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4,03

sur 261 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Roman américain inspiré de l'histoire de la famille du mari de l'auteur, le train des orphelins retrace une pratique qui m'a horrifiée.
De la seconde moitié du XIXes jusqu'en 1929, des trains sillonnaient les grandes plaines des Etats-Unis avec à leur nord des orphelins. Dans les gares, il était annoncé par une affiche. Les familles souhaitant un enfant, ou le plus souvent des bras, se présentaient, candidates à l'adoption.
1929 : Viviane Daly est l'une de ses enfants. Quel est le devenir de ces enfants livrés à des familles inconnues ?
2011 : Mollie, une jeune fille qui doit faire des heures d'intérêt général, est chargée de ranger le grenier d'une vieille dame prénommée Viviane.
Comment deux personnes apparemment aussi différentes l'une de l'autre peuvent-elles cohabiter et créer des affinités ?
Un beau roman qui nous promène au grès des chapitres dans les Etats-Unis des années 30 à nos jours, dressant un tableau social du pays.
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Cette histoire part d'un fait réel que je ne connaissais pas : les trains d'orphelins qui ont sillonné l'Amérique de New York au Midwest pour trouver de nouveaux foyers.
🚂
Un simple papier suffisait pour conclure cette adoption. Certaines familles d'accueil étaient négligentes, d'autres cherchaient de la main d'oeuvre gratuite (domestiques, garçons de ferme...).
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@bakerkline relate des expériences douloureuses : faim, solitude, coups...
L'alternance des deux époques (les années 1920 et de nos jours) donne du dynamisme à ce récit très bien documenté.
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Bref, une histoire émouvante sur fond historique.
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Molly orpheline passe de famille en famille, elle a 17 ans et se retrouve à devoir faire des travaux d'intérêt général chez une vieille dame après le vol d'un livre à la bibliothèque. Elle va aider Vivian 91 ans à ranger son grenier. Ouvrir tout ces cartons lui font découvrir la vie de cette femme également orpheline.

Entre 1854 et 1929 il existait des trains d'orphelins qui partaient de New York jusqu'au Midwest pour que les enfants se fassent adopter aux différents arrêts. Vivian faisait partie de ce voyage quand elle avait 9ans.

Le roman sous forme de flash back raconte la vie de Vivian et met celle de Molly en parallèle. le vie de Vivian est vraiment bien racontée. On s'attache fort à cette petite fille et à son parcours.
Celui de Molly est en revanche moins développé et laisse un petit goût de non achevé. On passe tellement de temps dans le passé qu'on en oublie la partie contemporaine à des moments.
C'est comme si le présent ne servait pas trop sauf pour la fin peut être. Il cherche à amener un côté scénario au livre qui ne fonctionne pas. J'aurai voulu rester uniquement dans l'histoire de Vivian.

Le roman est plaisant et agréable à lire cependant. L'Amérique des années 20 est bien décrite. On passe un bon moment avec ce personnage.
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Pour éviter la prison, Molly est envoyé chez Vivian pour nettoyer son grenier en guise de travail d'intérêt général. Vider et trier les cartons est l'occasion pour Vivian de partager son histoire. Enfant issue de l'immigration irlandaise, elle se retrouve orpheline. Alors qu'elle n'a que 9 ans, recueillie par une association, elle prend le train à travers les US pour être adoptée par une famille. Nous allons suivre ses différentes placements.

C'est une page d'histoire des Etats Unis que j'ai découverte avec ce roman. L'histoire de Vivian est assez claire alors que celle de Molly n'est racontée qu'à demi mots alors qu'elle semble avoir tant de points en commun.

J'ai aimé malgré tout suivre cette relation qui se crée au fil des jours et des rencontres. C'est raconté tout en finesse, sans misérabilisme même si certains moments sont assez difficiles. J'aurai aimé que le personnage de Molly soit mieux dévoilé, il ne sert quasiment que d'alibi pour porter l'histoire de Vivian et j'ai trouvé bien dommage.

Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Roman reçu en cadeau, et que j'ai lu d'une traite car l'histoire est saisissante et bien racontée. J'aime bien découvrir à travers un roman un fait historique dont je n'avais jamais entendu parler. Aux USA « Terre d'accueil et de liberté » pour des populations européennes chassées par la misère de leur pays, une pratique peu reluisante a vu le jour entre les deux guerres. Une oeuvre chrétienne chargeait à New-York un train avec des orphelins pour leur éviter l'orphelinat. Il arrivaient dans le Midwest et dans les gares les attendaient des couples en mal d'enfants. Une affiche avec cette annonce était collée sur les murs

On recherche
FAMILLES D'ACCUEIL POUR ORPHELINS
Une société de Bienfaisance de la côte Est
Pour enfants sans foyer
Arrivera à la gare de Milwaukee Riad.
Le vendredi 18 octobre
LA DISTRIBUTION AURA LIEU À 10H
ces enfants de tous âges et des deux sexes
sont seuls au monde
Les familles d'accueil faisaient leur choix et signaient une convention : ils devaient les nourrir et les loger contre de menus services et les envoyer à l'école. Les bébés étaient le plus souvent adoptés et les plus grands, surtout les garçons étaient choisis par des fermiers pour l'appoint qu'ils pouvaient apporter au travail de la ferme. Aucun contrôle n'était exercé et donc l'école était une option au bon vouloir des gens qui accueillaient ces enfants.
Le roman a choisi pour raconter cette histoire une petite fille irlandaise qui changera plusieurs fois de prénom, Niamh son prénom irlandais, Dorothy dans l'horrible première famille et Viviane chez les gens qui l'ont aimée et qui ont voulu lui donner le prénom de leur fille morte de la diphtérie . le seul objet qui la relie à son origine est un médaillon en étain avec le symbole irlandais de l'amour ; » le cladagh »Il lui avait été offert par une grand-mère dont elle se souvient avec tendresse. Mais quand elle sera orpheline personne ne cherchera à la récupérer ni sa famille irlandais avec qui elle n'a plus aucun contact ni sa famille(éloignée) américaine qui devait sans doute se battre avec sa propre misère. Elle partira donc dans un de ces trains et connaîtra deux horribles familles avant de rencontrer ceux qui deviendront ses parents adoptifs . Cette histoire nous est racontée au gré des rangements dans un grenier par une autre enfant placée en famille d'accueil, Molly qui a écopé de cinquante heures de travaux d'intérêt général. Ces deux femmes l'une dans l'année de ses 18 ans l'autre dans ses 93 ans finiront par s'entendre. Elles ont en commun de savoir ce que c'est que de vivre dans une famille d'accueil.

J'ai quelques réserves sur la fin trop en happy-end à mon goût , en particulier pour la jeune Molly mais cela n'enlève rien à l'intérêt du roman.
Lien : https://luocine.fr/?p=12398
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... Une belle leçon de vie, touchante, à travers deux femmes fortes au caractère bien trempé. Je ne peux que vous recommander la lecture de cette histoire qui m'a chamboulé et qui ne pourra qu'en faire autant pour vous futur lecteur également. Deux pans de vie à lire et relire pour son plus grand plaisir, raconté par la magnifique plume de Christina Baker Kline. Vivre sans racine, cela ne veut pas dire ne pas avoir de repères mais bien s'en créer de nouveaux...
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Un très bon moment de lecture avec ce livre. C'est très riche en émotion, en surprise bonnes comme mauvaises... l'écriture est délicate, riche et nous emporte sans effort dans la vie de ces deux femmes, qui sont, en apparence, très éloignés.
Le parcours de vie de Niamh est à la fois triste, bouleversant et commun à de très nombreux enfants de cette époque. La cruauté des familles d'accueil m'a révolté mais ne pas pas surprise, c'est encore loin d'être idéale de nos jours, d'ailleurs, comme le montre la vie de Molly, chaotique.
L'alternance de temps entre les chapitres donne un rythme vraiment particulier au récit, permet d'assimiler les informations que l'on vient de découvrir, de reprendre son souffle avant de replonger dans les profondeurs de la laideur humaine.
Heureusement, oui, il y a aussi de bonnes personnes qui sont animés par des sentiments d'empathie, d'amour et de bienveillance ! Trop rares, toutefois.
Je dois admettre que le personnage de Molly ne m'a que moyennement intéressée.
Ce n'est donc pas un coup de coeur mais j'ai vraiment beaucoup apprécié le récit bouleversant de réalisme !
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L'histoire décrit la relation qui se crée entre deux femmes qu'en principe tout oppose. D'une part il y a Molly, la jeune rebelle de 17 ans qui s'est vue ballottée de foyers en familles d'accueil depuis que son père, membre d'une tribu indienne, est décédé. D'autre part il y a Vivian, 91ans, veuve sans enfant qui vit seule dans une immense maison avec ses souvenirs.

Suite au vol de « Jane Eyre », recèle pour lequel elle aurait du « recevoir une médaille ! », Molly doit faire 50 heures de travaux d'intérêt général, et c'est ainsi qu'elle atterrit chez Vivian pour l'aider à trier et ranger les caisses qui inondent son grenier depuis de nombreuses années. Si à la base Molly n'est pas franchement enchantée à l'idée de passer ses week-ends entre poussière et vieux souvenirs, rapidement elle comprend qu'elle et la vieille dame ont plus en commun qu'elle ne peut l'imaginer.

Dès leur première rencontre, Vivian revient sur son passé, son enfance difficile en Irlande avec sa Granny, mais aussi le voyage en bateau qui les amèneront elle et sa famille dans les rues hostiles de New-York, jusqu'à l'incendie qui décimera sa famille, la laissant livrée à elle-même. Depuis ce drame, Vivian est confiée à une association dont le but est de replacer les orphelins dans des familles d'accueil aux quatre coins des USA.

Le roman retrace non seulement le parcours de Molly, son retour à ses racines oubliées et son évolution au contact de Vivian, mais aussi l'histoire de celle-ci ; les heures en train, la peur de ne pas être choisie, et la dur réalité des familles rurales du début du 20ème siècle. A travers les yeux de la vieille dame, on passe en revue le quotidien des enfants dans les villes rurales, l'école, l'impact du crash boursier de 1929 et les craintes inhérentes à la seconde guerre mondiale.

Si l'évolution de la relation entre les deux personnages principaux est prévisible, l'histoire reste réaliste et on a envie de connaitre la fin. Molly est peut-être moins attachante que Vivian, qu'on suit plus longtemps et plus profondément, mais son évolution au contact de cette amie d'un autre âge reste ma foi fort sympathique. On sent que l'auteur s'est énormément documentée sur le sujet, qu'elle maitrise et transmet de façon très juste. Je déplore cependant le fait que l'histoire de Vivian s'arrête brusquement dans sa vingtaine, mais comme elle le dit justement ce sont ces année-là qui l'ont forgée, et je pense que le roman aurait perdu de sa saveur si on avait suivi le quotidien de Vivian à travers le siècle.

Le train des orphelins est le premier roman traduit en français de Baker Kline et est une bonne introduction à ce mouvement qui durant plus de 70 ans déplaça et logea plusieurs centaines de milliers d'orphelins à travers le pays.
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Entre 1854 et 1929, des trains remplis d'orphelins traversaient les États-Unis avec pour objectif d'offrir à tous ses enfants un nouveau foyer, une nouvelle vie, une nouvelle famille. Niamh, seule rescapée d'un incendie qui a emporté sa famille, se retrouve en 1929 dans ce train, avec aucune idée de ce que l'avenir lui réserve. En 2011, Molly, orpheline dans une famille d'accueil qui ne prête pas tant que ça attention à elle, doit effectuer des travaux d'intérêt général suite au vol d'un livre. Elle se retrouve à devoir vider le grenier de Mme Daly, une vieille dame de quatre-vingt-onze ans qui vie seule dans un grand manoir, non sans s'apercevoir qu'elles ont beaucoup en commun et qu'une amitié va naître entre les deux...

Ce roman est rempli des tendresses et des cruautés de la vie, le parcours de Mme Daly étant particulièrement éprouvant. On s'attache très facilement à cette enfant de neuf ans (en même temps, comment ne pas ressentir de l'empathie pour elle ?) et l'on suit sa nouvelle vie dans ses nouvelles familles d'accueil, en espérant le meilleur pour elle. On aperçoit de temps à autres une lueur d'espoir, sans savoir si celle-ci est vaine ou non, et l'on est soulagé et heureux quand la vie de Niamh (ou Dorothy ou Vivian) ressemble enfin à la vie qu'une enfant de son âge devrait vivre.

Molly, de son côté, m'a légèrement moins touchée, peut-être parce qu'elle est plus âgée ? Ou parce qu'elle se laisse moins faire ? Mais l'injustice à laquelle elle fait face au travers de sa mère adoptive me fait tout de même ressentir beaucoup d'empathie pour elle. Elle partage beaucoup de points communs avec Mme Daly et j'ai beaucoup apprécié leur relation, bien que j'aurais aimé en avoir plus de détails, plus de moments ensemble, plus de rapprochements. Beaucoup de leurs interactions se passent hors-champs et je trouve ça très dommage, car leur relation est très touchante.

En bref, c'est un roman qui peut être doux comme il peut être dur, témoignant de la vie qui nous entoure, presque une leçon de vie, nous prouvant qu'il n'est jamais trop tard, et qu'il faut toujours garder espoir.
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Voilà un roman qui m'a permis de découvrir un épisode peu glorieux de l'histoire des États-Unis.
Pendant 75 ans des enfants sans foyer ou orphelins ont été déportés dans les "Trains des Orphelins" de la côte Est vers le Midwest pour y servir de bras voire de quasi esclaves, très rarement d'enfants chéris, aux colons installés dans ces contrées. Ce trafic, habillé de charité et de bonnes intentions, a duré jusqu'à la grande crise de 1929.
Très habilement l'auteur met en parallèle la vie de Niamh, alias Dorothy, alias Vivian, jeune irlandaise migrante de 9 ans qui, après avoir perdu son père et que sa mère fut devenue folle, fut l'une des ces enfants en 1929, et celle de Molly jeune fille de 2011 placée en famille d'accueil, orpheline de père et dont la mère est une droguée. Celle-ci devant faire des travaux d'intérêt général fait la connaissance de Vivian et ayant des vécus similaires deviennent amies malgré les 75 ans qui les séparent. Cette amitié va leur permettre de vaincre les démons et les remords de leur passé et de s'accepter pour telles qu'elles sont
Une autre similitude les rapproche : elles sont toutes deux issues de peuples qui ont été asservis et dont la terre a été volée par les anglais et leurs descendants. Molly est d'origine indienne de la tribu des Penobscot et Vivian est irlandaise et à ce titre elles ont été ou sont encore discriminées aux États-Unis.
Un très bon livre, très intéressant. J'espère que d'autres oeuvres de cet auteur paraîtront en France à l'avenir.
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