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Critique de fulmar


Dire qu'il a fallu attendre qu'il disparaisse pour que je me décide à découvrir le monde des paumés de Russell Banks !
Un recueil de nouvelles pour une première approche, ça permet de cerner le personnage. D'autant plus qu'il y a un thème commun aux 12 histoires, elles se passent toutes dans un parc de caravanes, ou lotissement de bungalows, puisque les résidents y sont à demeure.
C'est donc un roman composé de nouvelles, ce qui m'a rappelé "Les crimes de l'accordéon" d'Annie Proulx, "La nuit sous le pont de pierre" de Léo Perutz et "Les pâturages du ciel" de John Steinbeck.

La première nouvelle est la plus longue, et celle qui présente l'ensemble des personnages qui seront détaillés chacun dans les autres histoires. Des jeunes marginaux, des solitaires aigris, des plus âgés exclus de la société et la gérante, elle-même blessée de la vie et qui doit composer avec tout ce petit monde.
C'est cette misère sociale qui est décrite, où la solitude de chacun n'est pas compensée par les liens de voisinage pas vraiment choisis. Quand l'isolement côtoie la pauvreté, l'entraide n'est pas toujours de mise dans ce microcosme hétéroclite.
Et la chance de l'un d'entre eux n'empêchera pas la révolte des autres.
Les paysages du nord du New Hampshire sont bien rendus, et allègent l'atmosphère pesante de la situation.
Russell Banks ne critique pas, il décrit. Et de magnifique façon.
Une mention particulière pour la dernière nouvelle, mais je ne vous en dis pas plus, je vous la laisse découvrir.
N'hésitez pas à entrer dans son monde, pour ma part, je vais en reprendre d'autres pépites.
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