Citations sur L'Ombilic des Limbes suivi de Le Pèse-nerfs et autres t.. (178)
Je suis celui qui a le mieux senti le désarroi stupéfiant de sa langue dans ses relations avec la pensée.
La vérité de la vie est dans l’impulsivité de la matière. L’esprit de l’homme est malade au milieu des concepts. Ne lui demandez pas de se satisfaire, demandez-lui seulement d’être calme, de croire qu’il a bien trouvé sa place. Mais seul le Fou est bien calme.
Toute l’écriture est de la cochonnerie. Les gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des cochons. Toute la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ce temps-ci.
Il faut que l’on comprenne que toute l’intelligence n’est qu’une vaste éventualité, et que l’on peut la perdre, non pas comme l’aliéné qui est mort, mais comme un vivant qui est dans la vie et qui en sent sur lui l’attraction et le souffle […].
J'ai choisi le domaine de la douleur et de l'ombre comme d'autres celui du rayonnement et de l'entassement de la matière.
Je ne travaille pas dans l'étendue d'un domaine quelconque.
Je travaille dans l'unique durée.
Tout d’un coup, Brunelleschi sent sa queue se gonfler, devenir énorme. Il ne peut la retenir et il s’en envole un grand oiseau blanc, comme du sperme qui se visse en tournant dans l’air.
Avec moi dieu-le-chien, et sa langue
Qui comme un trait perce la croûte
De la double calotte en voûte
De la terre qui le démange.
Il ne s’agit pour moi de rien moins que de savoir si j’ai ou non le droit de continuer à penser, en vers ou en prose.
L'Enclume des forces.
"Ce flux, cette nausée, ces lanières, c'est dans ceci que commence Le Feu. Le feu des langues. Le feu tissé en torsades de langues, dans le miroitement de la terre qui s'ouvre comme un ventre en gésine, aux entrailles de miel et de sucre [...] Je cherche dans mon gosier des noms comme le cil vibratile des choses. L'odeur du néant un relent d'absurde, le fumier de la mort entière..."
Chers Amis,
Ce que vous avez pris pour mes œuvres n’était que les déchets de moi-même, ces raclures de l’âme que l’homme normal n’accueille pas.