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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un personnage aussi étrange que nous présente Balzac dans ce Gobseck, on apprend tout de lui à travers le récit qu'en fait Mr Derville, on croirait entendre parler de Mazzarin ou encore de l'Avare, un personnage pour qui l'argent est d'une suprématie cruciale qu'on se battrait à tous les coups pour le voir entrer plutôt que de le voir sortir, étant un préteur de gage, la valeur des choses lui est donc bel et bien connue, qu'il en débattra toujours pour la meilleure part, il est d'un cynisme encensé face au gain mais c'est dans cette même rudesse de caractère,Gobseck est d'une fascination incroyable, en ce sens qu'il peut se servir de sa rigueur pour redresser certains actes immoraux tel sauver la fortune d'un héritier menacé de ruine par la débauche de sa mère, une colossale réalisation dont l'aboutissement est bien sûr réservé aux seuls draconiens comme Gobseck dont la fermeté ne se laisse pas ébranler quel qu'en soit le vent!

Une lecture vraiment agréable!
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J'aurais aimé ressortir plus saisie de ce portrait d'usurier avare, or pour cette fois le grand Balzac m'a laissée un peu de marbre. Autant je l'adore dans l'exercice du portrait,autant je peine à ces complexes histoires d'argent qui émaillent tant des opus de la Comédie humaine. Normal, étant donnés le sujet exposé dans Gobseck, mais il m'a semblé qu' ici l'intrigue financière servant d'ecrin au personnage prenait le pas sur l'évocation de celui-ci, là où l'on aurait pu attendre dans un format de récit aussi court une peinture plus centrée sur le bonhomme. Il faut dire aussi que je n'ai pas beaucoup de goût pour les histoires d'argent.
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Gobseck n'est pas le roman que j'ai préféré de l'auteur, mais il est intéressant et agréable à lire.

une jeune héritière s'énamoure d'un jeune homme bien sous tout rapport mais que la famille refuse pour gendre : c'est que ce Ernest de Restaud est le fils d'une femme de mauvaise vie qui a ruiné son époux et, ce faisant, le jeune homme en question. Ce rejet parental sert de récit-cadre au portrait de Gobseck, usurier notoire de Paris qui a, dans un même temps, ruiné et sauvé la fortune de ce gendre potentiel. Comment ? C'est ce que va narrer Derville, ami de la famille et familier de Gobseck.

On découvre ainsi un usurier qui se montre tout à la fois avare et généreux, lucide sur le pouvoir et les dangers de l'argent et dépendant de ce pouvoir, solitaire par avarice et en demande d'amis sincères. Gobseck travaille certes dans et pour l'argent, mais c'est un humaniste qui ne travaille pas au malheur d'autrui. Il observe les dégâts causés par l'amour excessif du jeu, de la vie parisienne, de la parade. Il anticipe la ruine de la mère d'Ernest de Restaud (et fille du père Goriot, tout se rejoint) et laisse la fautive s'enliser, ruiner son mari, pour mieux soutenir l'héritier de ce mariage.

ce roman ne fait pas le portrait d'un avare tel que Molière a pu en peindre, ou même Balzac avec le père Grandet. Il fait le portrait d'une société qui se ruine et se perd par une mauvaise gestion de l'argent. L'inutile avarice de Gobseck est moquée à la toute fin du roman mais la critique acerbe de la société moderne prévaut.
Balzac montre son attachement aux valeurs bourgeoises traditionnelles (économie sans excès, confort sans luxe ni sans dépense excessive, modération enfin) et met en garde ses contemporains contre la fascination de l'argent.
un texte toujours d'actualité, et plus encore à une époque où l'argent virtuel en fait perdre la juste valeur.
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L'histoire d'un usurier que plus rien n'émeut pour avoir longtemps bourlingué. Il finira avare et riche de biens y compris pourris. Sa manière de rester insensible enlèvera à certains jeunes de bonnes familles ruinées de convoler, faute de dot, mais sa mort semble ouvrir des perspectives à de jeunes amants.
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Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 55min | Genre : Romans


Gobseck

Un soir qu'il est en compagnie de la vicomtesse de Grandlieu et de sa fille, l'avoué Derville raconte une histoire de jeunesse. Il espère ainsi édifier la jeune Camille de Grandlieu qui nourrit un penchant pour un prétendant désargenté, le comte Ernest de Restaud. Derville évoque le temps où il avait pour voisin un vieil homme dénommé Jean-Esther van Gobseck, usurier hors du commun. Corsaire, capitaliste ou moraliste, ce prêteur sur gages a derrière lui une vie d'aventures pendant laquelle il a acquis sur l'existence une philosophie dominée par l'argent.
« Cet homme singulier n'avait jamais voulu voir une seule personne des quatre générations femelles où se trouvaient ses parents. Il abhorrait ses héritiers et ne concevait pas que sa fortune pût jamais être possédée par d'autres que lui, même après sa mort. [...] »

Ce n'est pas tant l'avarice que Balzac critique ici, c'est l'ensemble de la société de la Restauration française qui est visée.
> Écouter un extrait : Chapitre 01.

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Lien : http://www.litteratureaudio...
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