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Citations sur Graine de sorcière (15)

Si vous n'êtes rien, la seule façon de devenir quelqu'un, c'est d'être quelqu'un d'autre, leur explique t'il, citant Marilyn Monroe, un nom qu'ils ont dû entendre.
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Cette pièce-ci a deux portes, une à chaque extrémité. Elle n'a pas de fenêtres. Elle exhale une vague odeur de sel et de pieds sales.
C'est à cela que ça se réduit, songe Félix. Mon royaume insulaire. Mon lieu d'exil. Ma pénitence.
Mon théâtre.
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Felix se brosse les dents. Puis il se brosse les autres, les fausses, et les remet en place. Il a beau appliquer une bonne couche de crème adhésive, elles tiennent mal ; peut-être que sa bouche rétrécit. Il sourit : sourire illusoire. Simulacre, duperie, mais qui le remarquera ?
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« Après une carrière aussi extraordinaire que celle qu’il avait connue, quelle déchéance – monter Shakespeare dans une prison avec une bande de voleurs, de dealers, d’escrocs, de meurtriers, d’aigrefins et d’arnaqueurs. » (p. 63)
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Ils pensent que c'est une perte de temps. Ils pensent que vous êtes une perte de temps. Ils se fichent de votre éducation, ils veulent que vous demeuriez ignorants. Ils ne s'intéressent pas à la vie de l'imagination et ne parviennent pas à saisir le pouvoir rédempteur de l'art. Pire que tout : ils pensent que Shakespeare est une perte de temps. Ils pensent qu'il n'a rien à transmettre
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Les feux de la rampe brillaient brièvement, et ce, dans un lieu obscur, n'empêche qu'ils brillaient.
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Voilà une lecture bien loin de celles que j’ai pu faire précédemment de cette auteure. De Margaret Atwood je connais en effet La servante écarlate et C’est le cœur qui lâche en dernier. Rien à voir donc avec ce nouveau roman paru en avril dernier.

Felix est brusquement et injustement congédié de son poste de directeur du festival de Makeshiweg alors qu’il était en train de mettre en scène La Tempête de Shakespeare.
Une véritable trahison que Felix ne pardonne pas à ceux qui l’ont fomentée.
Profondément blessé, il décide de disparaître et s’isole dans une baraque perdue. Pour ne pas complètement perdre pied et s’enfoncer dans la folie hallucinatoire qui le fait parler avec sa fille morte d’une méningite à trois ans, il accepte un poste dans une prison où il enseigne le théâtre à un groupe de détenus. Tout cela dure douze ans.
Le temps pour lui de mettre sur pied sa vengeance. Qui passera par une nouvelle mise en scène de La Tempête, jouée par les détenus.

L’intrique traîne en longueur au début mais tout prend réellement sa place lorsque nous entrons au cœur du monde pénitentiaire et que l’équipe de comédiens se met en place. Avec beaucoup d’humour (et aussi quelques clichés) Margaret Atwood nous décrit cette équipe de malfrats, magouilleurs et autres criminels qui se mobilise pour jouer ce grand classique du théâtre.
Étrangement, ce monde carcéral semble totalement coller à l’esprit de la pièce de Shakespeare. Hors du temps, légèrement loufoque, haut en couleur (ah ces fabuleux échanges de grossièretés !) et en même temps habité par une certaine brutalité.

Le récit se lit très vite mais personnellement je n’ai pas été emballée plus que cela par cette histoire de vengeance qui prend une forme un peu trop rocambolesque et délirante pour moi et qui me parait bien vite expédiée au final.

Dommage car le roman aborde de passionnants sujets sur les rapports humains, le mélange du réel et de l’imaginaire, les limites de la vengeance, la culture vue comme une échappatoire à la douleur et à l’enfermement, et bien sûr cette étonnante réinterprétation de La Tempête.

Heureusement l’écriture de Margaret Atwood reste toujours aussi agréable, nous emmenant avec brio tour à tour sur le terrain de la comédie, du thriller ou du drame.
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En optant pour cette baraque et les privations qui allaient avec, il en baverait, c’était sûr. Ce serait prendre le cilice, jouer les flagellants, les ermites. Regardez-moi souffrir. Ce numéro, sans public à part lui, il le reconnaissait. C’était puéril, ces pleurnicheries sur soi-même. Il ne se comportait pas en adulte.
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Que faire d'un chagrin pareil ? Il ressemblait à un énorme nuage noir bouillonnant à l'horizon. Non, il ressemblait à un blizzard. Non : il ne ressemblait à rien qu'il puisse mettre en mots. Il ne pouvait l'affronter directement. Il fallait qu'il le transforme, ou du moins qu'il l'endigue.
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Il prend une profonde inspiration, franchit le seuil et plonge dans cet univers de désirs brisés, de vains espoirs. Si lumineux, si étincelant, si inaccessible pour lui. Il perçoit une palpitation dans sa poitrine, mais il tient bon.
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