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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Le Cabinet des Antiques" est un passionnant roman d'Honoré de Balzac… L'auteur de "La vieille fille", sublime comme toujours, avec ce talent unique pour construire des récits et pour mettre en scène des personnages hors du commun, nous livre ici un roman où il est question de deux de ces thèmes favoris : le jeune homme montant à Paris et la vie en province.
On trouve dans ce roman une certaine poésie et beaucoup de talent ; il y a un vrai crescendo et un vrai caractère dramatique et émouvant dans ce récit.
Ce crescendo nous montre tout l'art de la construction d'Honoré de Balzac.
Les personnages sont toujours haut en couleur, en plus. Balzac est décidément un maître.
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Avec ce cher Balzac, c'est comme une boite de chocolat : on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! Un bonbon indigeste ? Une pépite ? C'est au petit bonheur la chance car il y a de tout avec lui. Donc lorsque j'ai choisi le cabinet des antiques, je ne savais absolument pas à quoi m'attendre mais comme le résumé me plaisait alors j'ai tenté ma chance et bingo c'était la bonne pioche !
On va suivre l'histoire des d'Esgrignon, une famille issue de la très vieille noblesse française qui sous la restauration n'a plus grand chose en sa possession à part cet illustre nom et se voit relégué au second plan face à l'essor de l'opportunisme financier et de la petite bourgeoisie. Les temps et les mentalités ne sont plus les mêmes que sous l'Ancien régime et la vraie noblesse décline peu à peu faute de savoir s'adapter à son époque. Victurnien, fils unique du vieux marquis d'Esgrignon va accélérer la chute de sa famille lorsqu'il montera à Paris et s'y perdra. du Croisier, petit bourgeois ennemi déclaré de la famille depuis qu'il a été humilié des années auparavant, va saisir cette chance pour achever cette famille qu'il déteste tant. Mais ce sera sans compter la tante Armande, soeur du marquis, et leur fidèle notaire Chesnel, tous deux venus aider Victurnien, et les choses vont prendre une toute autre tournure…
J'ai adoré ce roman et je pense qu'il fera parti de mes préférés De Balzac ! L'histoire était captivante, pleine de rebondissements et aux complots, le récit était fluide, les nombreuses considérations historico-politiques se sont intégrées parfaitement à l'intrigue, un très bon équilibre entre dialogues et narration, bref tout était à la fois dynamique et bien amené.
Un super Balzac qui nous livre une belle peinture des conflits entre noblesse et bourgeoisie, entre argent et honneur et entre Paris et Province !
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Ce roman au titre ironique est très intéressant . Il illustre la transformation sociologique qui voit la vieille aristocratie s'étioler et se racornir et sa concurrence avec les nouveaux riches issus de la révolution .Elle s'incarne ici par les manoeuvres autour de Victurien d'Esgrignon rejeton dévoyé d'une famille aristocratique. On y retrouve quelques figures de la Comédie Humaine ( Diane deMaufrigneuse, Rastignac, de Marsay,Camusot…) .
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LE CABINET DES ANTIQUITES, s'inclut dans la vie de LA VIEILLE FILLE. Même lieu, mêmes acteurs (sauf ceux que l'histoire apporte).

Le marquis d'Esgrignon vit avec sa soeur et son fils dans un monde de souvenirs. Des relents des temps bénis de la royauté aux odeurs de sang que la guillotine a fait couler par fleuve. La ville est divisée entre ses nobliaux nostalgiques et le courant libéral qui fait feu de tout bois pour entretenir le bûcher de la république.

DU CROISIER qui épousa Rose Cormon au précédent épisode mène une lutte sans merci afin d'agenouiller son ennemi viscéral, le clan d'Esgrignon.

Le point faible c'est le fils, Victurnien d'ESGRIGNON qu'on envoie à Paris afin d'y trouver une place à la cour. La vie parisienne coûte cher et ce jeune écervelé s'endette, en signant des lettres de change que DU CROISIER rachète secrètement afin de donner le coup fatal à ses ennemis.



Et bien, ce très curieux texte qui clôture "ÉTUDES DE MOeURS SCÈNES DE LA VIE DE PROVINCE" est d'une subtilité surprenante. La douce Rose sera prise dans un choix Cornélien : l'obéissance aveugle au mari que lui impose sa condition ou un acte rebelle pour défendre ses convictions. Oeuvre un peu méconnue, elle mérite sa lecture.





PERSONNAGES


– BLONDET : le juge, le père, bien moins connu dans La Comédie humaine que son fils « légal » Émile,

– CAMUSOT : le Cabinet des antiques voit la formation du clan Camusot, qui va essaimer dans La Comédie humaine. le fils aîné, qui n'est pas encore de Marville, fait ici ses débuts, sous le regard attentif de sa femme, qui prend en main sa carrière. Il monnaie son appui aux d'Esgrignon contre une nomination de juge et la Légion d'honneur. Il jouera bientôt le même rôle auprès de Lucien, dans Illusions perdues.

– CHESNEL : l'intendant au grand coeur, le type du « serviteur » fidèle et dévoué, tutoyé par son maître et ami, bien qu'il ne lui appartienne pas : il a son étude. Sa récompense : être enterré dans une chapelle du château d'Esgrignon.

– DU CROISIER : personnage à deux têtes, l'autre éteint celle de du Bousquier dans La Vieille fille. Ici ce notable de province, éminence guise des milieux libéraux, jadis éconduit par Armande d'Esgrignon, quitta l'occasion de se venger de cet affront. En dépit d'un échec apparent, il triomphe finalement en faisant de Victurnien l'époux de sa petite nièce. Il est vrai que Victurnien reprend sa vie de garçon et n'a « nul souci » de sa femme.

– Armande d'ESGRIGNON : « Une des figures les plus instructives de cette historie ». Ses « cheveux d'un blond fauve » et ses « yeux d'émeraude » ont fasciné le tout jeune Émile, qui en garde un souvenir inoubliable. Elle est devenue un ange de vertu, de bonté, de dévouement. Elle se sacrifie à l'honneur du nom, « faute d'intelligence » (entendons celle de l'Histoire, qui évolue en dehors du cercle étroit où elle vit). Sa rencontre avec Diane, dans sa chambre cellule, est un des moments forts du roman par le « contraste inouï » ainsi provoqué.

– Victurnien d'ESGRIGNON : joli garçon mais nul. Il ne sait que s'auto-détruire. Il n'est même pas un Rastignac, conquérant du faubourg Saint-Germain, ni une figure rendue intéressante par l'échec et la dureté sociale, comme un Rubempré. Une « erreur » de Diane, à coup sûr. le roman le laisse sauvé, riche, marié, mais identique à lui-même.

– Diane de Maufrigneuse : elle a vingt-six ans. Elle n'est pas encore princesse de Cadignan, mais simplement l'épouse de Maufrigneuse, l'ex-amant de sa mère, éteint et inoffensif. Elle affiche une insolente liberté et garde tout au long une stature héroïque. Cet ange diabolique, qui ne croit « à rien qu'à elle-même », a l'orgueil d'une aristocratie qui se ruine, sans paraître y prendre garde, pour continuer à jouer brillamment sa comédie sociale. Bien opposée à la noblesse de province, elle n'a plus d'illusions et dévoile aux d'Esgrignon la loi de son temps : « Vous serez bien plus nobles que vous l'êtes quand vous aurez de l'argent ». Aussi, brûlant sa vie sans souci du lendemain, dilapidant cet argent qui est l'étalon de la nouvelle société, elle a la grandeur d'un Ange révolté et, malgré un culte immoral de la force, elle garde toute sa pureté par son extravagance destructrice.



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Ce roman détruit l'idée que plus un roman est bon, plus il est connu. le moins connu des Balzac mais étrangement le meilleur.
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Balzac, toujours Balzac et encore Balzac.Sans être un groupie de l'auteur (mais quand même!) revenir aux livres références, à la bonne littérature, à celle qui a mis du temps à se lettre en place, qui a torturé pendant des années son auteur, est une démarche de lecture revigorante et essentielle. J'ignorai jusqu'au titre de ce livre avant de le repérer sur le présentoire d'une librairie.Quel bonheur que ce roman!
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Ce roman détruit l'idée que plus un roman est bon, plus il est connu. le moins connu des Balzac mais étrangement le meilleur.
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Balzac, toujours Balzac et encore Balzac.Sans être un groupie de l'auteur (mais quand même!) revenir aux livres références, à la bonne littérature, à celle qui a mis du temps à se lettre en place, qui a torturé pendant des années son auteur, est une démarche de lecture revigorante et essentielle. J'ignorai jusqu'au titre de ce livre avant de le repérer sur le présentoire d'une librairie.Quel bonheur que ce roman!
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