Citations sur 11 septembre : Le jour du chaos (15)
Policiers et pompiers établissent leurs PC au pied des tours, les premiers au coin de Church Street et de Vesey Street; les seconds dans le hall de la tour nord. Chacun de leur côté. C'est bien connu, les deux corps ne s'aiment pas, ils sont en rivalité. Ils ne peuvent, dit-on, se mettre d'accord que sur une seule question: la date de leur match de boxe annuel.
Le 11 septembre, une réalité nouvelle est entrée dans nos vies, celle de meurtriers sans frontières impatients de mourir pour tuer. Ce jour-là, un nouveau totalitarisme, l'intégrisme islamiste, nous a ramenés aux temps obscurs des dévots criminels et frustrés. Ce jour-là, une nouvelle forme de guerre s'est déclarée, sans front de bataille, sans armée, avec des ennemis masqués qui frappent les civils et n'ont rien à négocier, et surtout pas la paix.
Aux Etats-Unis, la religion fait partie des rites politique de la nation, elle jour le rôle de morale publique. Et malgré la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les prières sont fréquentes dans l’enceinte du Congrès (on en récite traditionnellement à l’ouverture de la session parlementaire). A plus forte raison en cas de drame national.
Le terrorisme ne passera pas.
Aux Etats-Unis, la religion fait partie des rites politiques de la nation, elle joue le rôle de morale publique. Et malgré la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les prières sont fréquentes dans l’enceinte du Congrès (on en récite traditionnellement à l’ouverture de la session parlementaire). A plus forte raison en cas de drame national.
- Ce matin, nous avons été victimes de ...
- Nous ne sommes victimes de rien du tout ! Nous avons peut-être été des cibles, nous avons peut-être été attaqués, mais nous ne sommes pas des victimes.
Un avion, ce pouvait être un accident, deux avions, c'est une attaque, trois, c'est décidément une déclaration de guerre
Nous venons juste de voir un autre avion, répètent les journalistes abasourdis. On dirait bien qu'un attaque concertée est en cours contre le World Trade Center.
L'Amérique est en train de le réaliser : il s'agit bien d'un attentat.
- c'est le monde réel ou un exercice ? demande le sergent Jeremy Powell qui reçoit l'appel à Rome.
- Non, ce n'est pas un exercice, ce n'est pas un test !
La question n'est pas absurde. Ce 11 septembre 2001, les autorités de la défense aérienne ont justement prévu un exercice d'alerte intitulé VIGILANT GUARDIAN ("gardien vigilant". Il s'agit de simuler une attaque par bombes en provenance de ... l'ancienne Union soviétique. Oui, dans l'esprit des stratèges de la défense américaine, le monde est encore celui de la guerre froide, pas du terrorisme.
Mais dans tous les scénarios, on part du principe que l'attaque viendrait de loin, de l'extérieur du pays, et que les chasseurs américains auraient le temps d'intervenir. Ce jour-là, personne, donc, ne peut penser qu'un avion d'une ligne intérieure, décollant sur le territoire américain, puisse constituer une menace. La seule hypothèse est celle d'un détournement et, estime-t-on, les pirates ne vont pas tarder à communiquer leurs intentions, ils vont forcer le pilote à se poser, puis tenter de négocier. Cela s'est toujours passé de cette manière.