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Au large de l'Espagne, à une époque où sur le continent on circule en calèche, Efisia a prêté serment comme cela se fait de mère en fille. Il s'agit de respecter la mer, de ne pas la souiller pour accéder au droit d'aller prélever le byssus des grands nacres qui servira à produire du fil de broderie.
Les femmes plongent pour couper un peu du précieux byssus. L'activité n'est pas vraiment lucrative : on ne vend pas mais on donne les ouvrages réalisés.

L'amour s'empare d'Efisia, sous les traits de Zingaru mais celui-ci est peu présent, pris par son travail d'architecte sur le continent. Il sera malgré tout père d'une petite Anna, bien résolue à faire sa vie ailleurs que sur l'île. C'est donc sur la génération suivante que reposera la transmission du savoir .

Si le roman n'est pas pour moi un coup de coeur littéraire, il est agréable à lire et offre l'intérêt d'être instructif : la cueillette de la soie de mer est une activité traditionnelle quasiment disparue, en raison du peu de profit et de la dégradation des fonds marins.

205 pages Julliard 24 Août 2023

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Rentrée littéraire 2023 – Coup de coeur.

Le premier atout de ce livre est sa couverture, j'en ai aimé les nuances de bleus, les silhouettes d'une femme et d'un enfant regardant la mer.
Un bel écrin pour un texte que j'ai adoré, tout en délicatesse et poésie.

J'ai aimé Efisia, gardienne du trésor marin que sont « Les grandes nacres » d'où elle tire les longs filaments pour en tisser une soie marine.
Elle partait seule en mer pêcher ces grands coquillages à la lueur d'un lamparo.
« de retour dans sa cuisine, elle exploitait toutes les parties de la grande nacre. Elle cuisinait le muscle adducteur aux noix de coquille Saint-Jacques. Elle nettoyait les coquilles à l'eau claire de la fontaine, s'en servait comme autant de plats et, avec la nacre à l'intérieur, elle confectionnait des boutons qu'elle cousait l'hiver venu, sur des étoffes. »

Sa petite fille Rosalia l'observe en espérant devenir l'héritière de ce savoir faire qui ne se transmet que de mère en fille.

Efisia et Rosalia sont des femmes courageuses, volontaires et passionnées.
Catherine Baldisserri les décrit avec amour et précision.

La transmission est le fil conducteur de ce roman. Je l'ai refermé en me posant bien des questions sur le réchauffement climatiques, la pollution marine qui peu à peu mettent ces trésors en périls.

J'avais lu et aimé le premier roman de Catherine Baldisserri, « Les voix de Cabo » en regrettant cependant le manque de consistance de ses personnages, ce qui m'avait fait écrire à l'époque :

« Je resterai très attentive au prochain roman de Catherine Baldisseri tant je reste convaincue, qu'elle a un talent certain, des idées et une écriture particulièrement élégante. Il suffit qu'elle ose aller plus loin avec ses personnages, quitte à les malmener, car cette fois-ci j'ai eu l'impression qu'elle les bridait de peur d'aller trop loin. »

Voilà qui est fait, je suis heureuse de saluer la qualité de ce nouveau roman, tout est réussi, la psychologie des personnages, la description du milieu marin, le tout servi par une écriture tellement limpide et élégante.

Un grand merci aux Editions Julliard qui m'ont permis cette découverte en avant-première via NetGalley.
#Lesgrandesnacres #NetGalleyFrance
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Voilà une belle histoire de transmission d'un art et d'un savoir-faire , celui de filer la soie de mer après l'avoir récoltée dans les eaux méditerranéennes auprès d'un coquillage bivalve, la grande nacre qui fabrique un filament, le byssus qui deviendra après de nombreuses opérations délicates ce fil si spécial et si rare.

Cette tradition ne se transmet qu'à des femmes nubiles avec son cortège de serments, rites, prières et interdits .
Lorsque le récit débute, Rosalia a hérité du savoir faire de sa grand-mère, Efisia ,qui plonge depuis de nombreuses années pour recueillir le byssus tout en surveillant la bonne santé des grandes nacres dont elle se sent la gardienne .
Rosalia, elle, a quitté l'île pour poursuivre des études universitaires et est devenue une spécialiste de ces coquillages.

Catherine Baldisseri s'attache à la vie de cette famille dont l'aïeule La Pittifatta était déjà une fameuse fileuse de soie de mer , puis surtout à Efisia, une femme résolue à respecter ses serments, droite dans sa ligne de conduite mais tendre avec sa petite fille dont elle guide l'apprentissage .

Tout en émerveillant le lecteur devant la beauté des paysages marins, en le surprenant avec cette coutume peu connue de filage du byssus , l'auteure alerte à travers le personnage de Rosalia sur l'appauvrissement des fonds marins lié aux activités humaines et au réchauffement climatique.

Une lecture bien agréable, j'en remercie NetGalley France et les Éditions Julliard .

#Lesgrandesnacres #NetGalleyFrance
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Voici mon retour de lecture sur Les grandes nacres de Catherine Baldisserri.
Sur une île méditerranéenne écrasée de soleil et hérissée de montagnes, Efisia est devenue, comme son aïeule, gardienne des grandes nacres, les précieux coquillages fichés dans les profondeurs cristallines. Depuis qu'elle a prêté serment, elle entonne la prière à la mer et plonge inlassablement pour récolter leurs longs filaments qu'on appelle byssus. Puis elle file, tisse et façonne la soie marine, auréolée de mythes.
Rosalia a toujours vu Efisia, sa grand-mère, laver, teinter, sécher et faire danser le byssus entre ses doigts. Dans son atelier, elle a appris les gestes et les légendes.
Mais comment continuer de protéger les grandes nacres quand la folie des hommes menace ?
Les grandes nacres est un roman qui nous fait voyager au sud de la Sardaigne où la tradition est de tisser les byssus des grandes nacres tapissant le fond de la mer Méditerranée.
Je connaissais les grandes nacres, qui sont des coquillages. Par contre, j'ignorais que les byssus (qui sont leurs filaments) pouvaient être récoltés pour être ensuite tisser.
C'est technique de récolter les byssus car si c'est mal fait, la grande nacre ne peut plus se reproduire.
J'ai trouvé fascinant tout le travail effectué par Efisia et toute une génération de femmes qui ont trouvé leur place parmi les coquillages.
Mais le climat change, évolue, et met en danger la tradition. La pollution, le réchauffement climatique, la surpêche, le tourisme.. tout cela fait que les grandes nacres souffrent. Cette tradition pourra t'elle perdurer longtemps ?
Efisia a fait de ce travail une passion, un vrai sacerdoce. Elle s'est sacrifié, c'est touchant.
Sa petite fille Rosalia est une jeune femme moderne, de son temps. En toute logique elle hésite entre ses propres envies et la tradition.
Les grandes nacres est un court roman qui m'a captivé, j'ai eu l'impression d'apprendre plein de choses.
Mon seul regret est de laisser Rosalia sans avoir réellement toutes les réponses à mes questions la concernant.
Malgré cela, je suis ravie de ma lecture, que je vous recommande. C'est toujours plaisant de voyager tout en restant dans son canapé :)
Ma note : un très joli quatre étoiles :)
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Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions Julliard pour m'avoir permis de découvrir #Lesgrandesnacres.

Parfaite lecture d'été intelligente : une île, de l'art et un message écologiste fort !

Catherine Baldisserri nous entraîne sur une île méditerranéenne, auprès d'Efisia, gardienne des "grandes nacres", l'un des plus grands coquillages au monde. Elle cueille ses fils, le byssus, pour le transformer en soie marine. le moment venu, Efisia devra initier et former son héritière, sa fille, Anna ? Ou sa petite fille, Rosalia ? On suit ainsi les gardiennes sur plusieurs générations de femmes traversant les légendes insulaires telles des sirènes modernes dans ce roman aux airs de conte écologiste.

Ce roman m'a permis de découvrir les grandes nacres, l'herbier de posidonie, le byssus car malgré mes origines très méditerranéennes, je n'en avais jamais entendu parler... Me demandant quelle était la part inventée du roman, je me suis renseignée à leur sujet, et je suis ravie d'avoir appris tant de choses !
J'ai mis un certains temps à m'attacher aux personnages... Efisia a pourtant tout pour me plaire : dense, forte, rebelle, originale... Elle se comporte comme un sirène apprivoisée par son île (mais pas par ses habitant.e.s). Rosalia, d'un caractère très différent est tout aussi intéressante : plus moderne et ancrée dans la réalité, c'est elle qui portera la voie écologiste du roman.
L'écriture de Catherine Baldisserri est travaillée, riche, imagée, parfois onirique. le rythme est méditerranéen : il prend son temps si nécessaire pour poser les décors puis s'accélère pour faire défiler les actions. Malgré ses grandes qualités, j'ai eu du mal à m'impliquer dans l'histoire... mais j'étais suffisamment intéressée pour aller au bout de ce court roman très agréable à lire.

#Lesgrandesnacres #NetGalleyFrance
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Sur une île de la Méditerranée. C'est là qu'Efisia plonge toutes les nuits lorsque c'est la saison, afin d'aller récupérer les byssus sur les grandes nacres se trouvant au fond de la mer. Avec ces fibres, elle fera ensuite du fil de soie marin, avec lequel elle tissera. Elle a pour principe de ne jamais blesser ces grands mollusques qui sont protégés, et elle a prêté serment il y a bien longtemps, auprès de sa grand-mère. Maintenant, c'est elle qui va initier sa petite-fille Rosalia, et lui faire porter serment à son tour.

Quel beau roman. J'ai été très touchée par cette belle histoire de transmission, et j'en ai appris beaucoup sur les grandes nacres et les byssus qu'elles contiennent, et qui permettent ainsi de tisser par la suite. J'ignorais tout cela, et ce roman est très intéressant puisqu'il met en lumière cela.

Efisia et Rosalia m'ont beaucoup touchée, et j'ai trouvé leur histoire très belle. Efisia tentera de transmettre tout son savoir à la jeune fille, et réussira cela avec beaucoup de patience. L'histoire nous est dévoilée par petites touches.

Mais ce roman, c'est également un cri afin que l'on prenne conscience à quel point il est essentiel de préserver notre environnement. Ici, en l'occurrence, l'auteure va se focaliser sur les fonds marins et les grandes nacres. J'ai trouvé ce roman très important de par les questions qu'il soulève.

La plume de l'auteure est d'une grande élégance. Je ressors conquise par les somptueuses descriptions qu'elle nous propose tout au fil des pages. Avec un style empli de douceur et de poésie, elle réussit également à retranscrire les sentiments de chacun de ses personnages.

Un roman somptueux, servi par une plume délicate et tout en justesse. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le fil de l'eau... la soie marine. Écrire, tisser, faire lien .
Protéger, transmettre, veiller, garder.
Les grandes nacres de Catherine Baldisserri est un très beau roman.
Il vous contera l'histoire de ces grandes nacres et la relation "fuseaunelle" qui les rattachent aux "femminas".
le roman "Les grandes nacres" aurait pu s'appeler " les gardiennes"; l'océan n'est-il pas le temple de nos rêves, de nos poésies, de nos naissances , de nos chants?
Les grandes nacres sont actuellement en danger. Espèce menacée...
Des gardiennes et des gardiens veillent, tentant de créer des sanctuaires, pour que cette mémoire de s'efface pas. Car il sera toujours vrai que tout être vivant est un livre.

Astrid Shriqui Garain

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Comme souvent, c'est la couverture qui m'a attiré : je l'ai trouvée très belle et très originale. Par sa douceur, par son harmonie, elle m'a donné envie de découvrir ce roman d'une autrice que je n'avais jamais lue.
Ce roman nous parle de transmission et d'écologie, celle qui vise à protéger la nature, un cadre de vie, des espèces dont, je l'admets moi-même, l'on ignore l'existence parce que l'on ne les voit pas et que l'on ne connait pas leur importance pour l'écosystème marin. Qui, parmi les personnes qui me lisent, connaissent les grandes nacres ?
Efisia est leur gardienne, d'autres femmes l'ont été avant elle, et elle veut transmettre son savoir à l'une de ses descendantes : dès le début du roman, nous sommes dans le temps présent, et nous savons l'implication de Rosalia dans la préservation de cette espèce, implication à la fois traditionnelle et moderne. le récit, rétrospectif, nous permettra de savoir comment est née la complicité entre les deux femmes, en quoi consistent cette transmission, et de nous montrer, finalement, la vie quotidienne d'Efisia au service de la mer et des grandes nacres. le récit est simple, agréable à lire, l'histoire d'une femme libre malgré les contraintes de sa vie, libre dans le sens où elle assume parfaitement la vie qu'elle mène et n'a que faire de ce que les autres pensent d'elle.
Un roman qui, je l'espère, se fera sa place au cours de cette rentrée littéraire 2023.
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Rosaria a grandi avec sa grand mère Efisia sur une petite île de la Méditerranée. Elles sont les deux héritières d'une lignée de femmes qui plongent dans le lagon, coupent les bossus, des filaments qui sont reliées aux grandes nacres, pour en faire de la soie marine, une soie d'or.
Cette tradition fait d'elles, surtout d'Efisia, des femmes fortes et déterminées, et reliées à l'île et à la mer par un serment. Elles devront sacrifiées beaucoup pour respecter ce serment. Et leur vocation est mise à mal par la pollution marine, le tourisme, la pêche, qui vient troubler les grandes nacres.
C'est un roman très court mais émouvant sur ce qui relie ces deux femmes entre elles mais également à la mer. le personne d'Efisia, qui paraît parfois assez dur est très attachant au final. Rosaria est l'incarnation même de la modernité et j'ai regretté de la laisser là dans cette histoire, j'aurais été curieuse de voir comment elle réussirait à allier serments et envies.
Merci à Julliard et Netgalley pour cette lecture.

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Tout d'abord le titre m'a interpellé, je ne connaissais pas « les grandes nacres ». Les grandes nacres sont des coquillages que l'on trouve notamment en Méditerranée, elles font parties des bivalves et peuvent atteindre un mètre de longueur. Elles sont pourvues de grands filaments qui s'accrochent dans le sable. Ces filaments sont appelés byssus. C'est à partir de ces fibres qu'est née « la soie marine ».
Effectivement dans ce roman, l'histoire tourne autour des grandes nacres, mais pas que cela, une histoire de famille, une complicité entre une petite fille et sa grand-mère.
Au large de la Sardaigne, il se trouve un endroit où il y a de nombreuses grandes nacres, c'est là que vit Efisia. Elle prêtera serment auprès de sa grand-mère afin de perpétuer cet art et de continuer à préserver et à protéger les grandes nacres.
Efisia est passionnée par son travail, elle va chercher les byssus au fond de la mer en apnée. Elle les prépare, les tisse. Elle ne s'occupe pas des voisines commères, qui ne font qu'attendre leur mari. Cet art lui fut transmis par sa grand-mère, elle le transmettra à sa petite fille qui l'a toujours vue dans son atelier , tisser la soie marine tout en fredonnant une prière héritée de sa grand-mère. Rosalia apprendra comme sa grand-mère ce savoir-faire. Mais saura -t-elle le préserver et le transmettre ?
J'ai lu et apprécié ma lecture. C'est un hymne à la mer que nous délivre l'auteur. Ma lecture fut enrichissante , car je ne connaissais absolument pas les byssus. J'ai aimé l'écriture, la poésie qui se dégage des mots, qui décrivent à la fois les sentiments, mais aussi la nature. Cet amour que porte Efisia à sa petite fille, et ce beau cadeau qu'elle lui transmets. Rosalia a su tirer profit de ce cadeau puisque son métier lui rappellera toujours d'où elle vient.
Ce livre nous fait réfléchir sur les actions des hommes face aux océans, à la préservation de leurs richesses et de leur avenir.
Je ne peux que vous conseiller de le lire.
Je remercie les Editions Julliard et NetGalley pour m'avoir permis de découvrir #Lesgrandesnacres #NetGalleyFrance




Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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