Une fois trois, tome 2

Je passe de mécano moto à vendeur de godes. Ma vie n’est pas une chute, c’est un crash sans fin.

Les femmes pensent, les hommes agissent. J’aime beaucoup ce concept.

Ce n’est pas tout à fait un tas de triplés, car nous sommes debout, mais surtout, c’est la première fois que nous acceptons que d’autres personnes se joignent à nous. Eux, les amours de notre vie, ceux qui ont réussi à entrer dans notre bulle si fermée. Ceux que, désormais, nous ne laisserons plus en sortir…
Le tas à trois, ça va, mais à six, même sept avec Steven qui ne veut pas être à l’écart, c’est beaucoup trop. La preuve, nous finissons par tomber en vrac sur le sol.
-Celui qui a son genou dans mes couilles est prié de le virer tout de suite, grogne Matt.
-Oups, pardon, déclare Steven.
-Ok, stop! couine Matt. Le tas de triples, par définition, c’est à trois et avec des triplés. Le reste du temps, on fera des tas par couple.
-Ça, on le fait tous les soirs, se moque Wade.
-Tu fais ce que tu veux quand tu veux dans ton tas de couple, mais on ne fera pas de tas en famille.
-N’importe quoi, réfute Alex.

-Maintenant, vous rentrez à la maison. Surtout, vous restez muets sur ce qu’il vient de se passer. On l’annoncera ensemble aux autres pour éviter qu’ils ne partent en vrille.
-Tu penses à Raven la violente?
-Raven… bien sûr. La plus terrible de vous tous, répond-il en riant. Non, je parle de tous, sauf elle.
-Tu abuses, rétorque Ben. Ce n’est pas leur genre de péter un plomb. Comme s’ils allaient vouloir démonter la tête des… Oh, mais attends…

-On passe de la prison à la maison du shérif, ironise Wade.
-Tu crois que c’est mieux? Je ne suis pas plus à l’aise, souffle Alex…
-Tu voulais tes trois enfants et tu te retrouves avec six énergumènes chez toi, se marre Steven.

-Il y a quelque chose de pourri dans le royaume des Barett, ironise Raven.
-Tu as raison, ça sent l’intrigue à la Shakespeare…
C’est un tsunami qui déferle dans mon crâne! Chez Ben, c’est un ouragan, il se liquéfie. Même Raven, qui regrette déjà d’avoir lancé ça en rigolant, reste bouche bée, mais pas longtemps.
-Houlà! Nous allons passer de Hamlet à Macbeth!

-Paf? Sérieusement? C’est comme ça que tu nous résumes? Par un Paf?

Mes frères ont toujours été le centre de mon monde, leur approbation et leur encouragement mon moteur. Avec leur amour, bien sûr.