Isola

Sur une petite île, sept personnes sont invitées pour un poste convoité. Chacun a une fonction et connait des secrets des autres participants. Quel est le piège?
Petit thriller suédois comparé à Ils étaient dix d'Agatha Christie (lieu clos, personnages qui disparaissent les uns après les autres). La comparaison s'arrête là. Isola diffuse une petite tension, avec en toile de fond un drame social (l'héroïne vit séparé de sa fille, a vécu en zone de guerre). Roman dystopique (la Suède est devenue un état totalitaire), l'emprise professionnelle dirige nos héros. Elle les affecte dans chacune de leur action, le burn-out semble immédiat. Isola donne la parole à un duo de protagonistes, donnant au récit deux points de vue singuliers et bienvenus. Paranoïa, fatigue due au travail, jeu des apparences, Ce roman se savoure à un rythme fou grâce à une écriture fluide, allant droit à l'essentiel, sans se soucier de détails mineurs. Très bonne lecture.

Le début est très prometteur : l'intrigue démarre de façon à susciter une belle curiosité et offre un personnage principal, Anna, dont on se sent mystérieusement proche. L'intrigue se tasse un peu trop cependant et le traitement de la fin à plusieurs voix aurait selon moi pu être étoffée et plus longuement traitée. En résumé : l'intrigue est très intéressante, l'univers dystopique également (mais il mériterait également d'être développé), l'action se met un peu trop lentement en place et finalement, tout se déroule bien trop vite à la fin. Mais tout ceci n'est qu'un premier roman et la suite peut s'annoncer bien meilleure encore !

Ce premier roman d'une nouvelle auteure suédoise m'a surpris par sa facilité de lecture malgré un ancrage dans le futur, dans un état suédois totalitaire, sous forme de huis-clos sur une minuscule île coupée du monde, et avec un projet mystérieux et très flou au départ.
Le côté militaro-politique n'est sans doute pas suffisamment développé à mon goût, nous sommes très loin du magnifique roman de Margaret ATWOOD "La servante écarlate". Mais l'intrigue est captivante, l'enchaînement des chapitres avec alternance des moments du récit, pendant le déroulement de l'expérience et après lors des interrogatoires, est intéressant, et le personnage d'Anna est attachant. le fait que ce soit un roman choral facilite également l'intérêt.
Donc pour conclure, une lecture très agréable, dans un style très fluide, mais je regrette que certains aspects, comme la motivation des décideurs ou la finalité de l'expérience, n'aient pas été assez exploités.

La collection Actes noirs d'Actes Sud regorge de pépites imaginaires. Après le surprenant et dérangeant thriller dystopique-totalitaire d'Asa Ericsdotter : L'épidémie, la maison d'édition arlésienne nous propose le premier roman de la journaliste suédoise Asa Avdic : Isola. Encore un thriller dystopique, encore un régime dictatorial auxquels il faut ajouter une savoureuse uchronie.

2037, Protectorat de Suède. Sur une ile isolée, au doux nom d'Isola, sept candidats se disputent une place au sein d'un projet ultra-secret du gouvernement. Parmi eux Anna Francis, cadre ultra médiatisée après une longue mission humanitaire aux frontières de l'Ouzbékistan. Son rôle sur cette ile est un peu particulier, puisqu'elle participe au recrutement. Pour cela elle doit feindre la mort et observer les réactions des autres candidats depuis les couloirs secrets dissimulés dans les murs de l'unique maison de l'ile. Mais tout ne se passe pas exactement comme prévu...

La construction du roman est assez classique, l'autrice navigue entre deux époques très rapprochées. En mars pendant le recrutement et en mai pendant lequel deux inspecteurs interrogent les différents protagonistes de l'histoire. Ils cherchent à comprendre ce qui n'a pas fonctionné afin de trouver des coupables dans la chaine de commandement. de nombreux flashbacks permettent également de comprendre la situation géopolitique de cette Suède et de ses dérives totalitaires. Et enfin, Asa Avdic, alterne les chapitres avec les points de vue de deux des principaux protagonistes. La construction peut sembler fouillis mais l'autrice mène habillement son intrigue, laissant monter le suspense et la paranoïa tout le long du roman jusqu'au dénouement final.

Huis clos étouffant, Isola met en scène une héroïne malmenée par la vie dans un monde au relent nauséabond. Très addictif, ce court roman (moins de trois cents pages) se dévore en quelques heures mais restera longtemps marqué dans les esprits.


Lien : https://les-lectures-du-maki..

Au commencement…
En 2037, dans une Suède totalitaire, Anna Francis a l'expérience des gens en situation de crise. le Président lui-même la charge de partir 48 heures pour Isola, une mystérieuse île inhabitée, afin d'y collaborer à un recrutement pour une haute fonction confidentielle. Anna, en tant que fausse candidate, devra simuler son propre meurtre et observer, depuis des cachettes dans l'unique maison de l'île, la réaction et le comportement collectif des sept candidats qui l'accompagnent dans ce turbulent huis clos...

Ce que j'en retiens…
Un premier roman dont l'intrigue se révèle efficace. Orienté vers la psychologie des protagonistes, il alterne entre narration des événements sur l'île et chapitres qui dévoilent, peu à peu, l'issue de l'histoire deux mois plus tard. Cette perspective génère dès l'introduction un suspens vis-à-vis d'un dénouement qu'on devine inattendu. En revanche, le contexte d'Etat totalitaire futuriste et l'ambiance lugubre de l'île méritaient d'être plus exploités pour offrir davantage d'angoisse et d'effroi au lecteur.

Une citation soulignée...
« Certaines personnes cachent leurs faiblesses, c'est inévitable, et à certaines époques, en certains lieux, d'autres en sont victimes. Il vaut mieux repérer ces individus avant qu'ils ne fassent des dégâts. C'est ce que nous allons faire ».

Comme un air dé déjà lu. Une bonne dose d'Agatha Christie, un soupçon de 1984, un personnage central féminin à la fois fort et faible, une ambiance facilement télévisuelle, un polar nordique traduit par une belle maison d'édition. Je ne me suis attaché à aucun personnage et les intrigues n'en sont pas vraiment car l'auteur à tendance à nous laisser des indications trop évidentes sur la véracité qu'elle est sensée nous cacher. Se lit vite, scènes par scènes on avance sans s'ennuyer vraiment. Mais il est préférable de ne pas se poser trop de questions sur le pourquoi et le comment. Il y a de bonnes idées sur la situation politique. Cet élément additionné aux événements qui se sont déroulés dans le camp de réfugiés et leur influence sur l'état mental et physique d'Anna Francis auraient sans doute suffit pour un meilleur roman moins dispersé. Qui trop embrasse mal étreint. Je ne vais pas suivre cette autrice sans noter sévèrement car le livre m'a été offert.

Un polar à la Agatha Christie sur fond de dystopie paru chez Actes Sud? Que de bonnes promesses... Et pourtant, Isola est un gros soufflé bien fade. Une intrigue menée avec les pieds avec de pauvres rebondissements (d'ailleurs y'en a t-il?), des personnages sans profondeur dont on se fout totalement, un rythme plat à mourir et un cadre dystopique totalement inexploité. le pire ce sont les meurtres balancés sur 2 lignes avec des personnages qui disparaissent et réapparaissent par magie. Bref, c'est une sacrée déception qui ne me reconciliera pas avec les polars nordiques... A eviter.

Petit thriller, en huis clos, concept qui me plait beaucoup, influencé par les romans d'Agatha Christie, choses qui m'ont mené à ce livre. Et puis la couv' est très curieuse il faut se le dire...

J'ai beaucoup apprécié la façon dont le roman est organisé, avec le point de vu de plusieurs personnages, (ce qui dynamise le récit) le fait d'avoir des passages avant/pendant/après le séjour sur l'ile d'Isola,dans cette fameuse maison qui nous fait clairement comprendre que tout ne c'est pas passé comme prévu...
J'ai bien apprécié le suspense, le fait que l'on se sente nous même perdu et peut-être manipulé par les événements, qui est réellement surveillé par qui sur cette île au fond?

Mais... je trouve que malgré le peu de pages de ce roman, il y avait quelques longueurs et situations que j'ai trouvé assez inutiles, ou qui ne m'intéressaient pas, comme par exemple quelques faits personnels sur le personnages principal qu'est Anna.


Lien : https://www.instagram.com/kh..