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Citations sur Alto Braco (175)

Après l'élevage traditionnel, l'agriculture intensive, le retour à la terre façon bourrée et aligot, l'agriculture biologique, il existait une cinquième voie, celle de la qualité alliée à une traçabilité irréprochable. La fusion parfaite entre tradition, modernité et santé, entre bon sens paysan, respect de l'environnement et technologie.
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Gabriel a insisté, vivre dans un environnement spécifique produisait des épimutations, des marques sur certains gènes qui s'en trouvaient, ou non, activés, à la manière d'un système de lecture, d'un mode marche-arrêt. Alimentation, climat, altitude, polluants, langue, culture, croyances, éducation, modes de vie, sons, parfums, tout ce qui définissait un pays en somme, laissait une empreinte épigénétique dans nos cellules, que nous transmettions à nos enfants. Notre histoire personnelle laissait aussi sa marque.
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Au-dessus des bêtes, le ciel. Plus grand que la terre, il occupait les deux tiers de mon champ de vision. le paysage semblait presque trop vaste pour mon regard.
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On ne voulait pas vivre à Lacalm mais on voulait y mourir.
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Il ne faut pas oublier d'où l'on vient. Ou plutôt, il faut savoir d'où l'on vient pour pouvoir l'oublier. Je n'appartenais pas à une terre, mais à une histoire, dont je devais connaître le début pour en écrire la fin.
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J’ai attaqué. Quelle était sa vision de l’élevage, pourquoi soigner ses veaux aussi bien qu’il le faisait pour que les Italiens les entassent dans des bétaillères puis dans des cases, les engraissent au maïs dans des ateliers de mille places, hors-sol ? Cette bête-là, ai-je déploré en désignant le petit veau blanc, ne verrait plus jamais une prairie, on la piquerait aux antibiotiques, on l’anémierait, on lui brûlerait les cornes.
- Ca ne te fait rien ?
Il s’est défendu comme il pouvait, il n’avait pas le choix, son élevage était trop petit, trop croisé, l’obligeant à exporter ses bêtes pour survivre.
- Et le bio ?
L’air sincèrement surpris, mon père s’est figé.
- Passer au bio n’a pas de sens, sauf pour toucher des aides.
Il a posé le fourcou dans un coin et m’a regardée droit dans les yeux.
- Il n’y a pas grand-chose qui sépare un paysan de l’Aubrac d’un agriculteur bio à part les céréales, qui sont trop chères. Il ne faut pas exagérer, on n’empoisonne pas nos bêtes avec des granulés classiques !
Pour étayer son propos, il m’a demandé de me rappeler ce que j’aimais manger au petit déjeuner, petite.
- Des Frosties, ai-je murmuré, impressionnée par l’assurance dont il faisait soudain preuve.
- Eh bien, ça ne m’avait pas empêchée de grandir et de devenir la grande et belle jeune femme que j’étais. A l’inverse, les babas cool maltraitaient les bêtes en ne leur donnant pas assez de nourriture. Elles finissaient décharnées, leur viande sèche, immangeable. Restait la solution des filières de qualité, cependant celles-ci n’étaient pas suffisamment rémunératrices, les gens peu disposés à payer le prix de la bonne viande. Alors il répétait les gestes de son père et son grand-père, respectait la tradition des aînés.
En maniant la fourche, j’avais remarqué un sac de fertilisant ouvert dans un coin.
- Et l’engrais que tu répands dans les champs ?
- On n’en met presque pas par ici.
Son ton s’était durci. Ebranlée, je me suis éloignée, j’ai marché le long du couloir jusqu’aux bêtes brunes et maigres qui ruminaient paisiblement au fond de l’étable. Granita m’avait appris que chaque troupeau possédait sa propre couleur, selon la préférence de l’éleveur. Les robes variaient du fauve au caramel, du café au gris fumé. Les vaches de mon père avaient toutes la même teinte terreuse. A contempler le mouvement répétitif de leurs mâchoires de clèdes, j’ai fini par me sentir bercée comme dans une barque qui tangue.
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Rien de tel qu'un débat sur la stabulation pour convertir un paysan taiseux en commère survoltée.
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Un pays ne se transmettait pas par les gènes, mais par l'histoire, la culture.
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Mes grands-mères ne buvaient jamais d'eau car elles en exécraient le goût, seulement du vin, et pour Douce , un petit whisky à dix-neuf heures pétantes.
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Mes grands-mères accusaient les boulangers, les machines à expresso et le ministère de la Santé d'avoir tué les petits bistrots.
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