Couplabilité (n,f): habileté du sujet à éprouver un sentiment de faute après avoir mis à mal l'avenir de son couple, et par conséquent l'équilibre familial.
J'aimerais comprendre ce qui fait qu'on aime puis qu'on aime plus.
Avec toi, je n'aurai pas à m'habituer, à faire comme si, à envisager des compromis. Avec toi, j'aurais juste à vivre quelques moments que je n'oublierai pas. Avec toi, j'aurai à peine touché du doigt l'idée du bonheur qu'elle s'enfuira déjà. Mais pour tout l'or du monde, je ne veux pas me priver de ça. J'aime la folie quand elle s'appelle comme toi.
Quelques exemples de mots inventés :
Archéolovie (n.f.) : Étude approfondie d’histoires d’amour anciennes reposant sur la collecte de leurs traces sensibles et de leurs preuves matérielles.
Exclusivisme (n.m.) : droit imaginaire que l’on s’octroie de posséder l’amour exclusif de quelqu’un que l’on aime à l’exclusivité de tout autre.
Mélancollection (n.f.) : ensemble de données tangibles qui, accumulées, constituent le terreau fécond d’une tristesse ressentie de manière régulière et douloureuse.
Il faudrait laisser partir, quand il est temps, l'espoir fou d'un amour constant.
La meurtrissure est profonde lorsque l'histoire s'arrête, que la fin soit écrite par l'un ou par l'autre .
Nous revenons de loin. Il n’y a plus de première fois ou toutes les premières fois ont un air de déjà-vu. On fait encore les cons, on boit encore trop de bières, on danse encore sur les mêmes chansons. On se sent jeunes, on croit même qu'on l’est plus qu’avant. On aime plus fort, parce qu’on ne sait pas ce qu’il y aura après, on aime même mieux, pour peu qu’on ait de la chance. On a le corps qu’on peut, on a le corps qui va avec notre histoire. On sait ce qui peut lui faire du bien, du mal aussi, on fait les deux, on n’a plus rien à perdre. On s’est vus géants, invincibles, la jeunesse en bandoulière, no future qu'on disait. Nous étions si jeunes. Nous ne savions rien. Nous ne savions pas ce qui viendrait après et qui a tout changé. Nous n'avons plus vingt ans. Nous faisons le bilan. Nous sommes encore vivants.
Ma mère écoutait beaucoup de chanteuses tristes qui chantaient tristement des chansons tristes.
L'amour nous dénude après nous avoir vêtu.
On se détache de tout ce qui nous lie, on se sépare de tout ce qui nous tient. On avance encore un peu dans les traces des pas déroulés ensemble, trajectoires de la mémoire et de l'habitude mêlées. Le chemin en lui-même devient la raison de continuer.. s'en écarter est dangereux. Aveuglés par des lumières contraires, on peut perdre de vue l'horizon et être tentés d'emprunter d'autres sentiers. on s'essaie, on s'aventure, on s'illusionne, on s'évade. c'est un mirage. Lassé et confus, on fait demi tour mais il n'y a plus personne sur le chemin pour nous tenir la main.
IL faudrait pouvoir rencontrer les gens vierges de toute histoire. Il faudrait qu'il n'y ait rien d'autre que des pages blanches à remplir, du vide à combler, du temps à inventer. Il faudrait qu'il n'y ait rien d'autre que notre vie qui démarre, qu'elle s'émeuve de son propre souffle, qu'elle soit salie par rien, entachée par personne, libre de toute entrave. Il faudrait qu'il n'y ait rien d'autre que la peau, la voix, les regards, les musiques, les souvenirs neufs et la lumière de chaque matin. II faudrait peut-être qu'il n'y ait rien avant. Il faudrait peut-être qu'il n'y ait rien. Rien.
Mais alors cela ne serait pas la vie, nous ne serions pas des gens de quarante ans, des enfants au bout des bras, des existences cabossées, des plaies mal refermées. Mais alors il n'y aurait pas ces amours déclinantes, ces amours déchirantes, ces amours dont on ne se libère pas tout à fait, ces amours mortes qui n'en finissent pas de mourir et nous retiennent de partir. Mais alors il n'y aurait pas ces ratés, ces désillusions, ces incertitudes, ces douleurs, ces frustrations, ces chagrins, ces ruptures, ces abandons. Mais alors cela ne serait pas réel. Cela serait plus facile, mais cela ne serait pas la vie. Celle ne serait rien. Rien.
Parfois je rêve de gommer les ratures pour écrire par-dessus au crayon de papier. Je rêve que tout est plus simple. Et puis je me réveille.