Parue dans la
Revue de Paris en 1832, cette touchante nouvelle
De Balzac se déroule dans une région qui lui est chère : La Touraine, plus précisément dans la propriété
La Grenadière, qui a vraiment existé et où il a passé l'été avec Laure de Berny en 1830.
Selon les dires de son amie
Zulma Carraud chez qui il séjournait quelques semaines en 1832,
Balzac aurait écrit cette nouvelle chez elle en une seule nuit.
Un beau jour, la mystérieuse Mme Willemsens s'installe dans la propriété
La Grenadière avec ses deux fils et une femme de chambre. Elle n'est pas du pays et très discrète, personne ne sait d'où elle vient ou pourquoi elle a choisi de vivre retirée du monde. Tout ce que le narrateur observe, c'est la parfaite harmonie avec laquelle elle y vit avec ses deux enfants, dans cette nature abondante de la Touraine, si riche en couleurs, saveurs et végétation.
Toutefois, cette nature riante fait rapidement place à des nuages qui s'amoncellent, car Mme Willemsens est rongée par un mal inconnu.
Par bribes, nous en apprenons un peu plus sur sa vie antérieure : qu'elle aurait été la femme de Lord Brandon, et que le père des enfants n'est plus en vie.
D'un style très sobre, tout en nuances, ciselé à l'extrême, de la beauté du paysage jusqu'à la tragédie d'une vie brisée,
Balzac offre ici une histoire où tout est à sa place, rien n'est de trop.