Isola

Isola, une petite île au large de la Suède, et qui porte bien son nom. C'est sur ce caillou, alors que la tempête fait rage, que se retrouve Anna, en mission pour un recrutement dont elle sait peu de choses, sinon qu'elle sera chargée d'espionner le groupe présent dans la maison truffée de caches et de caméras.

Les allers et retours dans le temps entre mars et mai 2037, et les flashbacks nous éclairent peu a peu (ou pas) sur les enjeux de la mission et le passé trouble de la jeune femme.

Si tout semblait être sous contrôle, les drames se succèdent, mais sait-on vraiment qui est mort ? le processus échappe t-il au commanditaire ou le plan fonctionne t-il comme prévu? Ce sont le questions que le lecteur, manipulé lui aussi, se pose en tournant les pages de ce thriller bien conçu, et qui attend les dernières pages pour lever le voile sur les mystères de cette sordide histoire.

Le futur et le lieu imaginaire mettent à distance le propos, qui n'en reste pas moins troublant. Les personnages successivement narrateurs, ne livrent que parcimonieusement leurs doutes et leurs angoisses, auxquelles on n'est jamais certain de devoir croire. C'est donc avec une tension permanente, avec la crainte que ne survienne un événement dramatique et dans l'espoir que s'explique les bizarreries de la situation que l'on avance dans le récit
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Premier roman réussi, qui atteint son but et est suffisamment bien construit pour nous accrocher dans une histoire difficile à lâcher. Dans un style factuel, animé par les dialogues qui savent distiller les informations pour ne pas en dire trop, l'écriture fait preuve d'une énergie adaptée au propos.

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud
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La collection Actes Noirs de l'éditeur français Actes Sud cachent parfois quelques incursions en terres science-fictives. C'était le cas par exemple du glaçant et terrifiant L'épidémie d'Åsa Ericdotter et de son régime totalitaire anti-gros. Même pays, même atmosphère avec Isola, premier roman d'une autre suédoise, la journaliste et animatrice télévisée Åsa Avdic.
Il semble que la dystopie fascine toujours autant nos amis nordiques…

Protectorat de Suède
Åsa Avdic nous emmène dans une Suède bien différente de celle que nous connaissons. Ou, pour lui donner son vraie nom : le Protectorat de Suède, membre de l'Union Amicale.
Dans cette Suède, deux enquêteurs sont chargés de découvrir ce qu'il s'est passé sur une petite île du nom d'Isola où sept personnes conviées par le Président ont vécu des évènements particulièrement traumatisants.
Parmi ces sept personnes, Anna Francis, simple cadre d'entreprise devenue une star en Suède pour son implication humanitaire dans la crise du Kyzul Kym à la frontière du Turkménistan et de l'Ouzbékistan.
Officiellement, Anna Francis doit feindre sa mort sur Isola pour évaluer les autres candidats au projet RAN, un mystérieux plan gouvernemental dont personne ne sait rien.
Avec elle, Henry Fall, ex-collègue de travail et ancien militaire…lui aussi là pour un tout autre rôle que celui de simple candidat…
Dans ce qui ressemble à une variation du classique d'Agatha Christie, Åsa Avdic va vite démontrer qu'elle a quelques bonnes idées sous le coude pour se démarquer de cet illustre parent.
À commencer par le background du roman avec cette Suède totalitaire et son Président machiavélique qui utilise les gens pour ses sales petits projets et les jettent ensuite sans états d'âme. Mais là où l'on s'attend à une simple dystopie, Åsa Avdic s'appuie en réalité sur une uchronie à peine esquissée. Dans celle-ci, l'URSS ne s'est pas effondrée et une seconde Guerre Froide a succédé à la première.
Un grand nombre de pays se sont regroupés au sein de l'Union Amicale, une union anti-capitaliste aux relents totalitaires dans laquelle les dissidents sont à peine tolérés et souvent marginalisés.
De cette toile de fond, l'autrice va en tirer une atmosphère paranoïaque qui se marrie à merveille avec l'intrigue principale sur l'île d'Isola et renforce son propos. Non seulement le lecteur n'est jamais certain du rôle des uns et des autres mais il n'est pas non plus certain du tableau d'ensemble et des motivations du régime qui encadre cette expérience quasi-militaire.

PTSD
Au centre du roman et au-delà des mécanismes dystopiques et uchroniques de l'histoire, on trouve une héroïne particulièrement intéressante : Anna Francis.
Anna Francis est l'exemple même du bourreau de travail au service du parti au pouvoir qui finit par tellement s'investir qu'elle découvre les rouages défectueux du système et plonge avec eux. de surcroît, Anna Francis est fille de dissidente mais également mère célibataire dans un univers qui semble bien peu propice à l'éducation d'un enfant, d'autant plus quand on devient malgré soi un symbole politique.
Mais plus intéressant encore, toute l'intrigue se concentre en réalité sur les capacités d'adaptation d'Anna Francis face au réel de son pays devenu une dictature et à ce qu'on lui demande de faire dans une sorte de microcosme isolé où les murs cachent eux-mêmes une seconde réalité. Entre le Syndrome de Stress Post-Traumatique et l'addiction qui en découle, Anna devient une héroïne bancale au passé sale qui lui colle à la peau.
En insistant sur son histoire et en transformant le roman en un véritable piège à loup pour le lecteur comme pour son héroïne, Åsa Avdic accouche d'un thriller passionnant qui se dévore tout en ne faisant aucune concession sur sa ligne dystopique. La fin sera noire, très noire, forcément.
Grâce à l'ambiance glaciale sur l'île mais aussi grâce au jeu de dupes à plusieurs niveaux qui se trament en arrière-plan, Anna Francis devient le symbole du citoyen pris au piège d'un système impitoyable qui gagne toujours.

Isola convoque les fantômes de la dystopie et de l'uchronie pour mieux enrober son thriller nordique qui joue au chat et à la souris avec le lecteur. Åsa Avdic livre une histoire ultra-efficace et intelligente qui se déguste d'un seul trait, mais gare à la chute !
Lien : https://justaword.fr/isola-3..

Un bon huis clos avec des personnages bien dessinés, une ambiance angoissante, une île, une tempête, une atmosphère genre Shutter Island, mais n'allons pas plus loin dans la comparaison, au risque d'être irrévérencieux, ce que ne manque pas d'être le quatrième de couverture en parlant de Agatha Christie, ou pire, de Orwell. Va pour le huis clos à la "Ils étaient dix", comme on doit dire désormais, mais pour la Suède Orwellienne il faudra repasser. Une dystopie, qui ne sert que de prétexte à enlever tout ancrage dans une réalité géopolitique contemporaine, sans doute trop lourde à porter, pour l'autrice. Bref, un bon thriller, bien construit, à plusieurs voix, mais sans analyse, je reste sur ma faim.

☠ Bonsoir chez vous ☠

Voici mon retour sur un roman que j'ai eu la chance de découvrir grâce à la Masse Critique de Babélio.
Le thriller était à l'honneur le mois dernier, j'ai fait le choix de n'en sélectionner que très peu espérant ainsi remporter mon choix numéro un : Isola d'Asa Avdic aux Éditions Acte Sud.

Quelle fut ma joie quand j'ai découvert que j'allais recevoir ce titre!!!
Tout d'abord il est arrivé avec une jolie carte de la Maison d'Édition, j'ai beaucoup apprécié ce petit plus.

↪ J'en ai pensé quoi?
Je viens m'adresser aux amoureux des polars nordiques, ce livre se passant sur une île dans l'archipel de Stockholm pourrait venir titiller votre curiosité.
Imaginez si en plus de cet isolement, sept candidats triés sur le volet allaient se disputer le seul poste inoccupé, mais très convoité au siège du gouvernement suédois...
Pour corser le tout et afin d'étudier chaque personnalité, des missions secrètes vont leur être distribuées.
La partie s'annonce intéressante n'est-ce pas?

Un huis clos surprenant qui n'est pas sans me rappeler deux autres romans (Les dix petits nègres "ils étaient dix" pour la nouvelle version d'Agatha Christie et une de mes dernières lectures : Un assassin parmi nous de Shari Lapena)

Une île, des conditions météorologiques catastrophiques, des candidats qui semblent tous suspects la sauce ne pouvait que prendre.
En plus de cette histoire, il y a cette ambiance rigide et dictatrice que j'ai aimé découvrir, même si l'auteure avoue avoir pris quelques libertés sur le régime politique suédois.

Si vous aimez jouer, analyser tous les comportements, chercher les pièges et surtout si vous n'êtes pas claustrophobe... Venez sur Isola!!! Ce que vous pourrez découvrir cacher à l'intérieur de ces murs pourrait se révéler plus dangereux qu'un simple entretien d'embauche.
Un grand merci aux équipes de Babélio et aux Editions Acte Sud.

Je tiens, tout d'abord, à remercier Babelio et les éditions Actes Sud qui m'ont permis de découvrir ce roman lors de la masse critique mauvais genre.

J'étais très contente de recevoir ce livre qui me faisait de l'oeil. J'ai très récemment lu Ils étaient dix d'Agatha Christie que j'avais adoré et donc me plonger à nouveau dans l'univers clos d'une île me paraissait particulièrement alléchant !

Je n'ai pas été déçue du tout. L'histoire se déroule en 2037 dans le protectorat de Suède, nous sommes donc dans le futur dans un monde qui a l'air très différent du nôtre et tous nos repères habituels sont bouleversés. Nous sommes au coeur d'une dictature un peu particulière. C'est dans cette ambiance qu'Anna est envoyée en mission sur une île. La mission n'est pas simple : elle doit faire croire qu'elle a été assassinée dès la première nuit pour ensuite espionner les autres personnes présentes afin de voir comment ils gèrent une situation de crise.

J'ai beaucoup aimé l'univers angoissant de ce futur où l'on essaye de comprendre le fonctionnement. Fonctionnement qui fait très peur : nous sommes clairement coincés dans une dictature. Mais j'aurai aimé que ce côté soit plus développé afin d'en comprendre mieux les mécanismes.
Anna Francis est une femme particulière mais qui devient de plus en plus attachante au fil des pages ! Une femme qui me semblait un peu robotique au début se transforme au fur et à mesure que l'on apprend à la connaître. Son passé nous est exposé par bribes tout comme sa relation avec sa mère, ce que je trouve aussi dommage. J'aurais aimé en savoir plus !

Bref, j'ai passé un très bon moment. J'ai lu ce roman noir très rapidement car je suis vraiment entrée dans l'univers mais j'aurais voulu qu'il soit davantage développé !

Avis : 4.2/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 3/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5

Avec Actes Sud, nul nécessité d'hésiter trop longtemps avant de découvrir une nouvelle auteure. Asa Avdic secoue le cocotier dès son 4ème de couverture et annonce la couleur. Que vaut donc ce roman étrange, Isola ?

Le personnage central est une héroïne nationale, Anna Francis, ayant réalisé des prouesses pour le parti dans la région de Kyzul Kym. Néanmoins, elle a bien des zones d'ombre qu'on a su gommer pour elle. Cette mission lui a d'ailleurs coûter très cher au niveau de sa santé. Elle a une fille, Siri, qu'elle ne voit pas trop. Lorsqu'on lui assigne sa nouvelle mission sur l'île d'Isola, elle se doit d'accepter, du moins pour sa famille. Courageuse, avec des failles critiques, de bons sentiments et pas tout à fait dévouée au parti, Anna va mourir pour mieux espionner ses congénères et rédiger des rapports sur chacun de ces candidats à un poste privilégié.
Parmi eux, Henry Fall, un ancien collègue d'Anna dont elle a eu le béguin autrefois. Katia, l'infirmière qui sera de mèche avec elle. Franziska, une présentatrice vedette de la chaîne publique botoxée à n'en plus finir. Jon, PDG d'une grosse industrie. Per, un Colonel au CV aussi débordant que sa vessie ne l'est de l'alcool. Lotte, une mystérieuse jeune femme dont on sent le vice.
Le fameux président d'on ne sait quoi ainsi que son secrétaire Nordquist manipulent avec aisance ces 7 personnages afin d'y déceler la perle rare qu'ils doivent engager.
Deux autres figures demeurent très importantes et apparaissent entre quelques chapitres avant de devenir permanents vers la fin du roman. Il s'agit de l'interrogateur et de l'interrogatrice, des agents biberonnés à la rhétorique, surentraînés à faire cracher à quiconque la vérité. Deux mois après les incident survenus à Isola, ils mènent l'enquête et franchement, ils sont aussi doués que dangereux, attachants, irritants et diablement intelligents.

Les décors demeurent peu nombreux. On commence à Stockholm, puis sur Isola et enfin dans une salle d'interrogatoire lugubre. Asa Avdic ne s'est attardée que sur l'île ainsi que la demeure nécessaire au test, créant ainsi un huis clos étouffant. Riches en détails, on s'immerge bien sur l'île et surtout dans la maison aux pièces nombreuses et aux secrets laissés pour l'espionnage. Si le roman ne compte que 280 pages, c'est aussi parce que l'auteure a préféré ne pas perdre trop de temps en décrivant plus qu'il n'en était nécessaire. de toute manière, on s'imagine mal davantage de fioritures au sein du Protectorat de Suède qui n'affiche que l'utile et le nécessaire au parti.

La trame est clairement exposée dans le synopsis. Pourtant, tout ne se déroule pas si simplement. Des individus haut placés au sein du parti usent et abusent de leur autorité, ils avancent à grand coup de manipulations et c'est facilement qu'on se doute qu'il y a parfois anguille sous roche. Certains faits demeurent questionnables, sinon illogiques. L'auteure fait régulièrement des liens entre ce qui se déroule à Isola et la famille d'Anna alors que ce n'est pas nécessaire. Par contre, le rapport entre Isola et Kyzul Kym tombe au fur et à mesure et c'est bien là-dessus qu'il fallait appuyer. La fin du roman sème le trouble avec les interrogatoires croisés mais les ultimes pages m'ont déçu par leur simplicité. Je m'attendais à davantage d'élaboration avec de tels enjeux et un contexte propice aux retournements.
L'écriture est fluide, très belle et agréable à décortiquer à travers de courts chapitres. 

L'évaluation des candidats se déroulent dans une situation de crise où l'on doit évaluer leur capacité à gérer leurs émotions et surtout le stress. On passe rapidement de l'optimisme pour Anna à l'inquiétude à son arrivée sur Isola. Surtout que son passé avec les événements à Kyzul Kym la rend fébrile. Sur l'île, on se sent oppressé, épié, menacé, l'ambiance est tendue et agitée. 
Lors des interrogatoires, l'énervement prend de l'ampleur face aux provocations méprisantes des enquêteurs. 
Isola est un bon milk-shake d'émotions comme on les aime.

Finalement, Asa Avdic a brillamment mérité des applaudissements pour Isola. Les diverses comparaisons avec des prédécesseurs comme Georges Orwell ou Agatha Christie me paraissaient fort risquées. J'ai davantage reconnu Ils étaient dix qu'une dystopie orwellienne. Vraiment pas déçu de cette chouette découverte.
Lien : https://bmds.ch/2020/11/17/i..

Un super thriller! J'ai dévoré ce livre!
Un bon huis clos, l'ambiance est pesante et on veut savoir ce qui va basculer dans cette histoire machiavélique.
C'est le premier livre de Asa Avdic et franchement j'ai déjà hâte de lire son prochain !
Je n'ai pas mis 5 étoiles car à la fin j'avais vraiment envie d'une révélation inattendue et je ne l'ai pas eu mais dans l'ensemble c'est un très bon roman et j'ai vraiment passé un bon séjour à Isola.

Sur une petite île, sept personnes sont invitées pour un poste convoité. Chacun a une fonction et connait des secrets des autres participants. Quel est le piège?
Petit thriller suédois comparé à Ils étaient dix d'Agatha Christie (lieu clos, personnages qui disparaissent les uns après les autres). La comparaison s'arrête là. Isola diffuse une petite tension, avec en toile de fond un drame social (l'héroïne vit séparé de sa fille, a vécu en zone de guerre). Roman dystopique (la Suède est devenue un état totalitaire), l'emprise professionnelle dirige nos héros. Elle les affecte dans chacune de leur action, le burn-out semble immédiat. Isola donne la parole à un duo de protagonistes, donnant au récit deux points de vue singuliers et bienvenus. Paranoïa, fatigue due au travail, jeu des apparences, Ce roman se savoure à un rythme fou grâce à une écriture fluide, allant droit à l'essentiel, sans se soucier de détails mineurs. Très bonne lecture.

Ce premier roman d'une nouvelle auteure suédoise m'a surpris par sa facilité de lecture malgré un ancrage dans le futur, dans un état suédois totalitaire, sous forme de huis-clos sur une minuscule île coupée du monde, et avec un projet mystérieux et très flou au départ.
Le côté militaro-politique n'est sans doute pas suffisamment développé à mon goût, nous sommes très loin du magnifique roman de Margaret ATWOOD "La servante écarlate". Mais l'intrigue est captivante, l'enchaînement des chapitres avec alternance des moments du récit, pendant le déroulement de l'expérience et après lors des interrogatoires, est intéressant, et le personnage d'Anna est attachant. le fait que ce soit un roman choral facilite également l'intérêt.
Donc pour conclure, une lecture très agréable, dans un style très fluide, mais je regrette que certains aspects, comme la motivation des décideurs ou la finalité de l'expérience, n'aient pas été assez exploités.

La collection Actes noirs d'Actes Sud regorge de pépites imaginaires. Après le surprenant et dérangeant thriller dystopique-totalitaire d'Asa Ericsdotter : L'épidémie, la maison d'édition arlésienne nous propose le premier roman de la journaliste suédoise Asa Avdic : Isola. Encore un thriller dystopique, encore un régime dictatorial auxquels il faut ajouter une savoureuse uchronie.

2037, Protectorat de Suède. Sur une ile isolée, au doux nom d'Isola, sept candidats se disputent une place au sein d'un projet ultra-secret du gouvernement. Parmi eux Anna Francis, cadre ultra médiatisée après une longue mission humanitaire aux frontières de l'Ouzbékistan. Son rôle sur cette ile est un peu particulier, puisqu'elle participe au recrutement. Pour cela elle doit feindre la mort et observer les réactions des autres candidats depuis les couloirs secrets dissimulés dans les murs de l'unique maison de l'ile. Mais tout ne se passe pas exactement comme prévu...

La construction du roman est assez classique, l'autrice navigue entre deux époques très rapprochées. En mars pendant le recrutement et en mai pendant lequel deux inspecteurs interrogent les différents protagonistes de l'histoire. Ils cherchent à comprendre ce qui n'a pas fonctionné afin de trouver des coupables dans la chaine de commandement. de nombreux flashbacks permettent également de comprendre la situation géopolitique de cette Suède et de ses dérives totalitaires. Et enfin, Asa Avdic, alterne les chapitres avec les points de vue de deux des principaux protagonistes. La construction peut sembler fouillis mais l'autrice mène habillement son intrigue, laissant monter le suspense et la paranoïa tout le long du roman jusqu'au dénouement final.

Huis clos étouffant, Isola met en scène une héroïne malmenée par la vie dans un monde au relent nauséabond. Très addictif, ce court roman (moins de trois cents pages) se dévore en quelques heures mais restera longtemps marqué dans les esprits.


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