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C'est l'histoire d'un petit recueil de poésie, trouvé sur mon chemin, un jour de neige égaré dans l'hiver parisien.
Point de toundra à l'horizon, ni de caribous, encore moins de loups,
Juste quelques gorgées de thé brûlant pour oublier froid et vent.
Et voilà que ce thé de la Toundra, breuvage des ancêtres innus d'une poétesse canadienne
A aboli le temps, élargi l'espace.

Plus de murs, vaste l'horizon, immense l'espace
Langue syncopée de Terre nue, de feu, de glace
Brisures de vent, poussières boréales
La sagesse de Joséphine berce mon coeur
La musique de l'étoile du caribou éclaire mes pas
Il n'y a plus d'obstacle à l'infini
Toundra !

« Je ne suis pas l'errante de la ville
Je suis la nomade de la Toundra » devenue.
Aux rythmes de vers essentiels qui m'entrainent
« Je vis au présent le passé des ancêtres »
Poésie sauvage, tendre, émouvante et lumineuse
Hymne à l'identité innue, à la nature parfumée de couleurs
J'entends ta liberté !

« Si un jour tu vas à la toundra, tu sentiras que la Terre te porte. »
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J'ai écouté la voix.
J'ai vibré au son du tambour.
Sans les comprendre, j'ai lu et aimé les mots en innu aimun, échos aux poèmes écrits en français. Incantatoires, hypnotisants.

Joséphine Bacon nous entraîne dans la toundra de l'enfance, celle vers laquelle elle revient, toujours. Sur la côte Nord du Saint-Laurent.

Et ses textes purs et essentiels nous touchent. Ils ramènent au monde minéral, à la nature sauvage, aux ancêtres planant autour de la communauté innue. Ils célèbrent les origines, que l'auteure ne cesse de préserver à travers ses écrits et ses traductions. Ils nous font entrevoir un monde de spiritualité où l'homme fusionne avec son environnement, nous font entrer dans la danse , nous " murmurent un chant ancien"... Les images sont saisissantes de justesse, de beauté:

" Au loin le chant des loups
Tel un fado qui pleure l'absence"

Ou

" Je suis seule avec ma prière
Je cherche l'étoile du caribou
Mon guide"



Je vous promets un voyage sensoriel, où les aurores boréales flamboient, où les rivières chantent, une évasion musicale, des mots inspirés et sincères, dédiés à un peuple indien. Alors prenez , vous aussi, un thé dans la toundra, vous ne le regretterez pas...





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Dans le prologue d'Un thé dans la toundra, troisième recueil bilingue de poésie de Joséphine Bacon, la poétesse raconte comment elle a rencontré la toundra pour la première fois, en 1995, lors d'un rassemblement d'aîné(e)s à Schefferville. Elle lui rend hommage à travers ces poèmes, et nous invite à marcher dans ses pas, à défaut de la parcourir en vrai. Elle revient sur ses thèmes de prédilection : la dépossession de la terre, la perte du mode de vie et de la culture, la vieillesse… À travers son expérience de reconnexion, elle nous invite à être de quelque part, pour citer le titre de son deuxième recueil.

« Nous partageons
Un thé
Dans la toundra
Un réconfort
Face à l'infini. »
(p. 46)
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Joséphine Bacon, poète du Canada (Amérindienne de la province Innu) a de la neige et du vent dans les veines, mais aussi des mots. Née en 1947, également réalisatrice et parolière, est considérée comme une auteure phare du Québec. Arrachée à sa famille de nomades à l'âge de cinq ans pour entrer au pensionnat pour y apprendre à écrire et compter, elle se considère comme « une enfant de la Toundra ».

Ce qui aurait pu la détruire psychologiquement l'a rendue fière de ses origines qu'elle a pu étudier, puis faire connaître dans son pays et au-delà. La majuscule est importante, car la Terre chez les Innus est vraiment la mère de chacun. Leurs croyances, longtemps méprisées par les évangélisateurs de tout ordre, ont au moins le mérite de placer la Terre au-dessus de tout « pieds nus / je sais que je suis chez moi », « j'arrive enfin / A la terre qui espère / Ma venue ». le regard bleu de Joséphine Bacon porte en lui l'extrême empathie et la générosité qu'elle porte sur les humains, mais aussi sur les mondes animal, végétal et minéral. Un regard bleu où brille l'étincelle sombre de la souffrance passée de ces peuples premiers, décimés dans cette grande mondialisation du génocide, dénoncée aussi par Jean Metellus en Haïti.
Lien : http://www.unidivers.fr/jose..
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Joséphine Bacon nous invite à ses côtés dans la toundra canadienne, les mots en français sur une page, la langue innu-aimun sur l'autre.
On n'est pas là pour papoter en prenant le thé, on est là pour écouter. Écouter ce mystère amérindien qu'on ne peut saisir tout à fait, fait d'espace naturel, de liens ancestraux, de chants intimes. Se poser à côté de la poète et attendre l'arrivée du caribou.
C'est un livre où revenir pour entendre tous les sons.
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Il est difficile d'expliquer la poésie de Joséphine Bacon. Ses textes en apparence tout simples, sont riches et subtiles. Joséphine n'écrit pas le territoire, elle est le territoire. On le sent dans chaque poème. S'agit-il d'ailleurs de poèmes ? Je n'en suis pas sûr. Ça me touche au coeur en tous cas comme peu de textes y arrivent. Il faut lire.
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Ayant vécu moi-même dans la toundra, je la connais bien.
Et voilà que Joséphine Bacon me ramène à l'odeur de cette forêt, du thé brulant, du feu de bois.
L'air frais et vif qui se glisse dans mes poumons. le silence profond et tenace qui calme et angoisse tout à la fois.
Le Nord du Québec.

Merci madame Bacon pour ce petit voyage.
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Joséphine Bacon est une poétesse innue (peuple autochtone d'Amérique du Nord), elle est aussi parolière, passeuse de textes et de culture amérindienne. Avec ce recueil de poésie bilingue, français-innu, j'ai été transportée dans la toundra : j'ai marché sur ces herbes un peu sèches, j'ai entendu le son du tambour, j'ai senti le vent et écouté l'eau de la rivière… J'ai beaucoup aimé cette poésie qui met mes sens en éveil. le recueil m'a fait découvrir la culture innue, les chants et rythmes ancestraux et la place de la nature. Il ne manquerait qu'un audio pour écouter les poèmes en innu.
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Un véritable petit trésor transmis par une poétesse dont la Grande ou petite simplicité va très, très loin, en peu de mots.
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Une nouvelle fois, je découvre une autrice et un petit recueil de poésies grâce à Camille qui me l'a prêté. Je l'ai lu pour le Challenge #défiunhiverauchalet pour le thème « Wig8wzow8gan » et pour le Challenge #lemoisdeshistoirescourtes.

Quel magnifique recueil, j'ai été emporté sur la toundra par les mots et les vers de Joséphine Bacon. Déjà, dès le prologue, elle nous raconte sa rencontre avec la toundra, une rencontre pleine de douceur en compagnie d'un chasseur de caribous qui lui a appris à « voir », à regarder au delà du perceptible.

Avec ses poèmes, Joséphine Bacon rend hommage à cette toundra qu'elle découvre, à ses légendes et à ses mystères. Elle évoque une atmosphère, une lumière, des sons… Elle parle de la Terre, du Ciel, de l'eau, des animaux, de la nature… de tout ce qui fait que la toundra est la toundra.

Elle parle de la toundra, et elle parle à la toundra. Ses poèmes montrent qu'elle a su « ouvrir les yeux », qu'elle a été touché par l'essentiel. C'est très hypnotique, surtout si comme moi vous lisez également les textes en innu.

À travers ces poèmes, il est aussi question de sagesse et de vieillesse. du regard qui change et des sens qui s'éveillent. Comme si la toundra n'est pas seulement un lieu, mais également une âme, un esprit plein de sagesse. C'est vraiment très beau, très doux et très agréable à lire.

Merci vraiment Camille pour ce moment que j'ai vécu grâce à la lecture de ce petit livre. Quand tu veux pour aller boire un thé dans la toundra et vivre cette expérience en dehors du temps comme nous le propose Joséphine Bacon à travers ses poèmes.


Lien : https://readlookhear.blog/20..
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