerts à la vue de milliers de passants et de curieux.
"Je ne dirais pas que je fais des œuvres en situation, mais que j'essaie de faire oeuvre des situations. Un peu dans le même ordre d'idée, je n'aime pas beaucoup que l'on dise que je mets de l'art dans la rue -ce qui me rattache à des propositions datées que je n'ai pas partagées- mais plutôt que je vise à faire oeuvre de la rue même". (Ernest)
Ces deux fortes personnalités (Jacques villeglé, Ernest Pignon-Ernest) font mentir le poète Baudelaire, lorsqu'il prétend que "le Français est un animal de basse-cour si bien domestiqué qui'l n'ose franchir aucune palissade".