Alice in Borderland, tome 14

- La première nuit… tu m’as demandé comment trouver le courage d’affronter ce genre de tueur. Il n’y a pas de réponse. Non, ce n’est pas vrai… il y en a une seule… le passé ! Je cherche à me débarrasser d’un passé qui m’étouffe… en mourant la tête haute.

En classe de primaire, j’ai choisi un thème bien spécial pour un exposé de vacances en sujet libre… J’ai posé la question à 100 adultes dans la rue. « Vous aimez la vie ? » Et tout le monde a eu peur de moi.
- Il y a plus de gens qui trouvent la vie plaisante que de gens qui ne l’aiment pas. Mais je me dis que… même ceux qui disent être heureux doivent quand même vivre plein de choses désagréables… et essayer de se persuader eux-mêmes que tout va bien.
J’étais petit, mais en regardant le visage de la maitresse j’ai bien compris qu’il ne fallait plus aborder ce sujet… Ça m’a fait de la peine. J’aurais voulu que quelqu’un comprenne pourquoi j’avais choisi ce thème alors que j’étais encore si jeune.

- Un stress post-traumatique… Le roi de pique est… comme moi. Un homme ligoté à son passé.

- Aguni…
- Utiliser le courant de la rivière pour s’échapper… très bon choix !
- Tu n’es pas… un fantôme ? Tu es vivant. Haha… Vivant ! Ca me fait plaisir ! Tellement plaisir ! Je t’ai abandonné ! En fait… j’avais horriblement peur… je n’ai pas eu le courage ! Pardon ! Pardon !
- C’est pas grave… tu en as déjà fait beaucoup pour un gamin. Je suis content… que tu sois sain et sauf.

Ces dernières années, j’ai été très pris par le travail. Le « recul » est important. Sans recul temporel et psychologique, impossible d’aiguiser sa perception du monde.
Haro ASÔ