un jour de grand émoi Eugène de Rastignac écrit deux lettres une pour son avoué, l'autre pour sa maîtresse à qui il déclare sa flamme.
En préparant son courrier il commet une erreur, au lieu d'apposer sur l'enveloppe l'adresse de son amante il y met celle d'une dame, certes charmante mais rétive à toute autre forme de relation que maritale.
Le lettre est brûlante et provoque l'émoi. La vertu de la marquise de Listomère, ainsi mise à l'épreuve, serait-elle moins inébranlable qu'on ne le croit ?
Recit très court mais quelques passages succulents.
personnages
– Marquis de BEAUSÉANT : comme il est « un peu parent » de Rastignac, la marquise de Listomère espère rencontrer le jeune homme chez lui. (Il apparaît dans ce texte dans la deuxième édition, d'où le changement du lien de parenté. Auparavant, le « marquis de L. » était l'oncle de Rastignac.) Galant homme, homme de cour, il est présent dans
le Père Goriot pour ce qu'il respecte « l'union morganatique » de sa femme avec le marquis d'Ajuda-Pinto.
– Horace BIANCHON : médecin, personnage essentiel dans
La Comédie humaine, ami de Rastignac, il joue ici, comme souvent, un rôle de narrateur privilégié. Il n'apparaît que dans l'édition Furne de 1842.
– JOSEPH : valet de chambre de Rastignac. « Fidèle domestique », il est aussi à son service dans
La Peau de chagrin.
– Marquis de LISTOMERE : c'est « un homme assez insignifiant ». « Député, il ne parle jamais, mais il vote bien ; il se comporte dans son ménage comme à la Chambre. Aussi passe-t-il pour être le meilleur mari de France. » Il n'apparaît sous ce nom que dans l'édition de 1835.
– Marquise de LISTOMERE : née Vandenesse. « Elevée dans l'esprit de la Restauration », « elle offre une image du temps présent, qui semble avoir pris le mot de Légalité pour épitaphe ». « En ce moment, elle est vertueuse par calcul, ou par goût peut-être. Mariée depuis sept ans au marquis de Listomère. » Elle n'apparaît sous ce nom que dans l'édition de 1835.
– Madame de MORTSAUF. : le frère de la marquise de Listomère, Félix de Vandenesse, est amoureux d'elle. Elle est l'héroïne du Lys dans la vallée (1835). Elle n'apparaît ici que dans l'édition Furne de 1842.
– Madame de NUCINGEN : maîtresse de Rastignac, son histoire est racontée dans
le Père Goriot (1834). Elle n'apparaît ici sous ce nom que dans l'édition de 1835.
– Eugène de RASTIGNAC : personnage essentiel de
la Comédie humaine. Ses débuts dans le monde sont racontés dans
le Père Goriot (1834). Ce n'est donc que dans l'édition de 1835 d'Etude de femme qu'il apparaît sous ce nom.