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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lucie Aubrac raconte sous forme de journal les événements qu'elle a vécus de mai 1943 à février 1944.
Il s'agit d'une période particulièrement agitée de sa vie de résistante. En effet, elle organise à deux reprises à Lyon l'évasion de son mari Raymond, d'abord en mai 1943 après son arrestation par la police de Vichy, puis en octobre 1943, après son arrestation avec Jean Moulin et quelques autres par la Gestapo.
Elle fait également évader d'autres résistants, tout en étant mère d'un enfant de 2 ans, et enceinte d'un deuxième enfant qui naîtra à Londres en février 1944.
Il ressort de ce livre que Lucie Aubrac était une femme intelligente, bouillonnante, hyperactive, courageuse.
Elle avait cependant un côté tête brûlée qui m'a souvent agacée. En effet, elle s'irrite qu'on lui demande d'espacer ses rencontres avec ses compagnons résistants pour éviter de les griller après l'arrestation de son mari, en assurant que de toute façon elle lui fait confiance et qu'il ne parlera pas sous la torture, elle voudrait faire sortir de sa planque D Astier de la Vigerie qui est recherché et dont le portrait est diffusé, pour qu'il intercède auprès d'un tiers en faveur de son mari, et elle peste contre sa prudence même si elle admet du bout des lèvres qu'elle soit légitime …
Ce qui me déçoit un peu, c'est que j'ai pu lire, Lucie Aubrac l'a reconnu elle-même, qu'elle avait voulu transmettre, dans ce « bouquin dicté en quatre mois » une expérience vécue, une émotion, mais sans s'embarrasser toujours de rigueur historique pour les détails.
A mon avis, la vie et l'action de Lucie Aubrac étaient assez riches pour qu'il n'y ait pas à ajouter des broderies supplémentaires.
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Le journal de Lucie Aubrac, résistante en 1943, enceinte de son mari, arrêté par les Allemands. Un témoignage précis, notamment sur l'arrestation de Max (Jean Moulin), qui était avec Raymond Aubrac ce jour-là. Une plongée dans cet héroïsme de gens ordinaires, petits ouvriers, enseignants, gendarmes, voisins, amis... Et une pointe de féminisme avec un petit côté mère courage...
Par contre, certaines choses sont romancées, mises en scène et cela m'a un peu gênée par moment, ainsi que les quelques répétitions et litanies de noms de résistants lâchés çà et là mais rien de vraiment expliqué... le livre est surtout centré sur les deux arrestations et évasions de Raymond, le reste étant somme toute relégué au second plan.
Une lecture nécessaire et désormais classique.
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Lucie Aubrac a été une des figures-phares de la résistance à l'occupation nazie durant la seconde guerre mondiale. Dans Ils partiront dans l'ivresse, elle propose une sorte de carnet intime reprenant jour à jour les événements de cette période. Ce carnet est cependant une « fausse » autobiographie dans le sens où il n'a pas été écrit à l'époque des faits, mais que Lucie Aubrac reconstitue après coup les événements à l'écrit.

Il y a donc une part de fiction, que l'auteure n'a d'ailleurs pas toujours bien assumée, et qui n'est en tout cas pas très claire dans la présentation de l'éditeur. Il a fallu la polémique débutée en 1983 pour que des historiens travaillent au sérieux ce récit, et enquêtent avec la rigueur scientifique sur la valeur historique de ce témoignage. Il en ressort que si Lucie Aubrac a bien inventé certains détails, ces inventions concernent principalement sa jeunesse ; aussi les événements concernant les actions de résistance proprement dits restent conformes à ce que la recherche historique a pu montrée. Il faut donc lire Ils partiront dans l'ivresse comme un témoignage en partie romancé mais très éclairant sur la réalité quotidienne d'une période trouble.

Ce que je retiens de ce livre, c'est l'insouciance et le courage d'une jeune mère, bientôt enceinte pour la deuxième fois, qui oeuvre au premier plan de la résistance, prenant tous les risques, osant toutes les audaces, pour libérer son mari, ses camarades, et contrecarrer les plans des nazis. Un témoignage très intéressant, impressionnant aussi.

J'aime d'autant plus Lucie Aubrac qu'elle n'a jamais perdu cet esprit combatif et politique pour défendre ce qu'elle nomme « les conquêtes sociales de la résistance ». Comme si pour elle la Résistance était également des idéaux sociaux et économiques. Régulièrement avant sa mort en 2007, elle a pris position dans le débat public pour critiquer les actions des gouvernements en place. Elle s'était par exemple positionnée contre le Contrat Première Embauche (CPE).
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Un grand "bravo" à tous ces résistants qui ont travaillés avec courage et détermination à la sauvegarde et à la libération de notre pays. Mais à la lecture de ce livre je me demande s'il n'y avait pas un brin d'inconscience et de bravache dans la vie de certains d'entres eux. En tout état de cause, sans eux où serions-nous ?
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La résistance racontée de l'intérieur. Ce récit diffère des romans consacrés à la deuxième guerre mondiale car, ici, l'histoire est vraie. Nous suivons les destins des membres d'un groupe rattaché à la résistance française. Lucie et Raymond Aubrac en font partie et sont les têtes pensantes des "Groupes-Francs". Quand Raymond est arrêté, Lucie va tout mettre en oeuvre pour le libérer. Elle raconte dans son journal, les actions de la résistance, les arrestations, les actions pour libérer les copains prisonniers et aussi sa deuxième grossesse qui s'annonce dans des conditions peu optimales. Nous découvrons les deux facettes de la population française, ceux qui résistent et ceux qui collaborent avec l'ennemi. Il est vraiment intéressant de découvrir cette page d'histoire vécue sur le terrain.
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J'ai gardé un souvenir très positif du film et c'est ce qui m'a amené à lire le livre. le rôle de Lucie était magistralement tenu par Carole Bouquet. Dans ma mémoire, il était questions d'enfants juifs cachés et déplacés, fait que je ne retrouve pas dans le livre. Confusion ou version cinématographique différentes ?

Lucie Aubrac ainsi que son mari Raymond étaient des résistants sous le régime de Vichy. Lucie relate un épisode de la résistance qu'ils mènent face à la gestapo et à la milice du régime, qui collabore avec les allemands. le récit est rendu sous forme de journal qui couvre la période de mai 1943 à février 1944.

Du récit, j'ai retenu trois étapes :
1. Raymond est emprisonné et Lucie, joue le tout pour le tout afin de l'en sortir car la date anniversaire de leur rencontre approche et aux yeux de Lucie, ils doivent passer le 14 mai ensemble. Lucie se rend au palais de justice et croi pouvoir jouer au bluff pour que son mari soit libéré. « Vous avez en prison un homme qui s'appelle François Vallet, vous avez par deux fois refusé de signer sa mise en liberté provisoire. Si demain, vous ne signé pas sa mise en liberté vous ne verrez pas le soleil se coucher. Je représente ici l'autorité du général De Gaulle qui est le chef de valet. » le 14 mai, de la fenêtre de ma chambre à neuf heures et demie j'aperçois Raymond.

2. Raymond et ses amis de la résistance ont été arrêtés chez le docteur Dugoujon à Caluire où ils étaient en réunion. Il y a eu dénonciation et la gestapo a débarqué pour les emprisonner. Ils sont à la prison de Montluc. Lucie et les autres du groupe mettent au point, une stratégie pour libérer Raymond. Ils se renseignent, observent les allées et venues des prisonniers, les habitudes, s'équipe, attribue des rôles, … . Ils mettent en place une stratégie de sauvetage. Ils se procureront un camion, vérifieront la mécanique se muniront d'armes équipées de silencieux, sortiront d'une route perpendiculaire au boulevard des Hirondelles rouleront à hauteur du camion des prisonniers, ouvrirons le feu pour tuer le chauffeur et le soldat à sa droite, cisailleront les menottes des prisonniers attachés deux par deux, et emporterons en lieux sûres les prisonniers. L'opération réussira. Raymond et ses amis seront sauvés.

3. Lucie attend un enfant, elle est au septième mois. Un avion doit atterrir une nuit de pleine lune à un endroit déterminé. Malheureusement c'est seulement la troisième tentative qui réussira de justesse. Ils écoutent la BBC : Ici, Londres. Les français parlent aux français. le code signalant qu'ils doivent se préparer est : Ils partiront dans l'ivresse.

Lucie était connue comme une fonceuse. Raymond était pondérateur.

Pour le texte, j'ai trouvé, que les affaires familiales, un fils de deux ans à placer, le vécu dans sa fonction de professeur diluaient le suspens de leurs actions de choc en tant que résistant. le livre m'a moins enthousiasmé que le film mais j'ai, par ce livre et les liens qui pouvaient être trouvés appris des choses sur l'histoire de France sous le régime de Vichy à Lyon en 1943 et 1944.

Je vais sans doute me replonger dans ces faits de résistance sous le régime de Vichy mais dans une écriture d'avantage tourné vers le document.

Nous n'avons pas à faire à l'écriture d'un écrivain, des faits sont gravés dans l'histoire.

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Ce témoignage historique est absolument rocambolesque, poignant, et véhicule des valeurs de fraternité, d'entraide, dans une atmosphère d'exaltation, de dangers multiples et de combat, que l'on peine à s'imaginer aujourd'hui...
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