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Alors qu'il cherche depuis un an dans tout Calcutta, un poste, Satyacharan rencontre un ami d'université qui lui propose la place de manager pour distribuer de terres dans une grande étendue de forêt au fin fond du Bihar.
C'était pour lui, l'offre d'emploi dont il rêvait désespérément. Deux semaines plus tard, Satyacharan se retrouve dans un milieu hostile loin de toute civilisation.
Après les premières peurs et les premiers doutes, Satyacharan se sent finalement bien au milieu de cette nature foisonnante. Il apprécie les sorties à cheval où il se délecte de la beauté de la nature et des paysages et où il peut aller à la rencontre des rares habitants de cette jungle. Mais il doit malheureusement réaliser la tâche qui lui incombe, c'est-à-dire détruire cette nature qu'il aime tant.

"De la forêt" est un roman incontournable de la littérature indienne et précisément bengalie. Bibhouti Bhoushan Banerji est un maître dans l'art de la narration et sait mieux que personne raconter des histoires comme il nous le prouve dans ce roman envoutant inédit en français.

Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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La couverture est superbe et j'aime bien cet éditeur en général. le propos pourrait est pour le moins original puisqu'on suit un étudiant indien en 1920 dans une grande exploitation agricole.
Les interactions avec les autres individus sont intéressantes, le rapport pourrait s'apparenter à celui d'un roman colonial, le personnage est traité avec déférence, mais il est aussi instrumentalisé car on attend de lui plus qu'il ne peut réellement apporter. Lui ne comprend pas tout ce qu'il vit et ce qui l'entoure mais éprouve une forte fascination pour son environnement naturel et humain.
Voilà pour le positif, le négatif étant pour moi tout le reste, des descriptions à n'en plus finir, ce qui n'est pas ma tasse de thé.
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L'auteur s'inspire de sa propre expérience pour écrire ce roman à la première personne. Nous sommes à Calcutta, à la fin des années 30. Il est proposé à un jeune homme seul, cultivé, de s'occuper d'une immense forêt dans le nord est de l'Inde, la province du Bihar. Désoeuvré, il accepte le poste sans en mesurer les conséquences. Dès son arrivée, il se retrouve extrêmement isolé et souhaite retourner à la vie, la ville, son agitation, ses préocupations. D'autant que les personnes autour de lui ne parlent pas la même langue. Il est bengali, ils sont d'autres castes, comme les gantas. La forêt l'ensorcelle rapidement. Il découvre un univers infini et exceptionnel.
Sa mission est de découper la forêt en parcelles données ensuite en fermage à des gens qui viennent de nulle part et qui sont déterminés à améliorer leurs vies. Quitte à dormir dans des huttes de paille au bord de la forêt qui abrite tigres et chacals. Peu à peu, les champs recouvrent la surface de la forêt, à laquelle il s'est fortement attaché, ainsi qu'à ses habitants très peu communs.
Les descriptions sont vraiment superbes, très sensibles, on s'y croirait. C'est d'autant plus touchant qu'il s'agit d'un monde disparu.
Ce livre est considéré comme le premier roman écologique. C'est seulement un chef d'oeuvre que je quitte à regrets.
Seul petit bémol à l'intention de l'éditeur : certains mots employés en caractères italiques sont dans la langue d'origine, sans aucun glossaire auquel se référer. Au lecteur de s'adapter et d'apprendre les mots du cru, ce qui se fait bien entendu.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Repéré sur l'étal "asiatique" d'une librairie bien connue, j'ai été surprise en découvrant ce récit écrit en bengali entre 1937 et 1939 publié par les éditions Zulma.

📖Sans argent ni perspectives à Calcutta, Satyacharan accepte un poste de régisseur dans un domaine forestier du Bihar au Nord-Est de l'Inde, plus par nécessité que par réel enthousiasme. le voilà dans un monde coupé de toutes les distractions auxquelles sa vie de citadin invétéré l'avait habitué. de cette expérience naît un texte passionné sur sa rencontre avec la nature qui est à ses yeux une véritable révélation de la beauté même. Et ce qu'il ne comprenait pas en arrivant devient finalement ce qu'il chérit le plus.

Le texte ressemble moins à un roman qu'à une longue description façon journaling, et nous plonge au coeur de l'Inde dans ce qu'elle a de plus pauvre et de plus humble avec des personnages atypiques comme Manchi, une jeune paysanne naïve et touchante, Dobru Panna l'illustre roi des Santals dont le règne consiste désormais à garder quelques vaches, Yugal Prasad qui embellit la jungle en y plantant de nouvelles espèces. On s'y familiarise également avec le système des castes.

Contemplatif, il décrit avec beaucoup de poésie la beauté enivrante des nuits de pleine lune dans la jungle, parvient à nous plonger dans l'atmosphère mystérieuse de ces forêts où le tigre rôde, côtoie le buffle sauvage et où on dit que vivent les fées. Tombé sous le charme de cet environnement, le narrateur déchante lorsqu'il prend conscience que son travail l'oblige à détruire la forêt pour la transformer en terres agricoles. C'est en cela que l'on peut classer ce dans une thématique « écologique » assez précurseur. de la forêt (Aranyaka) semble avoir été écrit sur un ton plein de nostalgie en comparaison avec ce qu'est advenu de cette région es années plus tard.

Ce roman est pour vous si :
-vous n'avez pas peur de fouiller dans un grenier un peu poussiéreux pour dénicher un trésor
-si vous aimez les textes hors du commun
-si vous êtes touché par l'observation d'un arbre, l'éclat d'un lac sous la lune
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Kube m'a fait découvrir ce livre vers lequel je ne serai pas forcément allée.
J'ai pris le temps afin d'apprécier l'ensemble des rencontres faites par l'auteur (puisque c'est une expérience personnelle de l'auteur). Ce n'est pas un livre qui se dévore mais se déguste. Je savais deux trois choses sur l'Inde mais là j'ai découvert la loi impitoyable des castres et du traitement des femmes. J'ai encore du mal à imaginer cette discrimination. Nos yeux d'européens ne peuvent sans doute pas comprendre
Outre, ceci les paysages décrits sont grandioses et j'ai eu envie de me perdre dans la contemplation du lac.
Bref, j'ai beaucoup aimé.
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J'ai acheté ce roman dans une librairie du Médoc car je n'avais pas emmené dans ma valise assez de livres pour tenir la durée de mon séjour. J'ai été attiré par cette magnifique couverture créée par David Pearson d'après une oeuvre originale de Roshni Vyam. Il s'agit pour moi de ma première excursion dans la littérature indienne.

Dans ce roman, nous faisons la connaissance d'un jeune citadin de Calcutta qui accepte un poste dans le nord de l'Inde, à la campagne, au milieu de nul part, entouré de forêts, de montagnes et de toute une nature. Ce jeune homme va nous narré ses six ans passés dans cette région, six années pendant lesquelles sa vie va changées à travers les rencontres qu'il va faire mais surtout grâce à la beauté de la nature qui l'entoure.

Je dois dire que malgré quelques longueurs ce roman est envoutant. C'est une véritable ode à la nature. C'est un constat de l'impact de l'homme sur la nature, mais je ne pense pas qu'il ne faut en tirer que du négatif, ok la finalité ici est une nature saccagée par l'homme mais il y a comme un message d'espoir dans les lignes de ce roman.

« Que veulent vraiment les hommes ? le progrès ou le bonheur ? À quoi bon le progrès si le bonheur est absent ? J'en connais beaucoup qui ont progressé dans la vie, mais qui ont perdu le bonheur. À force de jouissance, l'acuité de leur désir et de leurs facultés intellectuelles s'est émoussée, et il n'y a plus rien qui leur apporte la joie. La vie leur paraît monotone, une grisaille dépourvue de sens. Leur coeur devient dur comme de la pierre, l'émotion n'y pénètre pas. »

De la forêt est un roman très contemplatif, mais j'ai vraiment apprécié les rencontres de ce jeune citadin avec la nature, mais également avec plusieurs personnes d'origines différentes mais ayant la pauvreté comme point commun. C'est également un message fort car malgré leurs conditions toutes ces personnes sont dignes et portent en elles le poids des traditions.

Voilà un livre dont l'écriture est sublime, un livre écologique, un livre où se mêlent légendes et récits de vie.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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J'ai adoré ce roman qui fait la part belle à la nature sauvage.

L'histoire se passe en 1925, dans l'état du Bihar, en Inde. Un jeune étudiant sans travail accepte un poste de régisseur dans une zone de forêt tropicale. D'abord réticent, il va peu à peu tomber sous le charme de la végétation, des éléments naturels, des clairs de lune, des chevauchées, l'étang de Sarasvati et aussi de certains habitants autochtones.

De beaux portraits sont évoqués avec lyrisme et romantisme :
Dhaturiya : un jeune danseur
Kunta : une jeune femme très courageuse
Dhaotal Shahu : l'usurier
les castes humbles et démunies et ethnies indiennes

Le paradoxe est que l'état d'esprit qui peu à peu domine chez ce jeune homme ne correspond plus à la mission qui lui a été confiée. Il est là pour délimiter des parcelles et les vendre à des individus démunis qui les défricheront pour les cultiver.
Après 6 ans, alors qu'il ne reste plus rien de cette forêt, il retourne à Calcutta.

Une belle lecture, un hymne à la nature dans un style poétique !
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Ce roman autobiographique est une ode à la nature, à la forêt, aux paysages naturels mais aussi aux hommes. Les descriptions sont pleines de poésie et l'ensemble paraît vaporeux comme dans un rêve même si certains personnages sont gravés dans la mémoire par leur aspect symbolique plus que par leurs actions dans le roman.
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Je suis partie en voyage dans un pays lointain, en un temps qui n'existe plus. J'ai vécu plusieurs années au coeur de la jungle, dans le nord-est de l'Inde, et c'est Bibhouti Bhoustan Banerji qui m'y a emmenée. Il a su me montrer la beauté de la nature et de ses habitants, il les a décrits sans altérer la réalité, sans en cacher les dangers. J'ai vécu sous le charme de cette forêt.
Et pourtant, ce monde perdu, c'est le narrateur lui-même qui a contribué à le détruire, malgré lui, comme nous, hypocrites lecteurs.
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Dans les années 1920, un jeune diplômé du nom de Satyacharan se retrouve dans l'obligation d'accepter un poste d'administrateur d'un domaine forestier reculé. Il doit donc quitter la ville de Calcutta pour rejoindre le fin fond de la forêt du Bihar.
Bien que d'abord dérouté par la solitude, constamment confronté à la pauvreté et aux modes de vie qui vont avec, Satyacharan finira par tomber amoureux de cette nature encore sauvage et de son peuple.
Malheureusement, le principal objectif de son travail est de mettre en culture toutes ces terres et par conséquent, d'assassiner cette nature qui lui a tant apporté au cours de ces dernières années...

Cette autobiographie est non seulement un récit d'une grande beauté mais aussi, et avant tout, un puissant manifeste écologique. Une incroyable leçon de vie.
Avec des rencontres plus riches les unes que les autres, la description de nuits emplies d'une douce solitude ou encore la contemplation de paysages multiples et variés, tout est d'une richesse incroyable dans ce roman. le lecteur est invité à voyager, à réfléchir sur le monde et les modes de vie modernes.

Un grand roman qui est, selon moi, trop peu représenté en librairie mais qui mérite pourtant l'attention de tous les lecteurs ! 
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