Mort en été

L'alcool, -le peu, trop peu d'alcool- qui courrait dans ses veines se dissipait déjà, de sorte qu'il s'accrocha à ses derniers effets avec un vague désespoir heureux.

A mesure que l'alcool deployait ses filaments dans son système, telles les racines d'un buisson en feu, il se voyait saisi par une euphorie irrésistible.

Sa vie durant, il avait lutté contre la pesanteur des concepts, des idées et des formulations. Par où fallait-il attraper tout ce matériau chaotique pour en faire de petits chapelets de mots ?