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Citations sur Un prêtre marié (28)

En effet, pour ce coin de pays d’où la religion n’était pas déracinée encore (songez que je vous parle d’il y a plus de quarante ans !), cet inconnu, qui n’en était plus un pour maître Tizonnet, était plus criminel et plus odieux que l’assassin – que le bandit – qui a tué un homme. Lui, il avait TUÉ DIEU, autant que l’homme, cette méchante petite bête de deux jours, peut tuer L’Éternel – en le reniant ! C’était un ancien prêtre – un prêtre marié !
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Quand une femme a couché sur le cœur d'un homme, elle sait toujours ce qu'il y a au fond de ce cœur...
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.....l'homme se sent si impuissant contre la mort qu'il s'en contente...
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L’amour naît d’une seule chose, mais il se compose de toutes. Il ressemble à ces cheveux si fins qui, lorsqu’on les prend un à un, sont impalpables et incolores, et, lorsqu’on les réunit, font une chevelure brillante, compacte et si solide, que c’était par là qu’autrefois on liait les captives au char des vainqueurs.
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Elle avait les yeux baissés comme ceux qui regardent en eux-mêmes ou dans le passé, ces deux gouffres noirs sur lesquels nous nous penchons vainement pour ressaisir les rêves de la vie.
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Renversé de plus haut spirituellement que les autres hommes, il est rare qu'un prêtre tombé se relève. Judas, l'apôtre, se pendit. Des remords ne sont pas des repentirs.
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Dans l'abîme noir de la vallée, on ne voyait rien que l'orbe d'une lucarne de feu, aussi ardente que la gueule d'un four allumé.
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Il n'osait pas dire à ce grand aveugle, à qui l'orgueil et ses éclairs avaient brûlé les yeux, que la vie est, au fond, terriblement bien faite, et que, quand les plus forts ont cru couper les ongles au lion de Juda, ils repoussent, ces ongles, plus longs de moitié, dans leurs flancs !
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[...] ... Or, quinze jours après cette visite nocturne de Sombreval à son château du Quesnay, on vit arriver au château des caisses de toute forme et de toute grandeur, lesquelles - dirent les rouliers qui les apportèrent - ne devaient précéder que de fort peu les nouveaux maîtres. On déposa ces caisses au hasard dans les appartements du château, mais quelques unes étaient si grandes qu'elles ne purent passer par les portes et qu'on les laissa dans la cour, couvertes de leurs toiles cirées et dans la paille éparse de leur emballage.

Pour des paysans dont l'imagination fermentait et travaillait sur le compte de cet abbé Sombreval, entr'aperçu un soir, comme un revenant, après tant d'années, et qui venait tranquillement se mesurer avec le mépris d'un pays exaspéré, ces caisses aux formes étranges, placées dans la cour du Quesnay, étaient un perpétuel élément de dierie [= on jasait beaucoup à leur sujet]. Les garçons de la ferme les regardaient, les tournaient sur leurs diverses faces, s'asseyaient dessus, en les frappant du talon de leurs gros sabots, et se demandaient ce que de pareilles boîtes pouvaient contenir. "C'est le mobilier de l'enfer," disaient-ils, ne pouvant rien accueillir de la vie ordinaire sur cet homme qu'ils ont toujours cru capable de tout, ainsi que la suite de cette histoire va nous le faire voir.

C'était le 13 du mois et un vendredi - car ils ont retenu les moindres circonstances de l'arrivée définitive de Sombreval au Quesnay, et de son séjour dans le château qu'il ne devait plus quitter - oui, c'était le 13 du mois de juin 18.. qu'il arriva avec sa fille - la fille au prêtre ! comme ils n'ont jamais cessé de l'appeler pendant tout le temps qu'ils l'y virent, et comme ils l'appellent certainement encore, si quelques uns d'entre eux en parlent là-bas comme nous ici sur le balcon de ce quai, maintenant silencieux. ... [...]
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Ce visage de neige, placé si près du sien, et qui enflammait l'air au lieu de le glacer, il n'en approcherait donc jamais ses lèvres altérées! Et cette pensée ne le faisait pas bondir, l'impétueux Néel! mais l'abattait plutôt! Il était épuisé de violences vaines. Il était au moment où l'homme le fort, l'amour le macère et le détrempe dans des tendresses qui énervent même le désespoir.
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