Le travail historique, dans l’opération qui mène de l’archive à l’écriture, et le processus cinématographique, dans la chaîne esthétique qui transforme le matériau enregistré en film, sont comme deux marmites de la réalité à l’état « de semi-cuisson », comparables dans leurs « recettes » et dans leurs « goûts » : procurer une expérience sensible de la réalité, passée ou présente, en lui donnant forme. C’est là instaurer l’historiographie et le cinéma comme deux phénomènes parallèles, à la fois intellectuels et esthétiques.
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