Citations sur Les enquêtes du Camel Club, tome 1 : Le Camel club (30)
Chez Kate Adams, Alex observa l’intérieur de la maison, et ce qu’il vit lui plut énormément. Bien rangé mais pas trop, avec un peu de désordre çà et là. Alex n’était pas maniaque, lui non plus. Et puis il y avait des livres partout, encore un bon point. N’ayant jamais été un grand lecteur pendant sa scolarité, Alex s’était largement rattrapé dès son arrivée au Secret Service. Les longs vols en avion lui donnaient la possibilité de consacrer beaucoup de temps à la lecture. Et à l’évidence, Kate n’était pas une lectrice snob. Parmi les nombreux classiques qui peuplaient ses étagères, Alex repéra une bonne quantité de romans plus commerciaux.
En ces temps modernes, le problème, lorsqu’on voulait communiquer, c’était qu’on ne pouvait le faire en secret avec les technologies actuelles. Rien n’échappait aux satellites espions, et tout ce qui était fax, ordinateur, courriel, téléphone cellulaire et filaire était susceptible d’être surveillé. Rien d’étonnant à ce que les terroristes du 11-Septembre aient recouru à des messagers et à des lettres écrites à la main. Ironie de la situation, la technologie de surveillance renvoyait tout le monde à l’Âge de pierre. Charlie One désignait une procédure des plus simples : envoi de messages codés délivrés par un courrier de confiance, et destruction du papier après la lecture.
Sur le chemin de sa voiture, Gray réfléchit à la situation. La violence s’intensifiait dans les deux camps, et plus fort frappait l’un, plus fort essayait de répliquer l’autre. En n’utilisant qu’une fraction de leur arsenal nucléaire, les États-Unis pouvaient rayer de la carte le Moyen-Orient tout entier, réduire sa population en cendres, détruire avec elle tous les lieux saints de deux des religions dominantes de la planète. Ce scénario étant exclu, Gray ne voyait aucune issue se profiler à l’horizon. Il ne s’agissait pas d’une guerre opposant dans les rues des divisions de blindés et de soldats de métier à une populace enturbannée armée de fusils d’assaut et de lance-roquettes. Et tout ne se résumait pas à de simples divergences entre religions. Il s’agissait d’une bataille contre un état d’esprit, une vision de la société, une bataille composée de facettes politiques, sociales et culturelles qui fusionnaient pour former une mosaïque complexe de groupes humains soumis à une tension extrême. Par moments, Gray se demandait en toute humilité s’il ne fallait pas tenter de régler ce conflit avec des psychiatres et des médiateurs plutôt qu’avec des militaires et des espions. Pourtant, son seul moyen d’agir était de se lever tous les jours pour aller travailler.
Les femmes veulent une relation solide, du genre diamant. Ce qui intéresse les hommes, ce sont les conquêtes.
Il faut vous concentrer et ne pas céder à la haine. La haine pousse à commettre des actes inconsidérés.
À l’origine, la pomme de discorde entre sunnites et chiites était la question du successeur du Prophète. Leurs différends étaient à présent bien plus nombreux.
Les chiites croyaient que le quatrième calife, Ali ibn Abi Talib, à la fois gendre et cousin de Mahomet, était le véritable successeur de sang du prophète de l’islam. Les chiites accomplissaient un pèlerinage à Mazar-e-Sharif pour se rendre à la Mosquée bleue, où se trouvait le tombeau d’Ali. Selon les sunnites, Mahomet n’avait pas désigné de successeur, aussi avaient-ils instauré les califats afin qu’ils prennent le relais du Prophète à sa mort. Sunnites et chiites étaient tombés d’accord pour qu’aucun calife ne puisse jamais accéder au statut de prophète ; le fait que trois des quatre califes aient connu une mort violente attestait de l’âpreté de leurs divisions.
On a tous besoin de prendre un nouveau départ, de temps en temps.
Les pays puissants écrasent les plus faibles, puis ils fuient leurs responsabilités devant les problèmes qu’ils ont eux-mêmes créés.
Attention, je ne prétends pas que les femmes n’ont pas de bons côtés. Je suis juste de ceux qui pensent que les relations durables ne dépendent pas d’un engagement devant la loi. Je n’aurais pas assez de plusieurs vies pour compter tous les bons moments que les contraintes du mariage ont bousillés.
Parfois, une fille joue la séduction sans avoir l’intention d’aller plus loin.