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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Rentrée littéraire 2023 – Coup de coeur.

Le premier atout de ce livre est sa couverture, j'en ai aimé les nuances de bleus, les silhouettes d'une femme et d'un enfant regardant la mer.
Un bel écrin pour un texte que j'ai adoré, tout en délicatesse et poésie.

J'ai aimé Efisia, gardienne du trésor marin que sont « Les grandes nacres » d'où elle tire les longs filaments pour en tisser une soie marine.
Elle partait seule en mer pêcher ces grands coquillages à la lueur d'un lamparo.
« de retour dans sa cuisine, elle exploitait toutes les parties de la grande nacre. Elle cuisinait le muscle adducteur aux noix de coquille Saint-Jacques. Elle nettoyait les coquilles à l'eau claire de la fontaine, s'en servait comme autant de plats et, avec la nacre à l'intérieur, elle confectionnait des boutons qu'elle cousait l'hiver venu, sur des étoffes. »

Sa petite fille Rosalia l'observe en espérant devenir l'héritière de ce savoir faire qui ne se transmet que de mère en fille.

Efisia et Rosalia sont des femmes courageuses, volontaires et passionnées.
Catherine Baldisserri les décrit avec amour et précision.

La transmission est le fil conducteur de ce roman. Je l'ai refermé en me posant bien des questions sur le réchauffement climatiques, la pollution marine qui peu à peu mettent ces trésors en périls.

J'avais lu et aimé le premier roman de Catherine Baldisserri, « Les voix de Cabo » en regrettant cependant le manque de consistance de ses personnages, ce qui m'avait fait écrire à l'époque :

« Je resterai très attentive au prochain roman de Catherine Baldisseri tant je reste convaincue, qu'elle a un talent certain, des idées et une écriture particulièrement élégante. Il suffit qu'elle ose aller plus loin avec ses personnages, quitte à les malmener, car cette fois-ci j'ai eu l'impression qu'elle les bridait de peur d'aller trop loin. »

Voilà qui est fait, je suis heureuse de saluer la qualité de ce nouveau roman, tout est réussi, la psychologie des personnages, la description du milieu marin, le tout servi par une écriture tellement limpide et élégante.

Un grand merci aux Editions Julliard qui m'ont permis cette découverte en avant-première via NetGalley.
#Lesgrandesnacres #NetGalleyFrance
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Le fil de l'eau... la soie marine. Écrire, tisser, faire lien .
Protéger, transmettre, veiller, garder.
Les grandes nacres de Catherine Baldisserri est un très beau roman.
Il vous contera l'histoire de ces grandes nacres et la relation "fuseaunelle" qui les rattachent aux "femminas".
le roman "Les grandes nacres" aurait pu s'appeler " les gardiennes"; l'océan n'est-il pas le temple de nos rêves, de nos poésies, de nos naissances , de nos chants?
Les grandes nacres sont actuellement en danger. Espèce menacée...
Des gardiennes et des gardiens veillent, tentant de créer des sanctuaires, pour que cette mémoire de s'efface pas. Car il sera toujours vrai que tout être vivant est un livre.

Astrid Shriqui Garain

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Comme souvent, c'est la couverture qui m'a attiré : je l'ai trouvée très belle et très originale. Par sa douceur, par son harmonie, elle m'a donné envie de découvrir ce roman d'une autrice que je n'avais jamais lue.
Ce roman nous parle de transmission et d'écologie, celle qui vise à protéger la nature, un cadre de vie, des espèces dont, je l'admets moi-même, l'on ignore l'existence parce que l'on ne les voit pas et que l'on ne connait pas leur importance pour l'écosystème marin. Qui, parmi les personnes qui me lisent, connaissent les grandes nacres ?
Efisia est leur gardienne, d'autres femmes l'ont été avant elle, et elle veut transmettre son savoir à l'une de ses descendantes : dès le début du roman, nous sommes dans le temps présent, et nous savons l'implication de Rosalia dans la préservation de cette espèce, implication à la fois traditionnelle et moderne. le récit, rétrospectif, nous permettra de savoir comment est née la complicité entre les deux femmes, en quoi consistent cette transmission, et de nous montrer, finalement, la vie quotidienne d'Efisia au service de la mer et des grandes nacres. le récit est simple, agréable à lire, l'histoire d'une femme libre malgré les contraintes de sa vie, libre dans le sens où elle assume parfaitement la vie qu'elle mène et n'a que faire de ce que les autres pensent d'elle.
Un roman qui, je l'espère, se fera sa place au cours de cette rentrée littéraire 2023.
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Tout d'abord le titre m'a interpellé, je ne connaissais pas « les grandes nacres ». Les grandes nacres sont des coquillages que l'on trouve notamment en Méditerranée, elles font parties des bivalves et peuvent atteindre un mètre de longueur. Elles sont pourvues de grands filaments qui s'accrochent dans le sable. Ces filaments sont appelés byssus. C'est à partir de ces fibres qu'est née « la soie marine ».
Effectivement dans ce roman, l'histoire tourne autour des grandes nacres, mais pas que cela, une histoire de famille, une complicité entre une petite fille et sa grand-mère.
Au large de la Sardaigne, il se trouve un endroit où il y a de nombreuses grandes nacres, c'est là que vit Efisia. Elle prêtera serment auprès de sa grand-mère afin de perpétuer cet art et de continuer à préserver et à protéger les grandes nacres.
Efisia est passionnée par son travail, elle va chercher les byssus au fond de la mer en apnée. Elle les prépare, les tisse. Elle ne s'occupe pas des voisines commères, qui ne font qu'attendre leur mari. Cet art lui fut transmis par sa grand-mère, elle le transmettra à sa petite fille qui l'a toujours vue dans son atelier , tisser la soie marine tout en fredonnant une prière héritée de sa grand-mère. Rosalia apprendra comme sa grand-mère ce savoir-faire. Mais saura -t-elle le préserver et le transmettre ?
J'ai lu et apprécié ma lecture. C'est un hymne à la mer que nous délivre l'auteur. Ma lecture fut enrichissante , car je ne connaissais absolument pas les byssus. J'ai aimé l'écriture, la poésie qui se dégage des mots, qui décrivent à la fois les sentiments, mais aussi la nature. Cet amour que porte Efisia à sa petite fille, et ce beau cadeau qu'elle lui transmets. Rosalia a su tirer profit de ce cadeau puisque son métier lui rappellera toujours d'où elle vient.
Ce livre nous fait réfléchir sur les actions des hommes face aux océans, à la préservation de leurs richesses et de leur avenir.
Je ne peux que vous conseiller de le lire.
Je remercie les Editions Julliard et NetGalley pour m'avoir permis de découvrir #Lesgrandesnacres #NetGalleyFrance




Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Sur une île méditerranéenne, Efisia devient comme sa grand-mère avant, gardienne des grandes nacres, précieux coquillages, fichés au fond de la mer. Depuis qu'elle a prêté serment, elle entonne la prière à la mer et plonge pour ramasser les longs filaments, appelés byssus, et en façonne de la soie marine. Saura-t-elle préserver et transmettre sa mission de protection de la mer ?
J'ai trouvé que c'est un très joli roman plein de poésie.
La plume est douce et fluide. Elle nous transporte dans cette histoire de transmission de mères en filles. Elles se transmettent les rites, les prières et les savoir faire. La fabrication de la soie marine, la récolte des grandes nacres et le très grand respect de la nature.
On suit l'histoire d'amour d'Efisia de laquelle naîtra Anna qui engendrera Rosalia.
Ce livre est court mais sait nous délivrer cette histoire sur plusieurs générations. Il nous parle également de ma destruction de la nature et des fonds marins. La faune et la flore aquatique ravagée par le tourisme de masse et cela pose la question : qui va en prendre soin ? Qui va enfin la protéger ?
Ce livre m'a fait penser à une légende ou à un conte moderne. J'ai beaucoup aimé.
Je vous le recommande.
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Coup de coeur

Il y a une tradition au sud de la Sardaigne, tisser les filaments ( appelés byssus) des grandes nacres qui tapissent le fond de la Méditerranée. Efisia a été initiée par sa grand-mère et elle a repris le flambeau à sa mort.

La jeune femme vit sa tâche comme un sacerdoce. Même l'amour profond qu'elle porte à son mari ne la décidera pas à le rejoindre définitivement sur le continent. Devenue veuve alors que sa fille Anna est une fillette de trois ans, Efisia trouve refuge dans la récolte des byssus, la recherche des plus belles teintures et le tissage avec les fils de soie marine colorés.

Anna en grandissant éprouve de la répulsion pour l'univers de sa mère et, devenue adulte, elle s'empressera de quitter l'île pour n'y revenir que de loin en loin. Sa dernière visite sera pour confier sa fille âgée de 4 ans, Rosaria, à sa grand-mère.

L'amour qui unit Rosaria à Efisia, la découverte des grandes nacres, des dangers dus au réchauffement climatique et à la pollution, guideront la jeune femme vers des études de biologie.

J'ai découvert avec "Les grandes nacres" la plume toute poétique de Catherine Baldisseri. Je suis tombée sous le charme de cette histoire de transmission entre femmes aux caractères âpres parfois mais emplis d'amour. Tout ce que j'ai découvert sur les grandes nacres et la protection des fonds marins m'a beaucoup intéressée.

Un très beau roman que je vous invite à découvrir sans tarder.

Je remercie #NetGalleyFrance# et les Editions Julliard pour cette découverte.
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Efisia a hérité du don de sa grand-mère. La prière des gardiennes des nacres est inscrite en elle et repose sur ses lèvres. Elle chante ce poème qui parle des vents, de l'âme, de la mer et des fils de soie.
Comme son aïeule, elle protège les nacres qui vivent dans les profondeurs de la méditerranée. Elle plonge dans cette mer pour en prendre soin et retirer les filaments qui viennent se coller aux coquillages. de ses filaments, elle en fait des fils de soie et tisse de magnifiques tableaux.
Son île est son poumon et elle ne l'a jamais quitté. Elle vit au gré des saisons et de ce que la mer lui offre. Sa fille n'a pas les mêmes rêves, ni le don en elle. Anna est attirée par le continent et la vie animée qu'il propose.
Efisia ne s'oppose pas et continue à raconter les mythes dans ses tissages aux fils marins. le jour où Anna, lui confie Rosalia, charmante enfant qui ne supporte pas l'air du continent, Efisia comprend au fond d'elle que le don n'est pas perdu.
Et elle commence à lui transmettre les histoires contées par les flots, les légendes marines et surtout la protection des nacres. Elle lui apprend à faire corps avec la mer et à son tour à tisser les longs fils d'or.
Mais le tourisme de masse et la consommation des hommes menacent les mers et les nacres. Les profondeurs marines s'abîment. Alors Rosalia s'engage pour la protection de son île et des nacres.
Une histoire pleine de poésie et de sensibilité.
Des légendes pour montrer l'impact des hommes sur la mer et son habitacle. Des magnifiques descriptions des fonds marins pour raconter les conséquences de la pollution et du réchauffement climatique. La beauté des paysages marins pour continuer à les préserver.
Un roman qui parle de transmission, des traditions et des rites. Une histoire qui incite à la protection des océans et des mers.
Un très bel apprentissage entre une grand-mère et sa petite fille.
Un conte à la fois poétique et engagé.

Lien : https://www.quandleslivresno..
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Magnifique transmission entre une grand mère et sa petite fille autour du byssus, la soie de mer ou l'or de Chypre. Histoire de tradition venue de l'antiquité du tissage du byssus, d'insularité, de transmission, du respect du don de la nature, du côté sacré de l'écologie, du lien entre l'homme et la nature etc...

Véritable coup de coeur de cette rentrée littéraire 2023 , ce court texte vous offrira un souffle d'air marin et d'espoir.
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"Quand on respire un art dans une famille, il arrive qu'on devienne cet art-là. "
On suit la transmission d'une tradition sur plusieurs générations de femmes d'une même famille. Elles plongent inlassablement afin de se procurer les précieux filaments de grandes nacres qui leur serviront à confectionner des pièces uniques.
La récolte des byssus s'effectue avec sérieux, elle ne peut être pratiquée à la légère, tout comme leur préparation au tissage. Elle implique même aussi de faire quelques sacrifices parfois. Leurs conditions de vie ne sont pas luxueuses, ce choix est avant tout celui d'une promesse, d'un voeu oeuvrant à préserver un héritage dont elles sont les gardiennes.
La plume de l'auteure est fluide, poétique et imagée.
Cette lecture m'a fait penser à celle d'un conte ou d'une légende. La dernière partie ramène cependant à l'actualité avec le récit du combat des scientifiques et des défenseurs de la nature pour sauver cette espèce de coquillage menacée d'extinction par de multiples sources.
On ressent beaucoup d'amour dans cette histoire. Au sein d'une même famille mais aussi pour ce culte envers les grandes nacres qui s'avère être vital pour ces femmes qui y consacrent leur vie.
Un roman magnifique, court (128p), à propos d'une tradition ancestrale qui s'éteint peu à peu, faite avec une matière première qui pourrait bien disparaître elle aussi.
Un bel hommage à Dame Nature, riche et merveilleuse.

"Aussi, seule dans l'atelier, elle se surprenait à entonner la prière de la mer, plus souvent qu'autrefois. Car elle souhaitait ne jamais voir le jour où plus aucune émotion devant le merveilleux de la nature n'étreindrait les hommes. "

Je remercie @editions_julliard et @NetGalleyFrance pour ce touchant et passionnant roman.
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C'est un très beau roman, écrit simplement qui se lit avec aisance. Les mots sont doux, poétiques et authentiques, sans complications inutiles.

L'histoire révèle les générations de femmes liées au métier de tissage avec du fil de soie marin, un savoir-faire unique transmis de mère en fille.

Ce monde m'était complètement inconnu et j'ai même cherché sur internet pour mieux comprendre la valeur des nacres et du byssus, si précieux.

J'ai été charmée et profondément intriguée par cet univers original.

Suivre le parcours de vie d'Efisa a été un réel plaisir. Cette femme indépendante, forte et passionnée, que l'on accompagne jusqu'à la fin, m'a particulièrement émue. Tout son amour et ses espoirs sont dirigés vers sa petite-fille Rosalia.

Ce récit est à la fois émouvant et captivant. À chaque page, je pouvais imaginer les paysages, ressentir la magie des nacres, entendre les bruits de la mer, les parfums et le souffle du vent.

Une lecture touchante qui m'a transportée dans un monde où la nature reste pure et sauvage.

Un texte simple, clair et engagé abordant la liberté, le savoir, la force et la persévérance des femmes, ainsi que la nécessité de protéger notre écosystème marin plus que jamais.

Presque comme une fable féminine et écologique, sa fraîcheur et sa simplicité m'ont complètement conquise.

Un moment de lecture enchanteur que je recommande chaleureusement.
Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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