Vers Marseille en Juin
Maisons transparentes, lumière ceinte des cyprès noirs.
La mer, la mer, la mer.
Baie des Singes, dos des collines calcaires,
stégosaures hérissés de poteaux télégraphiques.
Western.
Désert de pierrailles surchauffées, pelées au
couteau.
Les langues de schiste boivent aux
criques de Porquerolles. Leurs yeux
coulés au clair de l’eau observent le
bleu, les rires inversés du vent.
Odeur des vignes, cigales écrasées par
cercles nous marchons.
Ogres et Muses II
Temps des fauves
des psaumes s’endorment, lovés
cernes d’or,
visages crépuscules,
la forêt bruisse
de démons imparfaits.
Laque noire
Java danse, loin du fleuve
sur vinyle, rayé
lèvres pourpres
à l’orée des mots
sur sa fleur croque
un ananas vert
rose
miel.
Piano
Dans la nuit s’incurvent
des chants noirs.
Feuillages verts
aux esprits consumés.
Et puis revenir,
au jade désappris.
Le riz gluant
vert transparent
collé au sirop de palme
a fondu avec ma grammaire.