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J'ai découvert il y a peu de temps la plume de Benjamin Black alias John Banville grâce à sa série mettant en avant le médecin légiste Quirke.
Nous sommes à Dublin, dans les années 50, et cette fois ci toute l'histoire va s'y dérouler contrairement au tome précédent qui nous avait fait traverser l'Atlantique…
Quirke, qui depuis ses aventures du premier tome ( Les disparus de Dublin ), a arrêté de boire, est installé dans une routine jusqu'à ce qu'un de ses anciens condisciples de la fac de médecine demande à le voir… ce dernier Billy Hunt, vient de perdre son épouse, Deirdre, morte apparemment par noyade et il aimerait que Quirke n'effectue pas d'autopsie car il s'agirait d'un suicide….
Il faut dire que j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le Dr Quirke, que je me plais à imaginer sous les traits du talentueux Gabriel Byrne (qui est son interprète dans la série du même nom). Cet homme, écorché vivant, d'une grande humanité, ne peut cependant s'empêcher de se poser des questions quant au décès de Deirdre Hunt.
Cette dernière qui semble s'être noyée en mer, travaillait dans un salon d'esthétique, mais sous un autre nom que le sien : Laura Swan… Mais était-elle juste une jeune femme active sans histoires ? En tout cas, Quirke va bien devoir s'intéresser de plus près à ce déces car sa fille Phoebe semble connaitre une des personnes qui côtoyaient Laura Swan … Et il faut reconnaitre que comme personnage énigmatique et ambigu, Mr White est parfait pour endosser ce rôle…
L'intrigue et l'enquête sont certes présentes, cependant elles n'occupent pas le devant de la scène car avant tout il s'agit d'un roman noir. La psychologie des personnages est très finement décrite par l'auteur. Mais au fur et à mesure que se tisse l'intrigue, on ne peut s'empêcher de saluer l'imagination de John Bnaville …
L'écriture de John Banville est magnifique et envoutante. Sa plume ciselée nous restitue avec beaucoup de talent l'ambiance du Dublin de cette époque et les états d'âmes des différents protagonistes…
Je continuerais à lire cette série avec beaucoup de plaisir et heureusement, j'ai les trois prochains tomes sous le coude…




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Toujours bien mené ce flash back dans les années 50 avant l'ADN et ses experts. de retour auprès de Quirke, le légiste qui se débat (encore) avec son attirance pour l'alcool et l'enquête parallèle menée par Phoebe. La famille de parvenus a bien vieilli, mais on la retrouve avec plaisir …
L'auteur sous le pseudonyme de Benjamin Black confirme son sens du détail et sa connaissance de Dublin de l'après-guerre.
Je vais bientôt commencer le tome 3 : la disparition d'April Latimer.
A suivre donc
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John Banville sous le pseudonyme de Benjamin Blake nous présente le deuxième livre des "réflexions" de Quirke. Je dis réflexions plutôt qu'enquête. Quirke, médecin légiste, n'enquête pas réellement dans le sens pur du terme. Il nous présente des gens, une famille et une ville Dublin. C'est ce qui me charme.Parlons ici d'une enquête policière "déconstruite" puisqu'à la fin de la lecture nous aurons découvert les aboutissants de l'affaire. Mais pas de façon traditionnelle, pas comme nous l'entendons dans les romans policiers. Quirke a finalement, presque tout perdu: sa fille, son père adoptif, sa femme, son véritable amour et la bouteille. Ça ne l'a pas vraiment changé , il reste bourru et prisonnier de son énorme corps. Coeur tendre ? Pas sûre. Maladroit? Sûrement. Égoïste ? Paut-être. Mais disons que les promenades de Quirke dans le Dublin des années '50 sont envoutantes et on sent que l'âme humaine est complexe tout comme l'histoire des vieilles pierres de la ville et qu'il n'y aura rien de tout à fait résolu.
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Pour pleinement apprécier ce roman il est indispensable d'avoir lu le premier ouvrage de la série "les disparus de Dublin" et comme ce n'était pas mon cas, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire avec ces personnages récurrents au lourd passé que je ne connaissais bien évidemment pas.
Le héros de cette série est un médecin légiste, Quirke , qui se trouve confronté au cours de son travail à des morts suspectes sur lesquelles il se sent obligé d'enquêter . Dans ce roman , le mari d'une jeune femme qui parait s'être suicidée, le contacte pour lui demander de ne pas pratiquer d'autopsie contrairement à ce qui se passe habituellement en cas de mort violente. Il n'en faut pas plus au héros, qui a tant bien que mal triomphé de son penchant pour l'alcool, pour se pencher sur le cas litigieux ....et bien entendu trouver des éléments justifificatifs d'un meurtre...
La victime gérait un institut de beauté avec un associé beau parleur très mauvais en affaires qui certes, attirait la clientèle féminine, mais se montrait incapable de travailler correctement. Quelles relations entretenait il vraiment avec la victime ? Purement professionnelles ? Certes pas . Puisant abondamment dans la caisse, aurait-il pu menacer la jeune femme qu'il était en train de ruiner ? Quel est le rôle exact joué par le Docteur Kreutz cet indien qui prétend soigner à base de plantes et se livre peut-être en secret à une toute autre activité ?
Tous ces personnages gravitent autour des membres de la famille de Quirke , sa fille Phoebe qui se rapproche dangereusement d'un suspect, son beau-frère inconsolable après la mort de son épouse l'ancienne maîtresse de Quirke, celui qui est qualifié de "juge" et qui meurt au début du roman (le héros a l'air d'avoir une sérieuse dent contre lui, mais pour quelles raisons?)
Le cadre dans lequel se déroule le récit est sombre et la ville de Dublin au début des années 1950 parait engendrer une sévère mélancolie.
J'ai failli lâcher prise et arrêter ma lecture tant la profonde tristesse qui se dégage de ce roman d'ambiance devient difficile à supporter car elle est couplée à un parcours narratif peu explicité .
Quel dommage que l'auteur n'ait pas jugé utile de placer en tête du roman un résumé de l'intrigue précédente ce qui aurait probablement permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur.
En ce qui me concerne, j'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps ....
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C'est le deuxième tome des aventures de Quirke que je lis (et le deuxième publié en France), après Les disparus de Dublin. Après une année, la lecture de ce premier tome s'est estompée dans ma mémoire et du coup, les allusions incessantes dans ce deuxième tome m'ont gênée.

Bien sûr, il n'y a pas d'enquête, plutôt que de roman policier, on parlera de roman noir. Quirke s'est arrêté de boire, essaye de renouer avec sa fille (qu'il a fait élever par sa belle-soeur et son beau-frère et à qui il a avoué la vérité très récemment : pour vous dire comment elle a apprécié). Tout cela, visiblement nuit très sérieusement à ces méninges. Quand un ancien camarade d'université lui demande de ne pas pratiquer une autopsie, il ne pense pas que c'est suspect et qu'il y a quelque chose de louche (il la pratique quand même pour sa défense). Il se laisse porter par la vague. Il ne voit pas sa fille se faire embringuer dans une mauvaise histoire, ne lui porte pas vraiment secours. Il la laisse seule tout en constatant les choses de loin. Il couche avec la femme d'un type qui couche lui même avec la fille de Quirke. Il ne se pose pas vraiment de questions mais rumine dans son coin les éléments qu'il a. Vous aurez compris donc que Quirke traverse une profonde dépression.

Mais justement, ce serait oublié que Benjamin Black, c'est aussi John Banville et dans ce tome particulier, Benjamin Black écrit comme John Banville : on retrouve les mêmes thèmes (la mort, les relations aux autres, la paternité ; vous me direz comme dans tous les romans mais c'est de la littérature irlandaise et du coup, tout le monde est dépressif) que dans Infinis parus cette année, et surtout traitée de la même manière : d'une manière contemplative et lascive. On se regarde, on constate mais on ne fait rien. C'est pour ça que finalement quand on comprend pourquoi et comment Laura Swan est morte, tout le monde est surpris que quelqu'un est agit (même mal).

Finalement, donc, c'est l'écriture de John Banville qui m'a apprécié énormément le roman de Benjamin Black, l'histoire n'étant pas extraordinaire : elle raconte l'histoire de gens bringuebalés dans tous les sens par la vie.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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J'avais découvert l'an dernier Les disparus de Dublin qui m'avait absolument enchanté. Il me fallait donc absolument lire ce deuxième tome des aventures du médecin légiste Quirke, publié en France au printemps dernier. Il faut avoir lu le premier pour mieux comprendre le deuxième car certaines allusions y font référence assez souvent. Cela dit, l'intrigue est totalement indépendante.

Deux années ont passé depuis Les disparus de Dublin. Phoebe a maintenant 23 ans et elle ne pardonne pas à Quirke ce qu'il lui a caché pendant si longtemps. Et elle s'agace particulièrement lorsque celui-ci s'intéresse à sa vie privée. Or Dublin est une petite ville en ces années 50. Les gens s'y croisent facilement. D'autant plus lorsqu'on est coquette et que l'on fréquente parfois un institut de beauté dont la propriétaire a été retrouvée noyée... Et tel père, telle fille, ou telle fille tel père ! le mari de la victime n'est autre qu'un ancien camarade de classe de Quirke. Il vient le lui demander de ne pas autopsier sa pauvre défunte épouse. Ainsi, père et fille vont s'embarquer, chacun à leur façon et chacun de leur côté, sur une délicate affaire qui les mènera plus loin qu'ils ne l'imaginaient.

Par un subtil aller-retour présent-passé, l'écrivain dévoile peu à peu la vie que menait la victime, une jeune femme en apparence bien tranquille : Deirde Hunt. Mariée à Billy pour s'échapper du sinistre quartier des Flats de Dublin et à un père un brin incestueux, elle ne voit pas de piège lorsque l'étrange Leslie White lui propose de s'associer à elle pour monter un institut de beauté : The Silver Swan (titre original du livre, d'ailleurs). Pensez donc, un univers de beauté, quand on vient des Flats, ça ne se refuse pas si facilement ! Seulement Leslie n'est peut-être pas aussi white qu'il le dit et il va lui faire faire de ces choses... oh ! my godness !

Les fils narratifs des différentes intriguent se lient peu à peu, dans une évidence implacable. le lecteur devine le noeud de l'histoire mais dans une sorte de déni, ne veut pas y croire... Et pourtant !

C'est avec beaucoup d'humour caustique, d'ironie ravageuse que John Banville promène ses personnages dans ce roman noir aussi sombre que la Guinness, tout en jouant à merveille avec une thématique bien classique que je ne peux pas révéler sous peine d'en dire trop. Il manipule à merveille le lecteur et ce pauvre Quirke au grand coeur. L'inspecteur Hackett pensait également qu'il avait "une vision moins rose des êtres humains et de leurs actions". Nous aussi et on s'est laissé berner !

Un roman noir sans doute moins fouillé d'un point de vue historique que le premier volume mais John Banville/Benjamin Black reste un conteur hors pair qui nous fait avaler ce pavé de 403 pages d'une traite sans pouvoir le lâcher avant de connaître le fin mot de l'histoire. Ses personnages sont si attachants, en plus, qu'on en redemande ! Vivement la suite des aventures de Quirke ! Je l'adore ce gros nounours solitaire qui sait si bien nous promener dans Dublin !


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