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4,06

sur 807 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les Enfants de la Terre est une oeuvre déroutante et probablement la plus inégale de toutes mes lectures. le premier tome, le Clan de l'Ours des Cavernes, avait été un enchantement indescriptible ; les autres, en comparaison de ce chef d'oeuvre, m'ont extraordinairement déçue. Ce dernier volume, Les Refuges de Pierre, est un condensé de cette ambivalence de sentiments.

Ayla a rejoint avec Jondalar le clan de la Neuvième Caverne où vivent les proches du jeune homme. le roman retrace la première année après ces retrouvailles, durant laquelle Ayla et les Zelandonii vont apprendre à se connaître, à se respecter et à s'aimer .

Les qualités du premier tome se joignent aux défauts des suivants pour faire un nouvel opus très inégal. le plaisir de découvrir l'organisation sociale d'un nouveau peuple, ainsi que les nombreux passages concernant le Clan (ou Têtes Plates) et leurs rapports avec les Zelandonii rappellent celui ressenti lors de l'immersion dans le clan de Brun, avec Iza et Creb qui ont élevé Ayla. Il y avait de l'émotion à réentendre évoquer ces personnages ainsi que Durc, le fils abandonné - pour moi les plus attachants de la série.

En revanche, quelle barbe devant ces longues descriptions, illisibles pour moi, de paysages géographiques qui s'interposaient comme des obstacles à la narration déjà pas très palpitante du récit ! (Pourquoi n'avoir pas mis une carte en début de roman ?) Quelle plaie que ces explications hyper détaillées sur la façon de fabriquer tels objets et leur composition ! Et que dire de cette manie qu'a l'auteur de faire répéter par ces deux héros, trente-six fois dans chaque livre, la façon dont Ayla a découvert la pierre à feu, la façon dont Ayla a trouvé Whinney, la façon dont Ayla a sauvé la vie de Jondalar... avec toujours les mêmes réactions des interlocuteurs, notamment ébahis par la pierre à feu (oui, effectivement, c'est une découverte extraordinaire pour les intéressés, mais pour le lecteur qui se tape la même scène sans arrêt, c'est horripilant).

Et plus exaspérant encore, comme dans les autres opus : cette façon qu' a Auel de mettre sur un piédestal ces deux personnages favoris, Ayla et Jondalar, pour moi sans conteste l'un des couples les plus gavants de l'histoire de la littérature. L'amoureuse de roman d'amour que je suis n'a jamais ressenti la moindre émotion, la moindre empathie durant toute l'aventure vécue par ce couple. Parce que qu'ils sont trop ceci et trop cela : les plus beaux, les plus gentils, les plus ingénieux, et j'en passe et des meilleurs. Lui est le maître amant du roman ; quant à Ayla... Elle apprend aux Zelandonii à : apprivoiser des animaux, faire du feu sans bâtons, utiliser une aiguille et un lance-sagaie, empêcher les grossesses... C'est même elle, l'étrangère fraîchement débarquée, qui découvre sur des lieux mille fois arpentés par son nouveau peuple une grotte merveilleuse, la plus belle jamais trouvée, celle dans laquelle rayonne le plus la présence de Doni, la Grande Mère de la Terre.

Vraiment, une saga en demi-teintes, que je ne saurais vraiment conseillée et qui est en même temps un tel ovni dans la littérature mondiale qu'il serait dommage de ne pas la lire. Peut-être faut-il simplement s'arrêter après le premier. Il semble d'ailleurs que la série se poursuive encore après les Refuges de Pierre ; j'ignore si j'aurais jamais l'envie de supporter à nouveau ces deux exaspérants Enfants de la Terre.
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(Chronique commune à l'ensemble de la série Les enfants de la Terre)
Avec la lecture du tome 6 j'achève enfin une saga dont j'avais découvert le premier tome il y a une vingtaine d'années (autant dire un autre millénaire…). J'avais alors enchaîné la lecture des quatre premiers livres, puis les avais plusieurs fois relus tant j'avais eu de plaisir à suivre les aventures de Ayla et de ses amis préhistoriques. Et quelles aventures ! Recueillie par des Néandertaliens, la jeune Sapiens apprendra à chasser, à soigner, et plus généralement à survivre ; exclue de son clan, elle rencontrera alors ses semblables, et les étonnera souvent au cours de ses voyages et rencontres par son intelligence et ses initiatives. Tout cela est souvent aussi passionnant qu'un roman d'aventures plus contemporaines, mais avec en plus de nombreuses informations sur ces peuples et leur mode de vie. Bien documentée (pour le dernier tome l'auteure américaine a par exemple visité de nombreuses grottes en France), Jean Auel nous décrit avec force détails les plantes utilisées comme médecine, les rites sacrés, la façon de tailler les silex ou encore des scènes de chasse. Ca peut parfois être un peu long ou répétitif, mais c'est au final très enrichissant et permet de réellement nous plonger au coeur de cette période. Les esprits rigoureux pourront cependant objecter, avec raison, que l'auteure a tendance à concentrer sur quelques années des inventions et découvertes (dressage des chevaux, allumage du feu par silex, navigation, lunettes de soleil…) qui se sont étalées sur des millénaires ! Mais on peut facilement accepter ces dérapages pour le bien de l'aventure.
Après ces quatre romans, de plus en plus palpitants (et épais, au point de scinder le dernier en deux volumes), j'avais eu l'agréable surprise de découvrir un nouveau tome paru en 2002… mais qui m'avait nettement moins enthousiasmé : après leur long voyage, les héros vont s'installer dans le centre de ce qui deviendra la France… et un peu tourner en rond, comme le livre, d'autant plus que l'auteure, sans doute avec la louable intention d'éviter à ses lecteurs d'être perdus, rappelle dans chaque volume le passé de l'héroïne que l'on a suivi dans les premiers tomes. Cela explique que je ne me sois pas précipité sur un ultime (c'est en tout cas ce qui est annoncé) volume sorti en 2012. Pourtant, je l'ai trouvé finalement plus intéressant. Même si on a de nouveau droit à la reprise de nombre des aventures passées de Ayla (plusieurs dizaines de pages réparties tout au long du livre), cette histoire axée sur sa formation de Zelandoni (une sorte de médecin-professeur-sorcier) est en effet intéressante à suivre, avec des visites de grottes assez remarquables par les descriptions des peintures rupestres et quelques aventures toujours mouvementées (quoique pas toujours originales : la séquence de jalousie est la même, y compris dans son dénouement, que dans le troisième tome !).
Au final, je ne suis pas certain que cette saga avait vraiment besoin de ces épisodes 5 et 6, mais l'ensemble forme vraiment un récit aussi original que passionnant, dont je ne peux que recommander la lecture au plus grand nombre, des lecteurs occasionnels aux gros lecteurs et aux amateurs d'aventures comme aux érudits intéressés par la préhistoire.
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Ayla découvre de nouvelles inventions: le bois poli servant de miroir et le tissage du lin
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Résumé : " Plus tard, des millénaires plus tard, cette région s'appellera le Périgord. C'est là que parviennent enfin Ayla et Jondalar, « enfants de la terre », au terme de leur fabuleux voyage. le géant blond et la femme aux cheveux d'or avaient quitté leurs clans respectifs, poussés par l'esprit d'aventure et de découverte, parcouru les immenses steppes du continent européen, à l'ère glaciaire, parmi les peuples vivant de chasse et de cueillette.
Quand ils atteignent la neuvième caverne, où Jondalar a grandi, l'accueil de la tribu des Zelandonii est plutôt mitigé. On se méfie d'Ayla, de son étrange langage, du loup apprivoisé qui l'accompagne et de ces chevaux sur lesquels elle exerce un pouvoir troublant.
La civilisation entame sa lente marche."

On renoue enfin avec le style premier de Auel. Ayla et Jondalar arrivent enfin chez les zelandonii ce qui nous permet de faire connaissance avec un nouveau style de vie de nos ancêtres.
Ce tome là m'a redonné l'envie de lire Les enfants de Terre.
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