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Court roman de jeunesse De Balzac ; On y rencontre .Monsieur de Granville, magistrat que l'on retrouvera dans Splendeurs et misères des courtisanes. C'est une histoire assez classique de mariage raté :un mari marié à un bigote va chercher ailleurs la joie de vivre. Une chronologie assez sophistiquée (flash-back et ellipse), deux brillants portraits de femme (en antithèse) et un anticléricalisme digne de Zola.
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A nouveau, une histoire d'amour qui finit mal, ou plutôt deux histoires d'amour autour d'un même homme et sa double vie. Mais le talent De Balzac n'est pas de nous le présenter comme un homme adultère qui trompe sa femme, mais comme un mari désespéré sur tous les plans. Chez lui, sa femme jeune, belle et désirable, se refuse à lui, et lui fait vivre un enfer conjugal en voulant le conduire au paradis. La douce Caroline l'entoure de tendresse, de volupté, ne veut que son bonheur et sa joie.
L'intérêt du récit réside dans sa chute, cruelle, mais aussi dans le point de vue. Dans la plupart de ses récits, Balzac nous présente une femme malheureuse, ici, c'est le mari, ni un jouisseur ni un libertin, mais un honnête homme qui souhaitait une famille aimante.
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Parus dans les années 1830, ces trois courts romans se déroulant durant la Restauration, appartiendront aux Etudes de moeurs, Scènes de la vie privée.

Sans rien divulgâcher vu le titre, Une double famille raconte l'idylle entre Roger de Granville (mal marié à une bigote rigide) et Caroline la jolie brodeuse, qu'il installera dans un joli nid confortable, elle et leurs deux enfants.

Le contrat de mariage est celui de l'union entre Paul de Manerville, bien gentil et amoureux, et Natalie, bordelaise dépensière, fille de Madame Evangelista, la redoutable!

La marquise d'Espard, elle, veut faire 'interdire' son époux dont elle vit séparée, et cherche à manipuler l'honnête juge Popinot.

Autour des personnages principaux (que le lecteur peut parfois retrouver dans d'autres livres De Balzac) gravitent des personnages bien connus par ailleurs, Bianchon, Rastignac, etc. C'est le principe (addictif) de la comédie humaine selon Balzac.

Quid de ces trois romans? Hé bien on n'est pas du tout dans la romance! le mariage, c'est sérieux et surtout une affaire de gros sous, même si certains sont réellement amoureux. Balzac présente le mariage sous un jour bien peu favorable (oui, les histoires ne se terminent pas bien pour les héros les plus sympathiques). J'avoue que les histoires de majorat, gros point de discussion entre les notaires du contrat de mariage, me sont un poil passées par dessus, et de manière générale, ne me rends pas vraiment compte du pouvoir d'achat des très très riches (ou des très très pauvres). Mais Balzac est incomparable dans les dialogues et les descriptions de maisons et d'intérieur, et de ses personnages.

Conclusion : un peu de Balzac de temps en temps, c'est à noter.
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Après une description sublime, quoique trop courte, du vieux Paris, Balzac entame un drame familial dont la trame est malheureusement éventée par le titre.
L'histoire est cruelle et la fin l'est davantage. L'homme sombre dans la dépression. « Les événements ont passé sur mon coeur comme la lave du Vesuve sur Herculanum »
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C'est toujours un plaisir de retrouver un Balzac, c'est vieux, c'est mûr, c'est incisif, c'est satirique, c'est outrageusement descriptible et c'est aussi cyniquement agréable! Une double famille n'enrobe pas à ces règles. le tout petit roman nous entraine vers une rencontre silencieuse, juste le regard éblouit nos protagonistes. Et Balzac y met du sien, il vénère, avec son écriture, le lieu de la rencontre, la rue Tourniquet-Saint-Jean. Qui c'est, ce jeune homme qui, passe chaque jour sur ladite rue, regardant Caroline avec un air autant cafardeux que son visage parait tout noir?...Un mari affligé, accablé, excédé qui ne sait où demander secours...

On déplore aisément l'affliction d'une épouse mais on s'indigne devant le marasme d'un époux. Dans une double famille, Balzac abandonne la cause des femmes pour celle avec des hommes, hé oui, il nous fait connaitre leurs malheurs parfois insoupçonnés dans un mariage.
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Dans cette Comédie Humaine, la bigoterie apparaît pour la première fois ici avec le personnage de Mme de Grandville, de même que les dangers de la religion portée par des prêtres plus intéressés par leurs intérêts que par leurs ouailles. Avant sa forme définitive, cette nouvelle s'intitulait La Femme vertueuse et mettait donc l'accent sur la deuxième partie du récit et sur une possible justification de l'adultère pour échapper à une vie étriquée : « on ne peut être à la fois l'épouse d'un homme et celle de Jésus-Christ, il y aurait bigamie : il faut savoir opter entre un mari et un couvent ».
La construction binaire du récit peut paraître simpliste à première vue : les deux histoires sont en complète opposition dans un évident diptyque, présenté par le narrateur : « ces deux parties formeront alors une même histoire ». Pourtant les descriptions des physionomies de l'épouse et de la maîtresse, celles des deux intérieurs, enfin des deux ménages dans leur intimité se veulent didactiques et typées. de plus, le retour en arrière met en valeur les deux temps de la narration : le récit commence en 1815 mais trouve son origine en 1806. Cependant, c'est un troisième temps qui clôt ce court roman, en 1829 cette fois ; Balzac ne souhaite pas conclure sur l'humiliation de l'épouse légitime et livre plutôt une sorte de morale tragique de l'histoire que nous venons de lire.
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Une pauvre jeune fille courtisée par un homme qui semble aisé et qui passe régulièrement devant chez elle. Celui-ci est un procureur marié à une bigote qui a fini par lui rendre la vie impossible. Il cherche alors un autre amour et le trouve ; il établit la jeune fille qui devient mère de ses enfants. Un jour tout sera découvert.
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BALZAC Une Double Famille (Scènes de la vie privée) Lecture 2016
Une jeune ouvrière vit dans une rue, la rue du Tourniquet dans un quartier qui au moment des faits n'était pas encore touché par les grands travaux qui transformèrent Paris. Jamais le soleil ne vient l'éclairer et sécher les murs et le sol humide. La jeune-fille et sa mère vivent misérablement malgré leur acharnement à travailler jour et nuit pour broder des tissus somptueux. Dès 1830, date de la rédaction du roman, Balzac a donc découvert des éléments essentiels dans sa création. Ce qui reste en mémoire c'est le passage d'un jeune-homme riche et promis à un grand avenir devant la maison. Par la fenêtre, Il aperçoit la jeune-fille, son regard plonge dans la pénombre de la pièce qu'il observe (comme un romancier). Bien sur, les passages se font de plus en plus nombreux et Caroline, la jeune-femme angélique, finit par devenir la maitresse de Granville. Angélique, c'est justement le prénom de l'épouse que son éducation a rendu un monstre de vertu. Au-delà de l'intrigue, Balzac décrit deux milieux, deux éducations, deux façons de considérer la vie.
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Une Double Famille est un joli petit roman, très plaisant, très émouvant, qui sonde les mystères de la réussite ou de l'échec de la vie conjugale. Vous vous imaginez bien que qui dit « double » dit deux moments dans le déroulement du récit.

Honoré de Balzac se charge de nous faire naître une petite histoire de séduction entre une petite brodeuse, jeune, pauvre et courageuse et un inconnu, un passant habitué à passer deux fois par jour sous la croisée de la charmante brodeuse et de sa vieille mère.

De fil en aiguille (je ne pouvais pas m'empêcher de la caser celle-là), la brodeuse va peu à peu sentir monter, en son petit coeur de rabouilleuse, un sentiment qu'elle ne connaissait point et que l'on nomme ici-bas, l'amour.

Quelle douleur, quelle tristesse sans nom l'inconnu traîne-t-il après lui ? Les conjectures vont bon train sur l'identité et le statut de ce bel inconnu, qui semble réticent à faire aller les choses plus loin, bien que la jeune femme sente poindre en lui un sentiment analogue au sien.

Mais, les humains étant ce qu'ils sont et l'amour étant ce qu'il est, fatalement, il y eut un premier pas, puis un autre, puis quelques autres encore jusqu'à ce que Caroline puisse s'adonner pleinement à l'amour de Roger.

Balzac sait nous dépeindre, par touches, par nuances successives, l'éveil puis l'épanouissement de cet amour simple entre deux êtres qui ne recherchent rien de mieux qu'un petit bonheur simple, naturel, évident. Les années passent et rien de vient troubler la félicité du couple.

C'est le moment précis que choisit l'auteur pour nous éclairer de son fameux discours rétrospectif, cette deuxième vie, cette deuxième famille et c'est l'occasion pour lui de nous montrer son vrai visage d'auteur parfois cru, parfois atroce, mais toujours d'une incroyable honnêteté littéraire dans son vaste projet de la Comédie Humaine.

Balzac trouve au passage le moyen de sonner une charge de toute beauté contre la religion, dans ce qu'elle a de plus nul et dévastateur, à savoir, l'étroitesse de vue et d'esprit. Il lamine les excès de la dévotion — la dévotion devenue carcan — et contraire à l'idée même de vie que promeut pourtant cette même religion.

Selon lui (et je partage cet avis) la bigoterie n'a rien à voir avec la piété véritable et ne sert qu'à pourrir la vie de ceux qui fréquentent, de gré ou de force (lorsqu'il s'agit d'un membre de sa famille, par exemple), ces bigots-là, esclaves de leur aveuglement et de leur petit jugement.

Ce qui est intéressant aussi dans ce roman c'est le choix des individualités opéré par l'auteur. Tous les personnages sont, à leur façon, honnêtes et désireux d'arriver à une forme de bonheur conjugal. Aucun n'est particulièrement mauvais, ni retors, ni frivole, ni quoi que ce soit que l'on peut généralement accuser de faire capoter une histoire d'amour, et pourtant...

Je vous laisse le plaisir de découvrir la chute de cette odyssée dans les arcanes de la vie de couple sans toutefois vous faire accroire à un quelconque espoir ou une once d'illusion de la part de l'écrivain des moeurs sociales.

Vous avez affaire à du bon Balzac, du très bon même, peut-être pas le meilleur, mais du Balzac mature, désillusionné, du Balzac juste, d'une justesse admirable dans ses descriptions et observations millimétriques du comportement et du caractère humain.

C'est aussi du Balzac qui vous prend un peu aux tripes et qui peut, au coin d'une ou deux pages, vous arracher une petite larme, pudique, sans exagération de pathos, tout simplement parce qu'il nous touche droit au coeur, du moins c'est mon avis, mon ressenti fortement partial, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Une double famille (autre titre, La Femme vertueuse) est un roman en deux parties qui n'en forment qu'une (le chapitre 1 contient la première intégrale) ; il s'agit de la double vie d'un homme, malheureux dans son ménage avec une comtesse bigote, qui s'éprend d'une grisette et se trouve être le chef d'une double famille. Balzac attaque férocement les excès de la bigoterie responsable de la vie ratée de son héros.

La morale de cette triste histoire d'adultère valable vers les années 1820, se trouve dans les dernières lignes :
« le défaut d'union entre deux époux, par quelque cause qu'il soit produit, amène d'effroyables malheurs : nous sommes, tôt ou tard, punis de n'avoir pas obéi aux lois sociales. »
> Écouter un extrait : Chapitre 01.


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