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4,09

sur 94 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avais lu en premier, "Le fil rouge" de cette auteure, et j'avais vraiment accroché.
Avec ce "A mains nues", je suis resté d'un avis mitigé et indécis, et, ce tout au long du livre, jusqu'à la chute, où là, je me suis dit que Paola Barbato nous avait bien eus!! Une fin vraiment inattendue!!!
Par contre, quelles furent longues les 350 premières pages, dans lesquelles on passe de combat en combat, dans la surenchère gratuite de la violence, avec une sensation de mal à l'aise, tant elle est gratuite. On tue d'abord pour sauver sa vie, du moins le personnage principal, Davide, 16 ans au début des faits, puis parce qu'on a acquis ses "lettres de noblesse"; du coup on change de "statut", et on passe un cap dans l'horreur, avec le snuff movies, et le viol (avant voire après, au choix). Une sensation de "malsain" dans ces passages, comme dans certains des romans de Mo Hyder, ou encore une fois, dans de la violence à n'en plus finir, comme dans certains romans de Karine Giebel.
Et quid des dialogues sans fin entre Davide et son mentor, répondant au surnom de "Minuto"...
Une lecture qui vous donne l'impression de passer pour un "voyeur" , mais on continue quand même de tourner les pages, et les chapitres, en se disant qu'il y aura peut-être une once d'optimisme et d'espoir dans toute cette noirceur et ces côtés sordides de la nature humaine.
Jusqu'à la chute finale, et là, comme je l'ai écrit plus haut, on se fait avoir.
D'où, ces trois étoiles.
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La première partie est un peu longue et assez dérangeante... même si elle permet de positionner les protagonistes et de comprendre le cheminement qui s’effectue dans la tête de chacun... et de voir l'évolution des personnages au fil de leurs aventures.
Ensuite tout s'accélère et ca devient beaucoup plus intéressant à lire mais il y a toujours ce côté un peu dérangeant qui fait qu'on n'est pas toujours à l'aise à la lecture des frasques du héros.
A ne pas mettre entre tous les yeux ...
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Ces mains qui courent sur le clavier à l'instant précis ne connaissent pas la violence. Elles ne savent pas se battre, elles ignorent les coups alors même qu'elles auraient pu, en des temps éloignés, se défendre et apprendre à en donner. Ces mains-là traversent la vie en douceur, guidées par un esprit paisible et un corps qui ne connaît pas la violence. Elles tournent des pages qui elles, en sont remplies, certes… mais la violence de l'imaginaire tente de consoler celle du réel ** et elles en sont pleinement conscientes.

Alors, lorsque ces doigts frôlent la fureur d'un roman tel qu' « A mains nues « , il arrive qu'ils ne comprennent pas cette transgression et cet acharnement. Cela les dépasse, ils ont besoin de temps pour en saisir le sens. de temps pour apprécier la teneur des mots et la tournure des phrases qu'ils jugent parfois sans transition.

Les yeux, quant à eux, glissent… presque indifférents sur la première partie du roman. Ils supportent mal ce déchaînement de sévices qui n'en finit pas et ces pages et ces pages d'enfermement, sans lumière aucune. Ils en deviennent presque aveugle aux détails, lisent et oublient aussitôt, ne développent pas l'empathie nécessaire. Pourtant, ils se rendent compte de l'intérêt du récit. le syndrome de Stockholm est ici poussé à son extrême, il en devient cohérent. La dépersonnalisation de l'individu est telle que l'homme en redevient animal et que l'atavisme remporte la victoire.

L'iris se rétracte, attendant des détails inhérent à la sauvagerie du roman mais l'auteure a cette pudeur toute féminine qui rend la violence parfois juste suggérée, à peine évoquée. Là où il aurait été si commode de sombrer dans le sordide, Paola Barbato choisit de laisser la place à l'imagination qui fait le reste du travail et implante des images insoutenables.

Dans la seconde partie, l'esprit prend enfin l'ascendant et développe l'intérêt dont il a besoin pour découvrir et apprécier la profondeur du récit. Il voit Éros et Thanatos réunis en un seul homme… Il ressent « A mains nues » , presque comme un mythe revisité par l'auteure mais un mythe décadent, débordant de sauvagerie où la mort devient aseptisée et où il n'est nul besoin de s'appesantir sur une perte quelconque. Vivre ou survivre. Loi du plus fort.

500 pages de combats presque ininterrompus et fastidieux. 500 pages de coups, de sang, de morts. 500 pages ayant laissé au corps et à la tête un sentiment d'inégalité. Les mains ont tourné les feuilles de papier, les yeux ont envoyé les informations à l'esprit et ce dernier a tenté de les assimiler pour enfin subir le choc final, et il fut rude, de la toute dernière page. Il comprit alors la nécessité de ce cheminement ardu.

Là où le corps faiblit, l'esprit est là pour lui redonner force et courage. Les deux ne font qu'un et ce roman en est la démonstration criante. Ennuyeux puis presque fascinant : le paradoxe est saisissant et laisse tout sauf indifférent.

Paola Barbato maîtrise l'art du combat : jauger l'adversaire, parer les coups, asséner l'uppercut pour étourdir. Et puis mettre à mort…
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Hyper violent. Ce livre laisse des traces dans l'âme du lecteur. L'écriture est fine et parfaitement calibrée pour vous faire ressentir autant la joie que la peine des protagonistes et en fait un livre addictif mais on ne ressort pas indemne de ce genre de lecture. VOus serez prévenu.
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