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Citations sur Le Lys dans la vallée (191)

Il semble que personne ne meure de chagrin, ni de désespoir, ni d'amour, ni de misères cachées, ni d'espérance cultivée sans fruit incessamment replantées et déracinées
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La nature morale a-t-elle donc, comme la nature physique, ses communications électriques et ses rapides changements de température ? Mon coeur palpitait à l'approche des événements secrets qui devaient le modifier à jamais, comme les animaux s'égaient en prévoyant un beau temps.
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Soit de grandes mares d'eau sur lesquelles la nature jette aussitôt des
taches vertes, espèce de transition entre la plante et l'animal, où la vie arrive en quelques jours, des plantes et
des insectes flottant là, comme un monde dans l'éther ! Soit encore une chaumière avec son jardin plein de
choux, sa vigne, ses palis, suspendue au−dessus d'une fondrière, encadrée par quelques maigres champs de
seigle, figure de tant d'humbles existences ! Soit une longue allée de forêt semblable à quelque nef de
cathédrale, où les arbres sont des piliers, où leurs branches forment les arceaux de la voûte, an bout de
laquelle une clairière lointaine aux jours mélangés d'ombres ou nuancés par les teintes rouges du couchant
point à travers les feuilles et montre comme les vitraux coloriés d'un chœur plein d'oiseaux qui chantent.
Puis au sortir de ces bois frais et touffus, une jachère crayeuse où sur des mousses ardentes et sonores, des
couleuvres repues rentrent chez elles en levant leurs têtes élégantes et fines. Jetez sur ces tableaux, tantôt des
torrents de soleil ruisselant comme des ondes nourrissantes, tantôt des amas de nuées grises alignées comme
les rides au front d'un vieillard, tantôt les tons froids d'un ciel faiblement orangé, sillonné de bandes d'un bleu
pâle ; puis écoutez ? vous entendrez d'indéfinissables harmonies au milieu d'un silence qui confond.
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La femme qui ne reconnaît pas de lois est bien près de n'écouter que ses caprices. Ceux qui aiment tant à briller, à se mouvoir, n'ont pas reçu le don de constance. Selon mes idées, l'amour veut plus de tranquillité : je me le suis figuré comme un lac immense où la sonde ne trouve point de fond, où les tempêtes peuvent être violentes, mais rares et contenues en des bornes infranchissables, où deux êtres vivent dans une île fleurie, loin du monde dont le luxe et l'éclat les offenseraient.
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La sensibilité coule à torrents, il en résulte d'horribles affaiblissements, d'indicibles mélancolies, pour lesquelles le confessionnal n'a pas d'oreilles.
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...elles ont préparé mon cœur aux magies qui font le poète malheureux,quand il a le fatal pouvoir de comparer ce qu’il sent à ce qui est, les grandes choses voulues au peu qu'il obtient; elles ont écrit dans ma tête un livre où j'ai pu lire ce que je devais exprimer; elles ont mis sur mes lèvres le charbon de l'improvisateur.
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Si vous voulez voir la nature belle et vierge comme une fiancée, allez là par un jour de printemps ; si vous voulez calmer les plaies saignantes de votre cœur, revenez-y par les derniers jours de l’automne ; au printemps, l’amour y bat des ailes à plein ciel, en automne on y songe à ceux qui ne sont plus. Le poumon malade y respire une bienfaisante fraîcheur, la vue s’y repose sur des touffes dorées qui communiquent à l’âme leurs paisibles douceurs. En ce moment, les moulins situés sur les chutes de l’Indre donnaient une voix à cette vallée frémissante, les peupliers se balançaient en riant, pas un nuage au ciel, les oiseaux chantaient, les cigales criaient, tout y était mélodie. Ne me demandez plus pourquoi j’aime la Touraine. Je ne l’aime ni comme on aime son berceau, ni comme on aime une oasis dans le désert ; je l’aime comme un artiste aime l’art ; je l’aime moins que je ne vous aime, mais sans la Touraine, peut-être ne vivrais-je plus.
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Moi seule ai deviné tout ce que tu valais! Elle sait cultiver les terres, dis-tu? Moi je laisse cette science aux fermiers, j'aime mieux cultiver ton coeur.
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L'aurai-je ? Si durant les jours précédents l'univers s'était agrandi pour moi, dans une seule nuit il eut un centre. à elle, se rattachèrent mes vouloirs et mes ambitions, je souhaitai d'être tout pour elle, afin de refaire et de remplir son cœur déchiré.
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Je doute que vous la trouviez vivante, me répondit-il. Elle meurt d'une affreuse mort, elle meurt d'inanition.
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