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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ces rendez-vous mensuels autour d'une nouvelle ou d'un roman De Balzac m'enchantent. Lors de la dernière lecture  Claudialucia avait reproché mon laxisme vis à vis de la misogynie de l'auteur. Au temps de Meetoo, on devient exigeante! J'ai tendance à pardonner beaucoup à Balzac parce qu'il m'amuse beaucoup. le titre "Autre Etude de Femme" me laisser craindre encore des débordements. Promis je serai vigilante! 

L'auteur nous entraîne dans une soirée mondaine, au dîner qui ne compte que des convives choisis, quand les langues se délient et que les confidences s'échangent.

"Le souvenir d'une de ces soirées m'est plus particulièrement resté, moins à cause d'une confidence où l'illustre de Marsay mit à découvert un des replis les plus profonds du coeur de la femme, qu'à cause des observations auxquelles son récit donna lieu sur les changements qui se sont opérés dans la femme française depuis la triste révolution de juillet."

De Marsay conte un amour de jeunesse pour une femme du monde un peu plus âgée qui l'a guéri de la passion amoureuse.... et dont la conclusion est encore peu amène :

"Il y a toujours un fameux singe dans la plus jolie et la plus angélique des femmes !

A ce mot, toutes les femmes baissèrent les yeux comme blessées par cette cruelle vérité, si cruellement formulée. "

La conversation continue par la déploration de la perte de l'image de la femme du monde d'avant la Révolution : la grande dame

"L'éventail de la grande dame est brisé. La femme n'a plus à rougir, à médire, à chuchoter, à se cacher, à se
montrer. L'éventail ne sert plus qu'à s'éventer."

et plus loin :

"Autrefois une femme pouvait avoir une voix de harengère, une démarche de grenadier, un front de courtisane audacieuse, les cheveux plantés en arrière, le pied gros, la main épaisse, elle était néanmoins une grande dame ; mais aujourd'hui, fût-elle une Montmorency, si les demoiselles de Montmorency pouvaient jamais être ainsi, elle ne serait pas une femme comme il faut."

Une femme comme il faut! 

Qu'est-ce donc qu'une femme comme il faut dans la fin des années 1830?

 La femme comme il faut paraît tout ignorer pour tout apprendre ; il y a des choses qu'elle ne sait jamais, même quand elle les sait.

[....]
la science encyclopédique des riens, la connaissance des manèges, les grandes petites choses, les musiques de
voix et les harmonies de couleurs, les diableries angéliques et les innocentes roueries, le langage et le mutisme, le sérieux et les railleries, l'esprit et la bêtise, la diplomatie et l'ignorance, qui constituent la femme comme il faut.

Balzac m'a perdue avec sa "femme comme il faut".  Si au moins il avait bâti une bonne intrigue, une histoire bien cynique, bien noire...Pour une fois, et c'est très rare, je m'ennuie. Je me suis lâssée de ces conversations oiseuses, les souvenirs d'ancien militaire après la Bérézina ne m'ont pas captivée.
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Dans le salon d'une femme du monde, les invités privilégiés parlent des relations hommes/femmes et de l'amour, pour parvenir à tracer le portrait de la "femme comme il faut", qui doit avoir l'élégance, l'esprit, le raffinement, la noblesse... Cette Parisienne ne peut être provinciale, cette noble oisive ne peut être une bourgeoise active, cette femme passionnée ne peut être attachée à son mari. Il y a une analyse presque sociologique De Balzac, assez drôle à lire, dans cette "étude".
Cependant, les récits s'emboîtent mal les uns dans les autres, certains sont trop allusifs - un capitaine et un colonel se disputant la même femme durant la Retraite de Russie auraient mérité un roman.
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Si le lieu central du monde balzacien est le salon, « Autre étude de femme » se déroule après la soirée durant le souper où ne restent que les intimes. Là les dernières différences de rang s'effacent et les convives se laissent aller. Autour de la table se retrouvent des « piliers » de la Comédie Humaine : Bianchon, Nucigen, de Marsay, Mme D'Espart et d'autres encore.

La conversation se doit de rester brillante et légère quel meilleur sujet de conversation que la Femme. Plusieurs récits montrent en creux la position sociale de la femme au XIXème, de la séductrice qui monte par son charme dans la bonne société mais qui meurt avec classe, à la victime de la violence des hommes en passant par la définition de « La femme comme il faut ».
Celle-ci elle se doit d'être spirituelle, pleine de charme, élégante, doit faire oublier qu'elle a un mari et surtout avoir une vertu incertaine. Comme les protagonistes appartiennent aux deux sexes il ne s'agit pas de misogynie mais simplement de l'esprit de l'époque.
Au passage les convives regrettent le bon vieux temps d'avant la Révolution et l'Empire, bien des aristocrates n'ont plus d'argent ce qui bien sûr rejaillit sur le statut des femmes qui ont du mal à tenir leur rang.

Dans ce roman dont l'assemblage est un peu curieux Balzac est plutôt daté. C'est subtil, brillant mais décrit une société disparue, oisive, prisonnière de ses privilèges et préjugés. de toute évidence l'auteur écrit pour des lecteurs contemporains qui ressemblent aux protagonistes de l'histoire, pour le lecteur d'aujourd'hui c'est un chapitre de l'histoire des moeurs passés. Ceci étant dit cela repose le lecteur du féminisme woke d'aujourd'hui, la vérité étant entre ces deux extrêmes.
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Le préambule vient d'"Une conversation entre onze heures et minuit" (1832).
le récit de de Marsay, en ouverture, est plus récent : il a été publié dans L'Artiste, les 21 et 28 mars 1841, sous le titre Une Scène de boudoir.
La séquence sur La Femme comme il faut provient du recueil collectif Les Français peints par eux-mêmes. le texte se trouve sous ce titre, signé De Balzac, dans la première série en mai 1839. La conclusion ici passe en tête et Balzac introduit quelques interventions des personnes présentes, pour rester dans le leurre de la conversation fictive

Là il faut bien reconnaître que je n'y ai trouvé qu'un verbiage sans queue ni tête. Un peu de tout concernant la femme. Balzac a la réputation surfureuse d'être payé au mot, il prenait régulièrement des textes ou des pensées annotées qu'il assemblait pour la revente.

A oublier. (mais ce n'est qu'un avis)

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Une histoire digne d'E.Poe : un mari qui fait emmurer vivant l'amant de sa femme après qu'il se soit caché dans un placard. L'histoire est écrite de manière très particulière, chaque invité au cours d'une soirée étant invité à raconter un histoire : on se perd assez vite dans une intrigue qui ne semble avoir aucune structure jusqu'à ce qu'on arrive à cette histoire d'un médecin et de cet emmurement, comme un dénouement qui a lui seul éclaire tout le reste et finalement ce qui pourrait être considéré que comme une attente savamment écrite pour mieux apprécier la chute.
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