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Citations sur Le chemin des étoiles (22)

De quoi mon père était-il coupable ? J’ignorais ce qui me causerait le plus de mal : qu’il soit innocent et donc mort pour rien, simplement grâce à la bêtise humaine ou que sa condamnation soit justifiée, qu’il ait commis un crime horrible, un de ceux qu’il est presque impossible de pardonner à un homme, même s’il s’agit de votre père, un de ceux qu’on commet parce qu’on aime tuer et qui font d’un individu un être irrécupérable, nuisible, ce qui pourrait expliquer que d’autres hommes aient voulu l’éliminer.
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Où était-elle l'âme d'un homme qui avait froidement été étranglé grâce à une de ces branches au-dessus de ma tête ? Il avait été emporté dans un mouvement de foule incontrôlable mais c'était bien le sang froid , la détermination et la haine qui avaient rendu possible l'acte fatal : le passage de la corde autour du cou , le coup de fouet au cheval qui s'était enfui , provoquant la chute du prisonnier et le resserrement de la corde qui lui avait brisé la nuque . Avait-il souffert , s'était-il débattu ? Si cela avait été le cas , ce cadre paisible ne gardait aucune trace de toute violence .
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A quarante-six ans , pour la première fois , je cessai d'être hantée par le lynchage de mon père pour me consacrer pleinement à ma nouvelle famille que j'avais trop négligée jusque-là . Je cessai également d'être presbyte pour voir mes proches quand ils sont à mes côtés et non quand ils sont éloignés par la mort .
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Il y a souvent un fossé entre les apparences que perçoit un enfant et la réalité . P. 33
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Les hommes et les chiennes ne s'accouplent pas, les femmes et les chats non plus, pas plus que les Blancs et les noirs entre eux.
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Toutefois , il avait commis une grossière erreur , car ce qui était ma faiblesse faisait aussi ma force . Ce coeur sensible et idéaliste faisait en effet de moi une personne déterminée et inflexible ; J'avais LA FOI- paradoxalement sans connotation religieuse : un feu , une énergie qui me brûlaient et étaient le moteur de mes actes .
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Il est vrai qu’il est plus facile d’avoir un père mort et honnête homme qu’un frère mort et assassin. La laideur de ses proches est déroutante car on attend d’eux qu’ils soient à la hauteur mais, quand ils le sont, on n’y prête pas attention car on considère que c’est naturel. Le reste ne l’est pas et marque profondément.
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Là , le rêve se confond avec la réalité . Pendant longtemps personne ne m'a répondu mais je savais qu'ils l'avaient pris et qu'il ne reviendrait pas .
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Qu’est-ce qui fait d’un homme un assassin ?… Depuis le temps, je n’ai pas encore trouvé la réponse. Les gens, les psychologues, les psychiatres, les psychanalystes disent communément que les personnes qui ont subi des brimades les reproduiront à l’âge adulte, elles entrent dans un schéma, un cercle vicieux. Cependant, certains échappent à la logique de ces schémas à la fois rassurants et affolants ; rassurants car on se sent mieux quand on a la certitude que l’avenir est prévisible et que donc il est possible d’éviter le pire ; affolants car cette fatalité, ce déterminisme qui collent à la peau, qui broient l’individu sans lui laisser aucun espoir d’être différent, de passer outre cet ordre destructeur, sont terribles.
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Quand vous ne manquez de rien et qu’un jour vous croisez quelqu’un qui manque de tout, votre première réaction est marquée par le désarroi et un vague sentiment de culpabilité qui provoque la gêne. Que dire qui fasse oublier qu’on ne fait que passer devant lui pour retourner à nos occupations, à notre gaieté absurde ? Toutes les belles paroles de consolation, de pitié ou de compassion ne changeront rien à sa situation, pas même la dérisoire pièce tendue par une main qui se veut provisoirement fraternelle. Il s’achètera peut-être à manger et vous retrouverez votre vie quotidienne. De temps en temps, le souvenir de cet être démuni reviendra. Vous vous demanderez avec inquiétude ce qu’il est devenu puis vous tenterez de chasser cette image parce qu’elle est douloureuse et que l’instinct de survie la bannit.
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