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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Votre mari vient d'avoir soixante ans, vous la cinquantaine, votre mariage est périmé, mais en façade tout baigne, vos enfants désormais adultes ont déserté le foyer familial, vous entendez ou lisez divers histoires insipides d'adultères, ça vous concerne peu ou pas, vous vous croyez désormais à l'abri de ce genre de mésaventure.......et pourtant, "il suffit de l'épaisseur d'un cheveu pour tout faire basculer ."
L'histoire en gros c'est ça, le reste c'est la plume hilarante de Benny Barbash qui nous décortique et nous cuisine cette histoire à une sauce burlesque, où l'imagination galope. A travers la folle aventure qu'entame Zahava, notre héroine, afin de trouver la propriétaire du cheveu, elle passe en boucle l'histoire de son couple, qui oscille entre religion et laïcité, joies et drames, doutes et certitudes, désirs et regrets.......pour savoir comment elle en est arrivée là, à cette position humiliante, "fouillant dans les affaires d'un homme qu'apparemment elle ne connaissait pas malgré toutes les années passées à ses côtés." C'est loin d'être tragique, la Zahava est une coquine et a plus d'un tour dans son sac pour assouvir son "syndrome d'Othello".......la suite dans le livre.

Barbash avec un humour féroce dans un récit non linéaire, à un rythme trépident, nous décline toutes les nuances de la nature humaine, égoïsme, jalousie, peur, ambition,désir, répulsion, refoulement,.....qui nous amènent à des relations tordues et compliquées, tous domaines confondus. Vu les temps, il nous rajoute un jeu virtuel qui corse encore plus l'affaire (" Mon dieu, quelle histoire ") et multiplie les questions dont les réponses deviennent de plus en plus floues.

Une belle analyse intelligente de l'âme et des rapports humains faites avec beaucoup de légèreté et un grand plaisir de lecture.
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Un cheveu blond égaré sur le maillot de corps de Dov, et c'est l'existence entière de Zahava, sa femme qui va s'effondrer. La stupéfaction passée, la rage surgit. Là voilà qui imagine la femme qui se cache derrière ce cheveu, celle qui lui fait ombrage. Toutes sortes de plans et d'échafaudages se mettent en place dans son esprit, du plus farfelu au plus logique, du plus raisonnable au plus extravagant. La maison est scrutée dans le moindre recoin, les placards sont vidés, les courriers lus, et l'imagination de Zahava cavale à tout va. Un tiroir qui lui résiste et c'est la panique... il lui faut trouver un serrurier au plus vite. Une enquête minutieuse commence.
La jalousie s'est emparée de Zahava avec une violence inouïe. Comment Dov a pu lui faire ça ? Après tant d'années à cheminer ensemble, lui brillant avocat, elle mère au foyer aux petits soins de toute la famille – les deux enfants, un garçon une fille ont aujourd'hui quitté le nid –. Elle pensait le connaître par coeur depuis leur première rencontre. Ils étaient étudiants tous les deux... Dov aurait une vie parallèle, un secret qu'il avait jusqu'ici bien gardé... depuis combien de temps des cheveux blonds se promènent ainsi sur son corps ?
Zahava est allongée sur le divan de son analyste. Trente-sept minutes se sont égrennées dans un silence de plomb et puis elle articule enfin une phrase : « Tout ce qu'il y a entre mon mari et moi, c'est une tache de café. » Et elle s'en retourne dans son mutisme jusqu'au moment où le flot de parole s'écoule. Mais pour que sorte la vérité libératrice, il aura fallu du temps, des allers et retours entre le passé et le présent, des soupçons à éclaircir, des nons-dits à déterrer, des mauvais choix à admettre, des remises en question à prévoir, des souvenirs à digérer, un avenir à considérer...
En un long monologue intérieur, Zahava déroule cinquante ans d'une vie aux multiples plis. Des sillons dans lesquels elle se glisse pour comprendre et déchiffrer ce qu'elle n'a pas pu ou voulu voir. Elle se lance ainsi dans une spirale de réminescences et de digressions en réflexions, tout s'éclaire.
Et c'est finalement grâce à ce cheveu blond étranger qu'elle remontera le fil de sa propre existence, fil dont elle ne s'était jamais écartée. Toujours à suivre Dov, elle n'écoutait plus ses envies à elle, ne décidait plus de rien, ne se projetait plus...
Avec drôlerie et fantaisie, une galerie de personnages (nommés par leur fonction sociale) hauts en couleur – le serrurier, l'analyste, la physicienne, l'écrivain, le détective privé... – et des situations rocambolesques, un rythme effréné et des dialogues savoureux, l'auteur parle du mariage, de ses petites et grandes contrariétés. Un jeu de piste, un puzzle à reconstituer, une quête de soi.

Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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"La jalousie ne permet jamais de voir les choses telles qu'elles sont. Les jaloux voient le réel à travers un miroir déformant qui grossit les détails insignifiants, transforme les nains en géants et les soupçons en vérité." Cette citation de Miguel de Cervantes traduit parfaitement la folie soudaine et irrépressible de Zahava, quinquagénaire israélienne, alors qu'elle vient de découvrir un cheveu blond accroché au maillot de corps de son mari. Et il n'en faut pas plus à Benny Barbash pour se lancer dans le monologue intérieur d'une femme prise dans les rets d'une terrible jalousie. Tour à tour loufoque, démente et pathétique, la quête de Zahava dans La vie en cinquante minutes devient une aventure épique et surréelle avec l'écriture d'un écrivain dont on connait l'inventivité et l'humour dévastateur depuis la parution de My little Sony. Son héroïne déploie des trésors d'imagination pour accéder à la terrible vérité, tout du moins celle qu'elle imagine. Et sa déraison est d'autant plus "délectable" qu'elle se heurte aux comportements (plus ou moins sensés) et aux états d'âme de personnages secondaires croqués avec amour : un analyste, un serrurier, un écrivain, un détective privé, ses amies, son mari ... Autant dire qu'on ne s'ennuie guère dans ce roman qui fait de la digression un art suprême. Au-delà de la jalousie, Barbash ausculte le quotidien d'un couple et le dérèglement d'une femme en pleine crise existentielle. le tout dans un pays, Israël, totalement schizophrène, même si le livre est moins ouvertement politique que les ouvrages précédents de l'auteur. Sous une plume plus "sérieuse", La vie en cinquante minutes pourrait être un récit dramatique et angoissant. Mais la verve de Benny Barbash et son sens du rythme donnent au roman des couleurs vives qui en rendent la lecture extrêmement divertissante. Sans que l'on en oublie pour autant le côté sombre de cette introspection profonde et diabolique.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Zahava est persuadée que son mari a une liaison ,suite à la découverte d'un cheveu blond sur sa bretelle de pantalon
Désoeuvrée , elle fait appel à un détective privé qui l'envoie chez un psychopathe fil en aiguille Zahava réfléchit sur son couple, sa vie et après trois séances chez le psy de prendre une grande décision
On balance entre deux mondes chez Zahava , sa jalousie, son enquête avec des moments très drôles et ses envies profondes
Une belle découverte pour moi que cette littérature juive
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Un heureux hasard a placé ce roman sur ma route de lectrice effrénée. Ce roman était mis en avant dans la médiathèque que je fréquente, indiqué comme "nouveauté". Je crois que c'est le sujet qui m'a décidé: le couple, la jalousie, crise existentielle et tout ceci sous une plume masculine.

C'est ainsi que je m'aventure dans le monologue intérieur d'une femme à la culture et à la génération autres. L'écriture est fluide, pointée d'humour pour traduire la pensée surréaliste, inventive et parfois insensée d'une femme emprise d'une jalousie à la suite d'une découverte d'un cheveux blond accroché au maillot de corps de son mari. Zahava s'emploie à un jeu de piste, une enquête rocambolesque ou Zahava ne manque pas d'imagination et de certitude pour accéder à la vérité...sa vérité ? L'auteur nous conduit habillement dans l'antre d'une crise existentielle. Par l'intermédiaire de son enquête, Zahava fait l'introspection de sa vie, un retro-planning d'une existence d'une femme.

C'est aussi la découverte d'un auteur, d'une littérature israélienne et d'une religion. Une culture qui m'est inconnue.
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Ce livre mériterait le sous-titre "l'art de la digression" tant son auteur nous entraîne sur un chemin puis un autre au point d'oublier que ce roman commence chez un psychologue, Zahava prononçant une phrase sans appel sur l'état de sa vie de couple. L'auteur décrit avec acuité et humour les tourments de son héroïne, embarquée par sa jalousie dans les délires de son imagination, les comportements inhabituels et les mensonges sans fin. Bref, c'est un plaisir de se faire balader par l'histoire qui décrit avec moult détails les conséquences sur une vie toute entière de détails insignifiants – ici matérialisé par un cheveu blond.
Seuls points négatifs, tous les personnages semblent vouloir être écrivain, ce qui est finalement assez agaçant et la fin décrédibilise l'ensemble en rappelant inutilement au lecteur qu'il ne s'agit que d'une fiction.
Pour résumer, un ensemble réjouissant mais une fin maladroite qui est bien vite pardonnée car dans ce roman, le chemin parcouru est bien plus important que la destination.
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Une femme, épouse et mère de famille, découvre un cheveu blond entortillé autour de la bretelle du maillot de corps de son mari, et devient jalouse et paranoïaque, s'obligeant à rechercher des preuves de l'infidélité de son mari ; c'est le début d'une aventure extraordinaire qui fera revenir de loin le raz-de-marée des souvenirs...
Avec humour et dérision, l'écrivain peint le portrait d'un mariage rendu insipide par l'usure du temps et les regrets, où l'on réfléchit sur le sens de la vie et les détours fortuits qui en font dévier le cours.
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[...] La force et la particularité de la vie en cinquante minutes semble se trouver dans cette histoire banale, attendue, trop entendue. Dans les questionnements sur la difficulté de se mouvoir ensemble, d'accepter le changement chez l'autre et d'accepter aussi que l'autre n'a jamais vraiment changé, que ce changement que l'on perçoit n'est finalement que l'acceptation du soi chez l'autre et la fin d'une lutte. [...]
Lien : http://www.startingbooks.com
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Jusqu'où peut nous amener la Jalousie ? Benny Barbash nous offre dans ce roman un scénario loufoque et désappointant. L'écriture très masculine de l'auteur est vraiment stimulante.
Je garde néanmoins une préférence pour le précédent livre de Barbash : "Monsieur Sapiro"
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