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Critique de BurjBabil


Merci à l'amie Babéliote qui m'a donné envie de lire cette Exxxcelllllentiiiissime BD, ainsi qu'à ma bibliothécaire qui m'a confirmé que je pouvais y aller. Quand les astres convergent à ce point...
A ma droite au dessin : Juanjo Guarnido (Blacksad) à ma gauche au scénario Alain Ayroles (De Cape et de crocs). Voilà, pour ce qui est de la qualité de cette BD, tout est dit. Il suffit de fermer les yeux (mais là ce serait bête) pour imaginer : des planches somptueuses, pleines de détails mais néanmoins suffisamment « dessinées » pour créer de la magie. ... C'est presque à en pleurer tellement c'est beau. Je passe sur les couleurs réalisées par un Guarnido au sommet de son art, sur les références culturelles, même populaires et modernes (il y a un nain...), et à celle constante à la peinture classique (couverture bon exemple).
Et l'histoire ? Alain Ayroles nous propose le second tome, jamais écrit, des aventures de l'escroc Pablos de Ségovie (el Buscon, je ne connaissais pas, cela donne envie...). On apprend en introduction que ce fripon de littérature avait été abandonné à la fin d'un roman par son auteur, le poète et écrivain Francisco de Quevedo (pareil, à découvrir donc) sur un vaisseau en partance pour le Nouveau monde.
Les deux maîtres reprennent le flambeau et nous narrent la suite de ses aventures. En Amérique. Au grand siècle Espagnol.
Je trouve qu'il y a une logique dans tout cela : le roman Picaresque marque la culture de ce XVIème siècle espagnol, comme la bande dessinée marque celle de la fin de nôtre XXème siècle occidental. L'hommage du jeune art au plus ancien, c'est très élégant.
Le fameux Pablos, archétype du héros picaresque est lâche et misérable comme il se doit, et surtout prêt à tout pour survivre. Cet anti-héros, se démène comme un diable, en usant de toutes les ruses possibles, contre ses origines sociales qui le condamnent à travailler pour survivre.
L'ensemble, fait de trahisons, de compromissions, est finalement assez pessimiste car il décrit les bassesses de ces temps qui résonnent jusqu'à nos oreilles modernes.
Je ne dévoile pas plus, car, si vous ne comptez pas la lire, cela ne sert à rien, et si vous comptez vous y plonger, il faut garder le plaisir intact !
A lire et à posséder pour orner une bonne bibliothèque.
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