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Quelle émotion! Quelle belle écriture, limpide ...
Alors, oui, il s'agit de la vie des femmes dans la société sénégalaise des années 1970 ... Mais vue de l'intérieur, par Ramatoulaye, sur le vif des traditions où l'archaïsme côtoie le contemporain!
Dans le cas présent il s'agit du deuil, de la polygamie, de la famille, de l'amitié, du devenir de cette société en construction : L'indépendance est encore récente : 1960 !
Mais c'est aussi une histoire de femmes, de mères, qui ne peuvent que se retrouver dans les questionnements de Ramatoulaye !
Un petit livre, mais une longue lettre, qui m'a interpelée, plein d'amour, d'amitié et de générosité.
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Une si longue lettre est un grand roman,très grand qui traite de la société africaine dans son ensemble,à travers la société sénégalaise,la culture les traditions et les problèmes famillaux.
Je prends le cas de Mawdo Bâ médecin qui épouse sa cousine parce que sa mère le veut,en ces temps là ,la parole paternelle et maternelle pesait plus lourdement qu'aujourd'hui dans l'orientation des destinées,on se pliaient à des exigences familiales qui allaient parfois à l'encontre de nos désirs et intérêts.Les femmes acceptent la polygamie quand c'est elles qui viennent s'ajouter dans la masse,mais la prémière épouse n'accepte jamais,elle si consente quand elle a beaucoup d'enfants comme c'est le cas de Ramatoulaye,moi je ne suis pas contre la polygamie si le respect y est.

J'attends avec impatiente la biographie de MARIAMA BÂ ET LES ALLEES D'UN DESTIN;
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Au-delà d'une culture, il y a des êtres humains, je ne pense pas qu'on puisse justifier tant d'injustices, de souffrances et d'humiliations au nom d'une quelconque tradition, si séculaire soit-elle.
La polygamie reste une insulte à la dignité des femmes, et Mariama parvient tout à fait à nous faire partager son sentiment de révolte et d'injustice face à une situation sur laquelle elle n'a pas de prise, et le calvaire par lequel sont passées et passent encore certaines femmes aujourd'hui...
Chaque femme pourra se reconnaître dans le récit de Mariama.
La leçon de courage d'une femme digne malgré tout...à lire d'urgence!!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Veuve, Ramatoulaye doit restée cloîtrée chez elle 40 jours. Elle croit alors une longue lettre à son amie, faites de souvenirs de femmes entre tradition et modernité, témoins et actrices de l'évolution de la condition de la femme. Un texte subtil, intelligent et d'une profonde modernité.
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Un témoignage émouvant de la condition féminine en Afrique.
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Suite au décès de son mari la narratrice Ramatoulaye écrit à sa seule amie Aïssatou qui est un modèle d'émancipation.
Cette longue lettre retrace leur amitié et leur vie de femmes sénégalaises avec :
- le poids des traditions, de l'influence des parents dans les couples, de l'éducation des enfants, de la société de patriarcat, des conditions des femmes dans les années 60,…

Ramatoulaye raconte à son amie qu'après plus de 30 ans de mariage et 12 enfants, son mari Modou Fall, un homme cultivé et respecté prend une co épouse qui a l'âge de sa fille. Et que va t elle devenir maintenant qu'elle est veuve ? Elle décline les propositions de mariage que son beau frère ainsi qu'un autre homme lui fait, elle ne veut pas faire subir à une autre femme se déshonneur.

L'écriture est fine, directe tout en étant parfois poétique et reste intemporelle.

Ce livre est dédicacé entre autre « À toutes les femmes et aux hommes de bonne volonté »
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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À lire absolument !
Ce livre est tout simplement magnifique.
Paru en 1979, bien des choses sont encore d'actualité et dépassent la société sénégalaise que décrit l'auteure.

Ramatoulaye vient de perdre son mari. Durant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage, elle écrit une lettre à son amie de longue date Aïssatou.
La veuve nous plonge dans son intimité, dans ses émotions, ses souvenirs et ses espoirs.

Nostalgique de l'amour qui l'a unit à son époux durant 25ans, elle confesse à son amie les difficultés qu'elle a rencontré avec ses douze enfants, la lâcheté de Modou, les affronts de sa belle-famille et de la seconde famille.
Il est question ici de polygamie, les deux femmes se sont vues imposer le choix de leur époux.
En mettant en parallèle leurs expériences, Ramatoulaye porte un regard critique et authentique sur la femme quelle est. Elle exprime son désir de rester fidèle à elle-même dans un monde où la femme est privée de son agentivité et le mariage réduit à un rôle utilitariste.
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Une si longue lettre a été écrit en 1979. Ramatoulaye vient de perdre son mari. Obligée de rester chez elle, pour respecter la période de viduité de quatre mois et dix jours, selon le rite musulman, elle écrit à son amie d'enfance, Aïssatou, divorcée et qui travaille pour l'ambassade du Sénégal aux Etats-Unis. Dans ce court roman épistolaire, elle raconte et compare leur histoire.

Aïssatou, fille d'un forgeron, a épousé Mawdo, un médecin. Mais sa belle-mère ne peut supporter cette mésalliance et prépare sa vengeance. Elle élève alors Nabou, sa jeune nièce, la fille de son frère et la propose à son fils comme seconde épouse. Même s'il n'est pas d'accord, il cède au chantage de sa mère et Aïssatou quitte le domicile conjugal avec ses quatre enfants et part en France puis aux Etats-Unis.

Ramatoulaye a épousé Modou, qu'elle a rencontré dans des réunions politiques, alors qu'ils étaient étudiants. Contre l'avis de sa mère, qui lui affirmait qu' "une femme doit épouser l'homme qui l'aime mais point celui qu'elle aime ; c'est le secret d'un bonheur durable." Ils ont été mariés trente ans et ont eu douze enfants. Elle tient la maison et enseigne également. Elle découvre, le jour même du mariage, que son mari a pris comme seconde épouse une amie de leur fille aînée, Binetou, sous l'influence de sa mère. Modou va alors quitter la maison pour vivre avec elle. Ramatoulaye, qui a fait le choix de rester pour ses enfants, vit d'une manière indépendante, va seule au cinéma et apprend à conduire.

Après la mort de son mari, plusieurs hommes proposent de l'épouser, mais elle les refuse. Même si Daouda, ancien prétendant et favori de sa mère, et avec qui elle discute avec plaisir de politique, semble un choix raisonnable, elle ne veut pas être pour son épouse Aminata, celle qui détruira leur couple, comme elle l'a expérimenté elle-même. Elle regarde autour d'elle et voit peu à peu la condition des femmes changer. Ainsi, le mari de Daba, sa fille aînée, la considère comme une femme, pas comme une esclave ou une servante. Elle reste persuadée que le bonheur passe par l'amour dans le couple.

Ce roman est un témoignage poignant sur la vie des femmes africaines, le poids des traditions, perpétrées malheureusement souvent par elles-mêmes et la difficulté à changer les mentalités. Certes le texte date de la seconde moitié du vingtième siècle et les conditions de vie sont différentes, mais l'égalité entre les hommes et les femmes est encore loin d'être acquise. Un texte essentiel, qui ne peut pas laisser indifférent.
Lien : http://dviolante5.canalblog...
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Merci
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J'ai dévoré cette longue lettre qui reprend de façon très sobre le fil de vie de deux femmes sénégalaises confrontées toutes deux à la polygamie et ayant réagit différemment face à la situation. C'est un texte magnifique évitant le ton larmoyant et décrivant très bien les sentiments contradictoires qu'une femme peut ressentir. Superbe ...
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